La consultation
#LeJourdAprès consultation
Pour une reconnaissance des surdoués et des autres transmissions du savoir
Compte tenu de la réaction des interlocuteurs, je suis obligé de prendre mon cas pour expliquer le problème :
Après avoir redoublé le CM2, la 6ème et la 4ème que je devais redoubler, j’ai arrêté mes études sans avoir le moindre diplôme. Je m’étais ennuyé pendant des années dans ces classes où seul le professeur parlait et où l’élève devait écrire sans cesse. Les tests de Q.I. n’existaient pas encore, mais j’ai connu un examen du même style où j’ai obtenu 20/20.
Je suis entré à l’armée où mes instructeurs n’avaient pas le bac+5. Mais leurs cours étaient vivants et j’ai pu comprendre tout ce qu’ils nous enseignaient.
Après l’armée j’ai suivi des cours pour devenir routier. Les cours encore une fois étaient dispensés par d’anciens routiers qui n’avaient pas le bac+5. J’ai appris avec une facilité étonnante. Par plaisir j’ai suivi le cursus pour devenir transporteur routier.
A cause de la crise pétrolière je suis entré dans une administration. Dès ma titularisation j’ai suivi les cours pour passer des concours. Encore une fois, c’était un plaisir d’apprendre mon métier.
Après deux années en faculté de droit dans un cursus uniquement professionnel, et comme j’écrivais des livres d’Histoire pendant mes loisirs, j’ai voulu entrer en faculté d’Histoire. Une secrétaire m’a demandé de venir la voir avec mes diplômes. Son verdict a été sans appel. Tous mes diplômes professionnels étaient inconnus de l’Education nationale pour qui je restais un illettré.
Comme mon premier livre d’Histoire a connu un petit succès, je suis devenu membre d’une académie de province (qui dépend de l’Institut de France et non du rectorat de l’Académie). Mes pairs ne m’ont pas admis pour mon C.V. mais pour mes œuvres.
Comme l’Etat a créé des commissions d’homologation des connaissances pour entrer en Université sans le bac, j’ai présenté mon dossier d’une vingtaine de diplômes sans oublier le titre d’Académicien. Résultat : mon dossier a été refusé et j’aurais du passer tout de même le D.A.E.U.
Il y a donc à l’Education Nationale un mépris profond pour qui n’a pas suivi un cursus ordinaire. Durant ma carrière de fonctionnaire j’ai connu une femme désespérée dont le fils, surdoué, voulait se suicider. Pour elle j’ai contacté le service de l’Education nationale afin d’obtenir l’adresse d’une école qui puisse convenir à ce jeune garçon. La réponse a été nette : les surdoués n’existent pas car tous les enfants ont une intelligence égale !
Mais quel est le pseudo-psychologue sous-doué qui peut affirmer de telles âneries ?
Je reste donc le seul académicien illettré de France et je garde le souvenir agréable de tous ces instructeurs qui, sans le bac +5, m’ont bien plus appris que tous vos intellectuels.
Tenez compte de mes observations pour que le jour d’après ne ressemble plus au jour d’avant.
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