La consultation
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Désarmer Paris d'une partie de son pouvoir
Paris au centre de la France, ce n'est pas une montagne face à la pleine, avec toutes les premières position (nombre d'habitants, poids économique, dynamisme, création d'emploi etc), mais un vide, une sorte de trou noir qui aspire tout ce qui se trouve dans son champs gravitationnel. Si l'Ile de France regroupe 18% de concitoyens sur 2% du territoire cela montre en deux chiffres la masse que cette région représente. Et pourtant. Pourtant loin d'être une force cette situation fragilise le reste du pays sur ses pans économiques, sociaux, de cohésion territoriale et sociale. Si 18% des français sur des iliens, aussi 82% n'en sont pas et 98% du territoire reste à irriguer. Aussi, "Paris" regroupe les centres de pouvoir économique, financier, politique et culturel. Il n'y a pas en France de ville capable de contrebalancer son poids comme il y aurait New York et Washington, Sydney et Melbourne, Moscou et Saint Petersbourg ou que sais-je. Cette situation n'est pas inéluctable et n'est le résultat que d'une construction historique, qui n'était d'ailleurs pas nécessairement volontaire mais dont les conséquences à la lueur du XXIe siècle se font ressentir.
Pour contrebalancer il y a deux manières: enlever d'un côté pour remettre de l'autre, ou créer de toute pièce d'un côté pour espérer déséquilibrer l'autre. Cette deuxième partie est caractéristique des villes-nouvelles qui sont aujourd'hui incapables de faire quelconque contrepoids.
De multiples étapes ont été franchies dans la décentralisation mais celle-ci est une décentralisation de l'Etat vers les collectivités hors ce qui nous intéresse aujourd'hui est une déconcentration spatiale.
Décentraliser une partie du Parlement par exemple, en transférant le Sénat qui représente les collectivités territoriales, dont les membres sont élus par des grands électeurs, en région. Cela aurait pour objet d'enlever une partie du pouvoir politique à Paris, de re-dynamiser la ville qui accueillerait une institution essentielle et donnerait à la capitale une autre ville à regarder en face. Aussi la défiance politique qui est exprimé par une partie de l'opinion se verrait possiblement affaiblie puisque la collusion ne serait plus suspectée. L'histoire parle aussi pour nous: Tours, ville qui accueilli le gouvernement en exil en 1940 ou Lyon la capitale des Gaules sont des exemples de villes qui ont eu un temps le pouvoir politique. Il faut remettre en cause l’hégémonie et donner espoirs aux autres.
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