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04/05/2020 16:44
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14/04/2020 14:33
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Nouvelle proposition à La consultation
Avoir une vision systémique et résiliente de la crise climatique
La crise climatique est présente partout (les pays du Nord et du Sud, dans les grandes villes et les petits villages ...), elle a des impacts à tous les niveaux (social, politique, géo-politique, biodiversité, santé, agriculture ...), touche tous les pans de l’économie (énergie, alimentation, transport …) et concerne chaque personne vivante sur Terre ainsi que toutes les générations futures. Il s’agit donc d’un risque systémique (voir définition de la systémique plus bas). Pour bien comprendre tous les mécanismes et pouvoir prendre des décisions éclairées il est nécessaire de connaitre tous les enjeux, qui sont encore malheureusement très mal connus au sein de la population et des cadres dirigeants. Voici une vidéo de Jancovici qui fait un bon résumé de ces enjeux (2h20) : https://www.youtube.com/watch?v=Vjkq8V5rVy0&list Pour ceux qui veulent aller dans le détail il y a évidemment le rapport du GIEC : https://www.ipcc.ch/sr15/ Comme ces enjeux sont multiples et interconnectés, il est absolument primordial d'avoir une vision globale et ne pas se limiter à l'autosuffisance alimentaire ou le zéro-déchets ou la sobriété ... Car absolument tout est connecté (politique, social, économique ...). C'est pourquoi il faut avoir une vision systémique du problème (voir définition de la systémique plus bas). Enfin, cette vision doit également être résiliente, car la crise climatique ne fait que commencer. Étant donné l'inertie du système climatique terrestre et la trajectoire que la société humaine a prise, elle n'est pas prête de s'arrêter. La définition de la résilience et de la systémique sont données par Arthur Keller dans cette vidéo (25min) : https://www.youtube.com/watch?v=J6Fzz0gm74c Il paraît donc absolument vital d'établir un plan d'action systémique et résilient qui soit cohérent avec tous ces enjeux afin de mieux résister aux chocs à venir. Pour cela il faut certainement repenser en profondeur les modèles politique, économique, financier, les modes de consommation etc. mais surtout pas de manière segmentée. Des propositions existent déjà, inspirons-nous-en ! Ci-dessous quelques propositions d’Arthur Keller sur le sujet, et qui mène également vers un programme complet de 450 pages dans la description de la vidéo (1h10) : https://www.youtube.com/watch?v=7kgskerfBi8&list= La proposition pour décarboner l’Europe du Shift Project : https://decarbonizeurope.org/ Des solutions pour rendre les entreprises résilientes : https://theshiftproject.org/article/scenarios-energie-climat-evaluation-mode-emploi-rapport-shift/ Quelques grands enjeux non exhaustifs qui paraissent primordiaux pour la résilience et la préservation du climat/biodiversité. Beaucoup de ces enjeux sont au niveau national et s’accompagnent de sobriété des consommations, de choix stratégiques et de gestion des risques (sanitaire, économique, géopolitique …). - Eduquer la population pour qu’elle comprenne les enjeux et les décisions qui vont avec. - Changer nos critères de réussites : l’argent et le PIB ne doivent plus être des objectifs. Développons l’indice du bonheur ou l’indice de développement humain ou que sais-je ! - Repenser nos modes de déplacements : favoriser le train, fabriquer des voitures très peu énergivores, développer les pistes cyclables. - Ce qui va avec repenser les modes de déplacements : relocaliser l’économie et l’industrie. - Développer une industrie « verte » = éco-conçue et sobre. - La voiture autonome étant le premier facteur d’émission de CO2 en France, il faut aussi s’attaquer aux bâtiments qui est le deuxième : isoler thermiquement de manière massive les bâtiments plutôt que de construire des nouveaux. - Indépendance/autosuffisance/résilience alimentaire oui, mais sans repli sur soi ni la fermeture des frontières (le commerce évite les guerres !). Elle s’applique au niveau territorial. - Transition vers un modèle agricole qui regénère les sols et non dépendant du pétrole = augmentation de la main d’œuvre et possible diminution de la mécanisation et diminution des intrants de synthèses - Indépendance/autosuffisance/résilience énergétique et décarbonée oui, mais sans repli sur soi ni la fermeture des frontières (le commerce évite les guerres !). Elle s’applique au niveau national. Attention cela ne veut pas forcément dire investissement dans le 100% renouvelable qui nous rendrait extrêmement dépendants de la Chine …