La consultation
#LeJourdAprès consultation
Pour une vraie place de nos anciens
Les EPHAD et l'enfermement de personnes âgées seules dans leur chambre pour limiter la contagion a montré la solitude de nos anciens. Elles sont seules par l'absence de famille mais aussi parce que certains n'ont pas envie de s'occuper de leurs parents et préfèrent déléguer à des structures.
Parfois la mésentente est telle que c'est impossible, parfois il s'agit d'égoïsme pour garder sa liberté et parfois, il s'agit tout simplement d'impossibilité faute de place dans le logement et de moyens financiers.
Dans les pays sans solidarité nationale développée, les parents résident ou dans le même immeuble ou au domicile de leurs enfants, ces derniers considérant que c'est à leur tour de s'occuper de leurs parents puisque ces derniers s'étaient occuper d'eux plus jeunes.
Sans supprimer la solidarité nationale avec ces personnes âgées ne pouvant rester chez elles et devant aller en établissements spécialisées, une réflexion sur leur place dans nos familles peut être menée. Je n'ai pas de solution, seulement des questions sur comment nous voyons nos parents et nos grands parents et que sommes nous prêts à faire pour eux.
Un fabliau du moyen âge raconte qu'un père de famille ne supporte plus sa vieille mère croulante, bavant dans son coin et plus bonne à rien. Il décide de la mettre dans la grange et demande à son fils de lui apporter une couverture. Le fils coupe alors la couverture en deux et n'en met qu'une moitié. Réprimandé, le fils répond qu'il garde l'autre moitié pour son père, lorsqu'il sera lui-même croulant et baveux.
Ce sont alors des choix très personnels et familiaux. Mais que faire pour aider ceux qui voudraient s'occuper de leurs anciens mais n'y arrivent pas ? Quelle est cette société où on est obligé de s'établir loin de ses proches pour trouver du travail, puisque tout le développement national s'est centré sur l'Ile de France et quelques métropoles ?
Ne pourrait-on pas développer le système des sapeurs pompiers au bénévolat envers les plus faibles (personnes handicapées, personnes âgées, personnes malades, SDF) avec un nombre d'heures par an prises sur le temps de travail au profit de la collectivité, en entreprise comme dans le fonction publique (cf thème 1) ? Favoriser l'attribution de logements sociaux aux personnes accueillant leurs aînés à domicile ?
Ne pourrait-on pas revitaliser certains villages en proposant à des personnes âgées des logements adaptés (possibilité de fauteuil roulant, pas d'escalier), dans lesquels elles pourraient recevoir du monde et se faire à manger, mais avec une offre de restauration collective, de soins mutualisés, une bibliothèque etc... un tel village pourrait attirer des actifs souhaitant s'écarter des villes mais craignant le désert français.
Enfin, nos anciens ne sont pas inutiles. Ils ont des savoirs et un savoir-vivre à transmettre, à leurs enfants mais aussi à tous nos enfants. Jumeler des écoles primaires, voir des collèges et des lycées, avec des EPHAD pourrait apporter de la compagnie à nos anciens, un soutien scolaire et humain aux jeunes.
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