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19/04/2020 14:17
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19/04/2020 13:06
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Nouvelle proposition à La consultation
Diminuer les programmes pour mieux apprendre
La lourdeur des programmes est une forme de gaspillage. Un élève obtient son examen avec une moyenne de 10/20. Si on réfléchit bien, on accepte qu'il puisse se contenter de la moitié des savoirs. Imaginons un instant qu'un professionnel ne réussisse son travail qu'une fois sur deux ... Donnons à nos élèves l'ambition de faire bien et mieux. Mais en même temps, il faut accepter une sobriété (et une humilité) des programmes. Au lycée, il n'est peut-être pas utile d'avoir autant de disciplines (plus de 10 matières en lycée général) et des programmes aussi lourds. Soyons exigeant avec ce qui est fait et demandé : faisons refaire le travail jusqu'à ce qu'il soit bien réalisé. Aujourd'hui, on se contente souvent d'une note et on passe à autre chose (associons la diminution des programmes à l'augmentation de l'exigence). Aidons les élèves à travailler seul ou en petit groupe plutôt que rester 35 heures par semaine derrière une table avec 35 autres élèves (il est impossible de travailler ainsi). Limitons le travail en classe à 20h maximum par semaine et obligeons le reste du temps à travailler personnellement (des nouvelles matières enseignées à distance, des compétences manuelles, des engagements citoyens ...) Allons plus loin dans la réforme des lycées en limitant à quelques spécialités dès la classe 1ère. Acceptons la diversité des profils et des aptitudes dans un même établissement. Pourquoi un élève ne peut pas faire à la fois de la philosophie et de la menuiserie (cette distinction dit beaucoup de la considération accordée aux personnes). Appuyons, ces changements sur une analyse scientifique et non lobbyiste. Tout le monde s'y retrouvera : les élèves qui retrouveront le goût de l'exigence, les familles qui auront des jeunes plus épanouies, les enseignants qui pourront travailler avec des groupes adaptés, la société qui aura une jeunesse formée, engagée pour elle-même et pour les autres. Nous pouvons avoir une éducation ambitieuse avec des moyens répartis différemment.
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19/04/2020 12:03
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Nouvelle proposition à La consultation
Dépenser mieux et au bon endroit pour l'éducation
Pourrait-on analyser les dépenses de L'Education Nationale ? Les faits et les chiffres nous donnent quelques éléments de discernement et de choix. Dans l'Education Nationale, l'argent dont nous disposons est-il bien utilisé ? Quelques exemples et commentaires : 1. Analysons le nombre d'emplois devant élèves/nombre d'emplois au total et comparons-le aux autres systèmes éducatifs (on verrait que beaucoup d'argent reste dans les bureaux). 2. Analysons l'utilisation de l'argent pour les constructions des établissements scolaires (il y a des chiffres très étonnants dans les marchés publics). Une école est-elle meilleure parce qu'elle a reçu plus d'argent pour ses murs (surtout quand on sait que sur le plan des normes, il y a en plus souvent des choses à reprendre) ? 3. Observons les salaires des agents : quand une mission est difficile, on devrait demander de l'expérience et être payé plus cher. Dans l'Education Nationale, cela fonctionne dans l'autre sens : les missions difficiles sont confiés aux moins expérimentés et aux moins bien payés. Ainsi même avec tous les dispositifs dont ils bénéficient, les établissements difficiles coutent beaucoup moins chers que les établissements "plus prestigieux" avec les salaires les plus élevés (et qui accueillent les Catégories Socio-Professionnelles les plus hautes et bénéficiant de beaucoup d'autres possibilités éducatives). A qui ce système profite-t-il ? 4. Expertisons les frais de fonctionnement : dans les établissements, nous avons tous été témoin de nombreuses lenteurs ou complexités dans certaines missions confiées par les administrations (réseaux informatiques, entreprises prestataires, maintenances diverses, chauffage ...). L'argent est-il bien utilisé ? (les rapports de la Cour des Comptes peuvent déjà donner des éclairages ...). 5. Comparons l'argent public (total des investissements, des salaires, des frais de fonctionnement pour l'état, régions, départements, communes) par élève et comparons avec d'autres. Notre pays dépense visiblement beaucoup mais pour quelle efficience ? (où va l'argent ?). Avec toutes les économies des frais "annexes", on pourra certainement mettre l'argent pour avoir des classes moins chargées, des salaires plus attractifs (en particulier pour ceux qui s'engagent auprès des plus fragiles), des formations vraiment professionnelles, une école attractive pour tous, ...
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05/04/2020 12:27
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Nouvelle proposition à La consultation
Pour une administration intermédiaire (publique et privée) efficiente et agissante
Les services publics et privés comportent souvent beaucoup d'acteurs de terrains engagés. Autour de ces acteurs, il s'est souvent développé des administrations très lourdes. L’Éducation Nationale en est un des exemples criants mais on peut aussi citer l'administration des banques, l'administration des services sociaux, ... Sans argent supplémentaire, il est certainement possible de mieux payer les agents sur le terrain (ou de mettre plus d'agents sur le terrain), de rendre des services aux usagers. Trois exemples - Le premier tiré du monde du handicap : un enfant qui a besoin d'un ordinateur pour l'école doit attendre plusieurs mois (voire plus d'une année) pour que plusieurs commissions techniques se réunissent, évaluent, demandent de nombreuses pièces. Pendant ce temps, l'enfant n'a pas d'outil à sa disposition (il peut parfois être déscolarisé) et finalement, l'argent dépensé dans les commissions d'évaluation et frais annexes permettrait d'équiper beaucoup plus d'enfants. - Le second dans l'administration bancaire : une quantité d'argent considérable est généré par des logiciels (quand on fait une opération bancaire par internet, le prélèvement est automatique). Quel est l'usage de cet argent ? Sert-il ensuite à financer l'économie réelle, garantir des prêts ? Ou alors à financer l'administration bancaire très lourde ou d'autres usages ? Il serait certainement pertinent de repérer l'argent collecté et de favoriser celui qui sert aux acteurs du terrain et de taxer les collectes issues de la spéculation. - Troisième exemple : le nombre de dossiers et de procédures que doivent faire les particuliers, les entreprises et les administrations pour l'accompagnement social et les prestations est-il judicieux ? Cela permet-il de servir les acteurs de terrains ou de justifier aussi un certains nombres des emplois à de nombreux niveaux (il est permis de se demander si tous ces services administratifs ne se nourrissent pas d'eux mêmes). Chacun peut trouver comme cela de nombreux exemples. Chaque Euro collecté est-il bien utilisé pour les administrés ? L'argent est un outil à mettre au service de l'économie réelle (pas au service de la spéculation financière ou de la multiplication des strates qui est aussi une forme de spéculation). L'audit administratif ne sera pas plaisant mais il faudra regarder les choses avec objectivité.