La consultation
#LeJourdAprès consultation
Changer de point de vue.
Nos réflexions sur le fonctionnement de l'économie sont très souvent présentées en termes de flux financiers, de salaires, d'impôts, quelle est la croissance, qui paie quoi, etc. Cette vision purement financière nous fait perdre de vue que la raison d'être du système économique devrait être que nos besoins soient satisfaits.
Élaborons des indicateurs de la proportion des besoins satisfaits, par type de besoin (à définir : besoins de base, besoins de services liés à la complexité administrative, besoins impliqués par le travail, pseudo-besoins c'est à dire caprices de consommateurs). Élaborons aussi des indicateurs des coûts (pas en termes financiers, mais en termes environnementaux et humains, c'est à dire en heures de travail, en stress, en maladies, en pollution, en matières premières) pour produire et acheminer les biens/services correspondant à ces besoins.
Analysons toute activité à la lumière de ces indicateurs plutôt qu'en termes financiers. On pourrait imaginer des mécanismes pour mettre en faillite les activités ayant un bilan clairement négatif en termes de satisfaction des besoins par rapport au coût (même si elles sont rentables financièrement), et pour maintenir en activité les activités dont le bilan est clairement positif (même si financièrement elles sont déficitaires).
Par rapport à la vision purement financière, les indicateurs mentionnés ci-dessus et encore à définir, seraient évidemment flous, mais permettraient d'éviter de n'accorder aucune valeur à ce qui n'a pas de prix. Des indicateurs justes mais flous sont préférables à des chiffres précis mais faux.
Ces indicateurs nous serviraient de guide pour aller vers une plus grande proportion de besoins satisfaits pour tous, avec le moins de travail possible et en utilisant le moins de ressources possible. Bien entendu, ce « moins de travail possible » serait à partager. Pour mieux satisfaire nos besoins, un levier supplémentaire, inconnu de notre système économique actuel, apparaît de manière évidente : la réduction des besoins (par exemple réduire la complexité administrative, réduire les caprices des consommateurs, par exemple en interdisant les publicités). Au passage, on évite ici le terme, à mon avis trop connoté, de « décroissance ».
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