La consultation
#LeJourdAprès consultation
Sobriété oui, mais pour tous ! Recourir à des quotas et à de la réglementation plutôt qu’à des mécanismes de prix
Renchérir le coût de pratiques ou produits considérés comme peu vertueux peut se révéler efficace pour réduire les impacts environnementaux en réorientant les comportements - à condition que des alternatives existent. Toutefois, c’est une pratique injuste : celui qui peut payer peut continuer à polluer. Comment convaincre tout le monde de faire des efforts, de se diriger vers plus de sobriété, si les personnes les plus riches de la société continuent à polluer beaucoup plus que les autres uniquement parce qu’elles en ont les moyens ? Si notre objectif commun, collectivement décidé, devient la sobriété, tout le monde doit s’y plier. La seule façon est alors de ne plus laisser jouer les mécanismes de marché mais que la puissance publique intervienne (1) en interdisant ce qui est collectivement décidé comme désormais intolérable, (2) en proposant des quotas pour des activités ou produits collectivement définis comme acceptables en quantité limitée (exemples : limiter les kilomètres parcourus en avion, limiter la surface d’habitation par habitant, définir des quotas de consommation énergétique par personne), (3) en faisant jouer à la marge les prix et (4) en accompagnant les plus précaires par une redistribution massive.
Lecture intéressante sur les inégalités :
Hervé Kempf, « Comment les riches détruisent la planète », 2007.
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