-
23/04/2020 10:16
-
Nouvelle proposition à La consultation
Changer l'article 1832 du code civil et les règles comptables des entreprises pour changer de point ...
Le rôle de l'argent devrait être de permettre de produire et échanger des biens/services produits. Il est donc intéressant d'oublier la circulation de l'argent pour regarder comment ce rôle est rempli, c'est à dire comment les bien/services sont produits et échangés. Sous ce point de vue, l'argent me semble correspondre, pour simplifier, à un droit de faire produire. Sous ce point de vue, une entreprise apparaît, pour simplifier, comme le lieu de rencontre entre des acteurs, qui sont : des actionnaires, qui apportent des moyens de production ; des salariés, qui apportent leur travail ; une entité que j'appellerai ici le" bien commun", qui contribue, par exemple, à former et soigner les salariés, et à réparer les destructions (sur la santé et l'environnement) inhérentes à toute production ; des fournisseurs, qui apportent des matières à transformer ; et des clients, qui écoulent la production. Chacun de ces acteurs tire de l'entreprise un bénéfice, sous forme du produit recherché pour le client, et sous forme de droit de faire produire pour les actionnaires (dividendes, rachats d'actions), salariés (salaires), bien commun (impôts et taxes, c'est à dire le droit d'éduquer, de soigner et de réparer les dégâts), et fournisseur (prix). Cependant, l'article 1832 du code civil stipule "La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter." Les "deux ou plusieurs personnes" sont ici les "associés", c'est à dire les actionnaires. Cet article définit donc que le bénéfice de l'entreprise est ce qui revient aux actionnaires. Les règles comptables qui en découlent considèrent donc que les salaires, les impôts et taxes, et prix payés aux fournisseurs sont des coûts. Ces règles comptables déterminent ainsi que la raison d'être, les objectifs et les priorités des entreprises, sont d'augmenter les bénéfices des actionnaires, quoi qu'il en coûte pour les salariés, les fournisseurs, la santé et l'environnement. Mais une entreprise pourtant globalement utile à satisfaire nos besoins a autant de risque de mourir parce qu'elle paye trop de dividendes aux actionnaires ou parce qu'elle désinvestit pour satisfaire à des exigences à deux chiffres des actionnaires, que parce qu'elle paye trop cher ses fournisseurs, salariés ou verse trop de taxes et d'impôts. Je propose donc d'agir, au plan international, pour modifier l'article 1832 du code civil ainsi que ses équivalents internationaux, et les textes légaux définissant les règles comptables, afin de prendre en compte comme coûts tout ce qui est apporté à l'entreprise par les différents acteurs (définis ci-dessus, dont les coûts de réparation des dégâts sur la santé et l'environnement), et comme bénéfices tout ce qui est apporté par l'entreprise aux différents acteurs. Ceci permettrait de mettre en faillite les entreprises, actuellement prospères, qui écrasent leurs salariés et fournisseurs et saccagent l'environnement pour le seul bénéfice de quelques actionnaires, et permettrait à des entreprises utiles pour tous, respectueuses des salariés, de l'environnement et de leurs fournisseurs, de prospérer même si elles feraient faillite du point de vue des règles actuelles.
-
23/04/2020 10:16
-
21/04/2020 06:30
-
20/04/2020 23:53
-
20/04/2020 23:34
-
19/04/2020 16:08
-
Nouvelle proposition à La consultation
Faire accepter l'idée de réduire la valeur ou la quantité de la masse financière
Par masse financière, ou placements financiers, j'entends ici l'argent qui ne circule pas ou dont la circulation ne permet pas que nos besoins soient satisfait par le fruit de notre travail. Autrement dit, les placements financiers ne correspondent à aucun bien/service produit ou échangé pour satisfaire nos besoins d'êtres humains. On peut montrer que les placements financiers ont trois composantes . Une première composante correspond à l'argent qui était, par le passé "en trop" par rapport aux biens/services produits/échangés/consommés. Cet argent, qui restait inutilisé en fin de mois, a été retiré de la circulation (par exemple par de l'épargne). S'il n'avait pas été retiré de la circulation, il y aurait eu de l'inflation (hausse des prix et des salaires). La première composante correspond donc à de l'inflation cachée. Une deuxième composante correspond à la croyance que la valeur des placements augmente échange après échange, sans même que cette valeur ait besoin de correspondre à des biens/services. La deuxième composante correspond à une valeur purement spéculative. Une troisième composante est constituée de dette. Les acteurs économiques, y compris les états, n'ont d'autre choix, pour que leurs besoins soient satisfaits, que de grossir encore et encore la masse financière, en s'endettant auprès d'elle, puis en lui remboursant des intérêts. La troisième composante se nourrit de la difficulté des états à financer la solidarité, les projets communs et les services publics. La raison d'être de l'économie devrait être de satisfaire les besoins des gens, pas d'amasser de l'argent pour lui même. L'argent ne se mange pas. Dans cette perspective, aucune des trois composantes ci-dessus n'a d'utilité, à part de permettre à ses détenteurs (par exemple des épargnants) de se rassurer sur le financement de leur avenir. Du fait que les placements ont mis à mal les solidarités et les services publics, chacun a peur pour son avenir, et se sent obligé d'augmenter ses placements personnels. On pourrait se passer des placements financiers si les solidarités pouvaient être financées indépendamment de ces placements. Pour financer les états et les solidarités, je vois trois solutions : La première solution serait que les états empruntent à taux zéro auprès des banques centrales, et de trouver un mécanisme pour empêcher que les sommes empruntées ne soient retirées de la circulation par de l'épargne ou des "investissements" purement financiers. Malheureusement, l'article 123 du traité de Lisbonne interdit cette solution. La deuxième solution serait de taxer la masse financière, par exemple taxer une partie de l'épargne et/ou mettre en place une taxe Tobin. Malheureusement, dans l'idéologie dominante, ceci semble hors de portée. La troisième solution serait d'annuler tout ou partie des dettes. La dette n'a pu grossir que parce qu'on a eu d'autre choix que d'emprunter auprès d'acteurs économiques dont le seul mérite a été d'avoir mis de côté de l'argent dont ils n'avaient pas besoin. Malheureusement, dans l'idéologie dominante, ceci semble aussi hors de portée. Ces trois solutions réduiraient la valeur (par l'inflation résultant de la première solution) ou la quantité de la masse financière. En particulier ceci réduirait la richesse de ceux qui possèdent cette masse financière, et parmi eux, les épargnants. Le fait qu'aucune de ces solutions ne semble possible dans les systèmes économiques en place aujourd'hui montre que la toute première priorité de nos économies est de préserver la valeur de l'argent placé, quoi qu'il en coûte pour nos vies, pour l'environnement et pour les solidarités. Pour mettre en place l'une ou l'autre des solutions ci-dessus, la première étape est donc : de répandre l'idée que réduire la valeur ou la quantité de la masse financière et de l'épargne, et créer de l'inflation, est quelque chose de souhaitable ; et de dénoncer toute entrave au financement des solidarités sous prétexte de préserver la finance, en particulier l'article 123 du traité de Lisbonne.
-
14/04/2020 11:36
-
14/04/2020 11:17
-
Nouvelle proposition à La consultation
Changer de point de vue.
Nos réflexions sur le fonctionnement de l'économie sont très souvent présentées en termes de flux financiers, de salaires, d'impôts, quelle est la croissance, qui paie quoi, etc. Cette vision purement financière nous fait perdre de vue que la raison d'être du système économique devrait être que nos besoins soient satisfaits. Élaborons des indicateurs de la proportion des besoins satisfaits, par type de besoin (à définir : besoins de base, besoins de services liés à la complexité administrative, besoins impliqués par le travail, pseudo-besoins c'est à dire caprices de consommateurs). Élaborons aussi des indicateurs des coûts (pas en termes financiers, mais en termes environnementaux et humains, c'est à dire en heures de travail, en stress, en maladies, en pollution, en matières premières) pour produire et acheminer les biens/services correspondant à ces besoins. Analysons toute activité à la lumière de ces indicateurs plutôt qu'en termes financiers. On pourrait imaginer des mécanismes pour mettre en faillite les activités ayant un bilan clairement négatif en termes de satisfaction des besoins par rapport au coût (même si elles sont rentables financièrement), et pour maintenir en activité les activités dont le bilan est clairement positif (même si financièrement elles sont déficitaires). Par rapport à la vision purement financière, les indicateurs mentionnés ci-dessus et encore à définir, seraient évidemment flous, mais permettraient d'éviter de n'accorder aucune valeur à ce qui n'a pas de prix. Des indicateurs justes mais flous sont préférables à des chiffres précis mais faux. Ces indicateurs nous serviraient de guide pour aller vers une plus grande proportion de besoins satisfaits pour tous, avec le moins de travail possible et en utilisant le moins de ressources possible. Bien entendu, ce « moins de travail possible » serait à partager. Pour mieux satisfaire nos besoins, un levier supplémentaire, inconnu de notre système économique actuel, apparaît de manière évidente : la réduction des besoins (par exemple réduire la complexité administrative, réduire les caprices des consommateurs, par exemple en interdisant les publicités). Au passage, on évite ici le terme, à mon avis trop connoté, de « décroissance ».
-
14/04/2020 11:15
-
Nouvelle proposition à La consultation
Changer de point de vue.
Nos réflexions sur le fonctionnement de l'économie sont très souvent présentées en termes de flux financiers, de salaires, d'impôts, quelle est la croissance, qui paie quoi, etc. Cette vision purement financière nous fait perdre de vue que la raison d'être du système économique devrait être que nos besoins soient satisfaits. Élaborons des indicateurs de la proportion des besoins satisfaits, par type de besoin (à définir : besoins de base, besoins de services liés à la complexité administrative, besoins impliqués par le travail, pseudo-besoins c'est à dire caprices de consommateurs). Élaborons aussi des indicateurs des coûts (pas en termes financiers, mais en termes environnementaux et humains, c'est à dire en heures de travail, en stress, en maladies, en pollution, en matières premières) pour produire et acheminer les biens/services correspondant à ces besoins. Analysons toute activité à la lumière de ces indicateurs plutôt qu'en termes financiers. On pourrait imaginer des mécanismes pour mettre en faillite les activités ayant un bilan clairement négatif en termes de satisfaction des besoins par rapport au coût (même si elles sont rentables financièrement), et pour maintenir en activité les activités dont le bilan est clairement positif (même si financièrement elles sont déficitaires). Par rapport à la vision purement financière, les indicateurs mentionnés ci-dessus et encore à définir, seraient évidemment flous, mais permettraient d'éviter de n'accorder aucune valeur à ce qui n'a pas de prix. Des indicateurs justes mais flous sont préférables à des chiffres précis mais faux. Ces indicateurs nous serviraient de guide pour aller vers une plus grande proportion de besoins satisfaits pour tous, avec le moins de travail possible et en utilisant le moins de ressources possible. Bien entendu, ce « moins de travail possible » serait à partager. Pour mieux satisfaire nos besoins, un levier supplémentaire, inconnu de notre système économique actuel, apparaît de manière évidente : la réduction des besoins (par exemple réduire la complexité administrative, réduire les caprices des consommateurs, par exemple en interdisant les publicités). Au passage, on évite ici le terme, à mon avis trop connoté, de « décroissance ».
-
14/04/2020 09:25
-
13/04/2020 08:12