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Faire-Face : définir les déterminants d'une "Nouvelle Croissance"
La crise du COVID 19 constitue une situation véritablement « hors norme » et le risque est grand de nous trouver rapidement confrontés à un véritable « tsunami ».
La crise sanitaire est devenue une crise économique elle peut faire tâche d’huile et engendrer une crise sociale, politique et démocratique
Le risque d’un tsunami économique :
Le dévissage de notre économie est immédiat : le recul du PIB sera de l’ordre de 7,6% en 2020. Les effets de cette crise seront durables et son onde de choc sera pluri annuelle
Le débat entre libéraux et partisans d’un Etat régulateur a pris rapidement des rides : même les adeptes de l’orthodoxie financière et budgétaire savent que les vérités d’une période de croissance ne peuvent convenir lors d’une crise majeure.
Face à un effondrement mondial des économies le retour d’un Etat-providence est désormais requis. Le débat porte moins sur la nécessité d’intervenir que l’ échelle et la profondeur de l’intervention : il faut intervenir de manière massive pour produire un réel choc de croissance
Comme en 2008, une large part des productions perdues ne seront pas ou partiellement récupérées. Certains secteurs ne connaitront aucun effet de rattrapage et d’autres ne connaitront qu’un rattrapage partiel.
Une seule certitude : on ne sort jamais d’une crise tel qu’on y était entré. Ce constat guide le sens même de la quête : celle d’un futur autre que le passé récent ; l’enjeu est moins de produire des scénarii de retour à la situation antérieure que d’envisager un « Après » sortant des cadres de pensée habituels.
La nécessité de Faire Face:
Faire face à l’urgence c’est prévenir le risque d’une crise de liquidités menaçant nos entreprises dont les défaillances pourraient être massives dés l’été 2020.
C’est aussi préserver les capacités en se souvenant que les compétences sont un atout stratégique
L’impérieuse nécessité de « Faire Face » dans la durée :
Un rebond de notre économie sera possible en 2021 ou 2022 mais il ne saurait intervenir véritablement sans une action publique d’une particulière vigueur.
L’ impérieuse nécessité d’innover
La crise exige de nous de définir les contours d’une « Nouvelle Croissance » donnant une priorité absolue à l’innovation (de produits, de procédés, de services, d’usages, de valeurs d’usages).
Peut-on imaginer la croissance durable et soutenable d’un monde dans lequel émergent des îlots de prospérité dans des océans de non performance ?
L’Afrique est à notre porte ; ses besoins sont immenses : c’est 1,2 milliards d’habitants qui doivent être nourris, formés, logés, soignés employés et 1 milliard d’habitants supplémentaires d’ici 30 ans.
Face à ces enjeux humains et économiques et dans un monde multi polaire dominé par la ré émergence d’Empires, l’Europe à une carte éminente à jouer avec ce continent en rentrant avec lui dans des relations « gagnant-gagnant ».
Car la crise nous ouvre des perspectives de « destruction-créatrice ».
« L’âge de pierre ne s’est pas terminé parce qu’il n’y avait plus de pierres. »
Nous devons faire-nôtre du slogan « think différent » d’Apple et nous mettre en quête d’innovations. Avec son I phone, Apple a détruit la valeur de ses concurrents directs ; mais il a surtout tiré partie de l’effet de croisement permis pas la convergence numérique, pour créer un nouvel écosystème d’applications mobiles pesant aujourd’hui plusieurs dizaines de milliards…
Miser sur l’innovation-produits de rupture et incrémentales orientée "valeur d’usage" et « bien-être » , c’est en faire l’outil de conquête de marchés émergents et un puissant outil de sortie de crise
A l’échelle européenne, les filières de « l’économie de la vie » comme la qualifie Jacques ATTALI permettant de satisfaire à la fois des besoins sociaux, sociétaux, et environnementaux sont stratégiques. Elles devraient faire l'objet d’un soutien public massif.
La tâche est claire : inventer des « solutions » nouvelles et différenciantes, créatrices de richesse et d’emplois.
Au rang de celles-ci figurent
- la santé (R&D, production, logistique, usage)
- l’énergie (énergies pour l’Afrique entre parfaitement dans cette ambition
- l’eau et à l’alimentation
- la mobilité
Des masses budgétaires inédites ont d’ores et déjà été mises sur la table pour activer des politiques défensives. Il faut consacrer des masses bien plus importantes encore pour activer les leviers de cette « Nouvelle Croissance ».
Il existe de la bonne et de la mauvaise dette ; de tels projets consistant en un effort spécifique pour la croissance constituent assurément de la « bonne dette »
Pourquoi pas des « Euro-bonds » dédiés à ces projets ?
Pourquoi pas des consortiums européens (type AIRBUS industries) dédiés à de tels chantiers stratégiques pas seulement pour la France mais pour une Europe solidaire « chassant en meute » pour le bien commun ?
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