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06/04/2020 18:56
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Nouvelle proposition à La consultation
Solidarités matriochka
"une richesse bien plus grande que les biens que nous produisons." Quels biens produisons-nous ? Il semble que nous n'avons pas su produire les biens dont avaient besoin nos soignants. Ce serait une erreur de penser qu'il y ait une aussi grande différence, voir une opposition, entre la production et le service. "Les biens que nous vendons, que nous achetons". Privilégier la consommation par rapport à la production, c'était depuis les années 70 la logique du patronat qui demandait et obtenait le regroupement familial : faire venir en France des populations non plus pour produire, mais pour consommer, et cela avec un coût pour nos services que nous leur devons. Cela dit sans jugement humain ou moral du choix politique du regroupement familial. A long terme, le dynamisme de la production est nécessaire pour que se développent les services. D'autres pays européens, qui n'ont pas partagé notre histoire entre 1970 et 1990, ont fait des choix différents des nôtres. En s'appuyant sur le dynamisme de la production ils envisagent les services, la croissance du bien-être des citoyens. Des multinationales françaises, qui ont des unités de productions en Hongrie, considèrent que le salaire des ouvriers hongrois augmente de 18% par an, ce qui permettra à la Hongrie d'améliorer les services. C'est un choix politique différent qui fait que d'autres pays attendent les effets du "ruissèlement", et encouragent donc l'accroissement des différences de richesse entre les citoyens. La notion de solidarité n'est pas absolue, elle est relative et donc plurielle : les solidarités. La solidarité la plus importante s'exerce vis à vis de nos plus proches : dans la famille. L'état nation est un autre échelon où s'exerce la solidarité. Ensuite, il y a les autres états nations avec les quels nous avons noué, contractuellement, des liens d'association : avant tout les autres pays d'Europe, tout en leur laissant toute liberté à l'intérieur de leurs frontières, sans se permettre de jugement sur les choix qui peuvent être les leurs, si ces choix n'impactent pas la France. Il n'est pas productif de faire de différence entre les travailleurs sociaux et les travailleurs de la production : ils sont tous nécessaires à la société. J'ai écris ailleurs sur ce que je pense de la plus-value : la forme de la direction du processus d'extraction de la plus-value devient nécessairement despotique. Ce despotisme s'exerce aussi bien sur les travailleurs sociaux que sur les travailleurs de la production.
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06/04/2020 18:56
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06/04/2020 17:11
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Nouvelle proposition à La consultation
Consommation et information du consommateur
La sobriété est-elle en contradiction avec la volonté classique impérialiste de recherche de développement des marchés ? Il est nécessaire de considérer le consommateur comme une personne responsable. Il a droit à l'information sur les marchandises qui lui sont proposées. Il me semble que cette information a trois composantes : - le matériau, la "génétique", à partir de quoi est produit la marchandise. On ne peut, par exemple pas appeler "boeuf" de la viande de bovidé femelle, cela serait contraire à la réalité. Cette réflexion doit être étendue à toutes les marchandises agroalimentaires et industrielles. - le "berceau", le lieu où est produit la marchandise. Le consommateur doit savoir où est faite cette production, avec quels impacts sur l'environnement, quels dommages sociaux. - le "mode de production", quel est l'investissement du travailleur, comment s'exerce son travail sur la matière. Je pense que le consommateur ainsi informer pourra librement choisir. Par exemple, proposer à la vente, aux Etat Unis, des voitures "allemandes" assemblées plus ou moins en Allemagne à partir de pièces manufacturées dans différents pays européens dans ou hors zone Euro, selon les circonstances financières momentanées relève de la tromperie commerciale. Et c'est aussi la marque de l'impérialisme et d'un grand mépris pour les travailleurs tchèques, slovaques, polonais, hongrois, roumains ... Il faut sortir de ces logiques impérialistes qui furent, de plus, dans notre histoire européenne, toujours à l'origine des guerres. Il est injuste pour le travailleur local, de voir son produit concurrencé par un autre, produit avec des conséquences environnementales et sociales plus dommageables, et cela sans que le consommateur aie les informations qui lui permettraient de choisir. Cela me semble plus important que d'avoir une politique économique de sanctions. Nous avons besoin d'informations fiables sur l'impact écologique et social des choix énergétiques de l'Europe : extraction des matériaux de base, production et acheminement des éléments nécessaires à l'industrie solaire et à l'industrie éolienne dans nos pays.
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06/04/2020 16:08
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06/04/2020 15:54
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Nouvelle proposition à La consultation
Du travail, des travailleurs, de la marchandise
"Mais qu'est-ce qui constitue les rapports entre les travaux indépendants de l'éleveur de bétail, du tanneur et du cordonnier ? C'est que leurs produits respectifs sont des marchandises. Et qu'est-ce qui caractérise au contraire la division manufacturière du travail ? C'est que les travailleurs parcellaires ne produisent pas des marchandises. Ce n'est que leur produit collectif qui devient marchandise." K. Marx, Le Capital. Il n'empêche que le travail, c'est l'activité du travailleur ; que le produit, direct ou indirect, de cette activité est le produit qui est marchandise. Il est légitime qu'il y aie une direction du processus de production coopératif (dans la "manufacture"). Par contre, la direction qui se donne pour objet le processus d'extraction de plus-value devient nécessairement despotique. Le développement actuel du "travaille indépendant" (huberisation ...) est un mensonge. Le travailleur huberisé n'est pas plus indépendant du capital que ne l'était le canut du soyeux , du temps de la monarchie de juillet. La dignité du travailleur, c'est la maîtrise sur le produit, la vérité sur la marchandise dite au consommateur (Cf. thème 3). Sûrement que le revenu minimum universel peut être une alternative pour certains. Il faudra garantir leur dignité. Il faudra être certain que cela ne consiste pas en réalité à créer dans nos pays des marchés de chômeurs consommant des marchandises produites à l'autre bout du monde par des esclaves, et cela dans l'unique but de faire de la plus-value.
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06/04/2020 12:56
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06/04/2020 12:08
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Nouvelle proposition à La consultation
Système de santé
Constat: des défaillances, difficultés à anticiper et à s'adapter rapidement devant une situation de crise qui était, peut-être pas totalement quant à son importance, mais bien prévue. Il est pointé par beaucoup un manque de moyens. Pourtant des pays européens qui ont une situation géographique moins dangereuse face à cette pandémie et qui dépensent moins pour la santé que la France ont su prendre des mesures plus drastiques et plus tôt. Ces pays enregistrent, proportionnellement à leur nombre d'habitants, des nombres de contaminés et de morts bien inférieurs aux nôtres. Ces pays européens nous ont protégé: s'ils n'avaient pas agi comme ils l'ont fait, je pense que les conséquences de la pandémie sur la santé des Français seraient encore pires. Nous devons donc les remercier. Les moyens financiers dédiés à la santé ne sont donc pas tout. Il me semble qu'il est important que les personnels de santé soient aidés professionnellement surtout: que les médecins soient confortés à faire de la médecine, les infirmiers à les assister et les aides-soignants à s'occuper des conditions matérielles dans les quelles les Français sont soignés. Et rien d'autre. Le reste est la charge d'autres personnels non-soignants. L'Etat, les politiques, l'administration, n'ont en aucun cas à interférer dans la relation entre le malade et son médecin. Leur rôle est d'assurer que cette relation fonctionne dans la responsabilité et la liberté de chacun.