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26/04/2020 21:49
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Nouvelle proposition à La consultation
Faire-Face : définir les déterminants d'une "Nouvelle Croissance"
La crise du COVID 19 constitue une situation véritablement « hors norme » et le risque est grand de nous trouver rapidement confrontés à un véritable « tsunami ». La crise sanitaire est devenue une crise économique elle peut faire tâche d’huile et engendrer une crise sociale, politique et démocratique Le risque d’un tsunami économique : Le dévissage de notre économie est immédiat : le recul du PIB sera de l’ordre de 7,6% en 2020. Les effets de cette crise seront durables et son onde de choc sera pluri annuelle Le débat entre libéraux et partisans d’un Etat régulateur a pris rapidement des rides : même les adeptes de l’orthodoxie financière et budgétaire savent que les vérités d’une période de croissance ne peuvent convenir lors d’une crise majeure. Face à un effondrement mondial des économies le retour d’un Etat-providence est désormais requis. Le débat porte moins sur la nécessité d’intervenir que l’ échelle et la profondeur de l’intervention : il faut intervenir de manière massive pour produire un réel choc de croissance Comme en 2008, une large part des productions perdues ne seront pas ou partiellement récupérées. Certains secteurs ne connaitront aucun effet de rattrapage et d’autres ne connaitront qu’un rattrapage partiel. Une seule certitude : on ne sort jamais d’une crise tel qu’on y était entré. Ce constat guide le sens même de la quête : celle d’un futur autre que le passé récent ; l’enjeu est moins de produire des scénarii de retour à la situation antérieure que d’envisager un « Après » sortant des cadres de pensée habituels. La nécessité de Faire Face: Faire face à l’urgence c’est prévenir le risque d’une crise de liquidités menaçant nos entreprises dont les défaillances pourraient être massives dés l’été 2020. C’est aussi préserver les capacités en se souvenant que les compétences sont un atout stratégique L’impérieuse nécessité de « Faire Face » dans la durée : Un rebond de notre économie sera possible en 2021 ou 2022 mais il ne saurait intervenir véritablement sans une action publique d’une particulière vigueur. L’ impérieuse nécessité d’innover La crise exige de nous de définir les contours d’une « Nouvelle Croissance » donnant une priorité absolue à l’innovation (de produits, de procédés, de services, d’usages, de valeurs d’usages). Peut-on imaginer la croissance durable et soutenable d’un monde dans lequel émergent des îlots de prospérité dans des océans de non performance ? L’Afrique est à notre porte ; ses besoins sont immenses : c’est 1,2 milliards d’habitants qui doivent être nourris, formés, logés, soignés employés et 1 milliard d’habitants supplémentaires d’ici 30 ans. Face à ces enjeux humains et économiques et dans un monde multi polaire dominé par la ré émergence d’Empires, l’Europe à une carte éminente à jouer avec ce continent en rentrant avec lui dans des relations « gagnant-gagnant ». Car la crise nous ouvre des perspectives de « destruction-créatrice ». « L’âge de pierre ne s’est pas terminé parce qu’il n’y avait plus de pierres. » Nous devons faire-nôtre du slogan « think différent » d’Apple et nous mettre en quête d’innovations. Avec son I phone, Apple a détruit la valeur de ses concurrents directs ; mais il a surtout tiré partie de l’effet de croisement permis pas la convergence numérique, pour créer un nouvel écosystème d’applications mobiles pesant aujourd’hui plusieurs dizaines de milliards… Miser sur l’innovation-produits de rupture et incrémentales orientée "valeur d’usage" et « bien-être » , c’est en faire l’outil de conquête de marchés émergents et un puissant outil de sortie de crise A l’échelle européenne, les filières de « l’économie de la vie » comme la qualifie Jacques ATTALI permettant de satisfaire à la fois des besoins sociaux, sociétaux, et environnementaux sont stratégiques. Elles devraient faire l'objet d’un soutien public massif. La tâche est claire : inventer des « solutions » nouvelles et différenciantes, créatrices de richesse et d’emplois. Au rang de celles-ci figurent - la santé (R&D, production, logistique, usage) - l’énergie (énergies pour l’Afrique entre parfaitement dans cette ambition - l’eau et à l’alimentation - la mobilité Des masses budgétaires inédites ont d’ores et déjà été mises sur la table pour activer des politiques défensives. Il faut consacrer des masses bien plus importantes encore pour activer les leviers de cette « Nouvelle Croissance ». Il existe de la bonne et de la mauvaise dette ; de tels projets consistant en un effort spécifique pour la croissance constituent assurément de la « bonne dette » Pourquoi pas des « Euro-bonds » dédiés à ces projets ? Pourquoi pas des consortiums européens (type AIRBUS industries) dédiés à de tels chantiers stratégiques pas seulement pour la France mais pour une Europe solidaire « chassant en meute » pour le bien commun ?
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26/04/2020 21:49
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26/04/2020 18:38
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Nouvelle proposition à La consultation
Une crise profonde et durable dont les effets pourraient être mortifères
L’actuelle crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons est inédite : elle constitue une situation totalement hors cadre et hors norme. Si les enjeux médicaux et sanitaires sont abondamment traités dans les médias, les autres effets futurs probables de cette crise le sont moins : le risque est celui d’un véritable « tsunami » économique, financier, géo-stratégique, social, moral et même démocratique… Le risque d’un tsunami économique : Le dévissage de notre économie est immédiat : le recul du PIB sera de l’ordre de 7,6% en 2020 Les effets de cette crise seront durables (l’onde de choc sera assurément pluri annuelle…) La France devrait sortir du confinement avec une dette publique accrue à 115 %, Le risque d’un « effet domino » et de contagion générale est grand. Il pourrait consister en : - une intensification des processus de désindustrialisation - une disqualification de certains territoires dont le tissu productif participe de la chaine de valeur mondialisée - un risque d’embrasement social sur fonds de crise « gilets jaunes » non purgée - un déclassement de notre pays - un déclassement de l’entité européenne Un rebond sera possible en 2021 ou 2022 mais il interviendra sous condition d’une action publique particulièrement vigoureuse. En quelques semaines seulement le débat entre libéraux et partisans d’un Etat régulateur a pris des rides. Nombre de regards convergent désormais pour considérer la situation actuelle comme totalement « hors norme » et même les adeptes d’une vigilance budgétaires savent désormais que les vérités d’hier valides en période de croissance (fut-elle « molle ») et de relative prospérité ne peuvent convenir en période de profonde crise. Face à un effondrement mondial des économies et des productions le retour d’un Etat-providence particulièrement actif est désormais requis. Et le débat paraît moins devoir porter désormais sur sa nécessité que sur sa profondeur : il est essentiel d’intervenir de manière massive pour produire un choc de croissance. Au plan de la communication il importe de casser 4 mythes : - celui d’un confinement qui, sommes toutes, n’aurait été qu’une simple « parenthèse » - celui d’un profil de crise « en V » qui nous verrait rapidement retrouver le chemin de la croissance - celui d’un rebonds immédiat par effet-report - celui d’un impact limité sur notre vie quotidienne Comme en 2008, une large part les productions perdues ne seront pas récupérées ou ne le seront que très partiellement. Certains secteurs ne connaitront aucun effet de rattrapage quand d’autres pourront en bénéficier partiellement. Dresser au plus vite un inventaire de la dynamique productive secteur par secteur et filière par filière est indispensable et constitue un travail prioritaire. En toute période de crise émerge nombre de « prophètes rétrospectifs » venus nous expliquer comment il eût été bon de s’y prendre « autrement » qu’on ne l’a fait, plutôt que de placer leur énergie à construire un futur commun… En ces moments « hors normes », ne pas sacrifier au « court-termisme », prévenir le repli sur soi tant individuel que collectif, prévenir le confinement de la pensée et des idées, susciter l’émergence de voies nouvelles pour la nation en cette période singulière doivent être notre ambition commune. Car dans ce monde incertain il n’est qu’une certitude : on ne sort jamais d’une crise tel qu’on y est entré. Ce constat doit guider notre quête d’un futur autre que notre passé et notre présent : L’enjeu est moins de produire des scénarii de retour à la situation antérieure que d’envisager un « Après » nous sortant résolument des cadres de pensée habituels
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10/04/2020 18:35
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Nouvelle proposition à La consultation
Forger des instruments de mesure globale de la performance et de la valeur
La mondialisation, "interdépendance non démocratiquement décidée" se caractérise par une nouvelle division internationale du travail fondée sur un émiettement des chaines de valeur. Reposant sur l’idée fausse mais bien ancrée selon laquelle tout serait devenu marché, pas une production, pas un service, pas un territoire n'échappe à cet étalonnement mondial. Nombre de territoires se retrouvent marginalisés et des pans entiers d'activité relevant précédemment de la "chose publique" ont basculé dans le domaine marchand. La mondialisation est un fait protéiforme. Elle est une réalité ambivalente qu'il ne s'agit ni de diaboliser ni de déifier : Ses effets positifs sur l'économique sont indéniables ; en revanche un certain nombre des méfaits qu'elle génère sont abordés sans réelle mise en perspective ou lorsque c'est le cas dans une vision romantique du changement (appels à la décroissance) : Il n'en demeure pas moins qu'une série de méfaits sont bien palpables. De ce point de vue la crise du COVID 19 en cours joue le rôle de révélateur chez un plus grand nombre. Elle met évidence les nouvelles vulnérabilités qui sont les nôtres du fait même de l'émiettement des chaines de valeurs et de la répartition mondiale des productions qui en découle. La désorganisation des chaines de sourcing et les tensions actuelles que subit la chaine logistique vont assuréement contribuer à une crise de l'offre dont les effets vont se cumuler à ceux d'une crise de la demande déjà là avec le confinement de 3 milliards d'homme à l'échelle de la planète... L'impact environnemental et humain (du point de vue des ressources engagées, du bilan carbone des produits finis) est souvent décrit plus qu'il n'est réellement et objectivement apprécié et mesuré : quel est le coût réel induit par cette organisation mondiale sur nombre de dépenses socialisées (dépenses de santé entre autre). Le fait que les profits de la mondialisation soient privatisés et que les coûts environnementaux et humains soient socialisés est il un élément intangible qui ne saurait être remis en cause ? Faute de disposer d'instruments de mesure globale de la performance, l'instrumentation de gestion nous conduit à souffrir de myopie collective : notre qualification de la performance et sa mesure ne rendent que très partiellement de l'efficacité réelle et de l'efficience réelle Par ailleurs, mesurant des coûts, ces outils ne savent nullement mesurer et rendre compte de la valeur créée et passent notamment sous silence la valeur procurée par toute une série d'attributs immatériels. Admettre ces manques dans l'instrumentation de gestion et reconnaître le déficit des instruments existants pour rendre compte de ces couts- globaux est un enjeu politique majeur. Ne pas les faire entrer dans le calcul économique (tel que le prônait déjà le rapport GANDOIS publié dans le cadre du feu Commissariat Général au Plan) revient de fait à ne donner qu'un statut de second rang aux enjeux écologiques et aux questions relatives à la soutenabilité de notre modèle actuel de développement Pour immense qu'il soit l'enjeu écologique n'a pas suffisamment pénétré le champ économique ; de ce fait il n'est pas instruit à sa juste mesure, et ne permet de soutenir le débat démocratique "argument objectif contre argument objectif".. Mes questions : Peut-on remettre en selle une telle approche globale de la performance, en la considérant tout à la fois dans ses dimensions micro, meso et macro économique ? Comment ne pas réduire cette quête, (par ailleurs indispensable à mes yeux), à sa seule dimension technique et la faire pénétrer dans le champ politique ?
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10/04/2020 18:34
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Nouvelle proposition à La consultation
Forger des instruments de mesure globale de la performance et de la valeur
La mondialisation, "interdépendance non démocratiquement décidée" se caractérise par une nouvelle division internationale du travail fondée sur un émiettement des chaines de valeur. Reposant sur l’idée fausse mais bien ancrée selon laquelle tout serait devenu marché, pas une production, pas un service, pas un territoire n'échappe à cet étalonnement mondial. Nombre de territoires se retrouvent marginalisés et des pans entiers d'activité relevant précédemment de la "chose publique" ont basculé dans le domaine marchand. La mondialisation est un fait protéiforme. Elle est une réalité ambivalente qu'il ne s'agit ni de diaboliser ni de déifier : Ses effets positifs sur l'économique sont indéniables ; en revanche un certain nombre des méfaits qu'elle génère sont abordés sans réelle mise en perspective ou lorsque c'est le cas dans une vision romantique du changement (appels à la décroissance) : Il n'en demeure pas moins qu'une série de méfaits sont bien palpables. De ce point de vue la crise du COVID 19 en cours joue le rôle de révélateur chez un plus grand nombre. Elle met évidence les nouvelles vulnérabilités qui sont les nôtres du fait même de l'émiettement des chaines de valeurs et de la répartition mondiale des productions qui en découle. La désorganisation des chaines de sourcing et les tensions actuelles que subit la chaine logistique vont assuréement contribuer à une crise de l'offre dont les effets vont se cumuler à ceux d'une crise de la demande déjà là avec le confinement de 3 milliards d'homme à l'échelle de la planète... L'impact environnemental et humain (du point de vue des ressources engagées, du bilan carbone des produits finis) est souvent décrit plus qu'il n'est réellement et objectivement apprécié et mesuré : quel est le coût réel induit par cette organisation mondiale sur nombre de dépenses socialisées (dépenses de santé entre autre). Le fait que les profits de la mondialisation soient privatisés et que les coûts environnementaux et humains soient socialisés est il un élément intangible qui ne saurait être remis en cause ? Faute de disposer d'instruments de mesure globale de la performance, l'instrumentation de gestion nous conduit à souffrir de myopie collective : notre qualification de la performance et sa mesure ne rendent que très partiellement de l'efficacité réelle et de l'efficience réelle Par ailleurs, mesurant des coûts, ces outils ne savent nullement mesurer et rendre compte de la valeur créée et passent notamment sous silence la valeur procurée par toute une série d'attributs immatériels. Admettre ces manques dans l'instrumentation de gestion et reconnaître le déficit des instruments existants pour rendre compte de ces couts- globaux est un enjeu politique majeur. Ne pas les faire entrer dans le calcul économique (tel que le prônait déjà le rapport GANDOIS publié dans le cadre du feu Commissariat Général au Plan) revient de fait à ne donner qu'un statut de second rang aux enjeux écologiques et aux questions relatives à la soutenabilité de notre modèle actuel de développement Pour immense qu'il soit l'enjeu écologique n'a pas suffisamment pénétré le champ économique ; de ce fait il n'est pas instruit à sa juste mesure, et ne permet de soutenir le débat démocratique "argument objectif contre argument objectif".. Mes questions : Peut-on remettre en selle une telle approche globale de la performance, en la considérant tout à la fois dans ses dimensions micro, meso et macro économique ? Comment ne pas réduire cette quête, (par ailleurs indispensable à mes yeux), à sa seule dimension technique et la faire pénétrer dans le champ politique ?
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10/04/2020 18:33
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Nouvelle proposition à La consultation
Forger des instruments de mesure globale de la performance et de la valeur
La mondialisation, "interdépendance non démocratiquement décidée" se caractérise par une nouvelle division internationale du travail fondée sur un émiettement des chaines de valeur. Reposant sur l’idée fausse mais bien ancrée selon laquelle tout serait devenu marché, pas une production, pas un service, pas un territoire n'échappe à cet étalonnement mondial. Nombre de territoires se retrouvent marginalisés et des pans entiers d'activité relevant précédemment de la "chose publique" ont basculé dans le domaine marchand. La mondialisation est un fait protéiforme. Elle est une réalité ambivalente qu'il ne s'agit ni de diaboliser ni de déifier : Ses effets positifs sur l'économique sont indéniables ; en revanche un certain nombre des méfaits qu'elle génère sont abordés sans réelle mise en perspective ou lorsque c'est le cas dans une vision romantique du changement (appels à la décroissance) : Il n'en demeure pas moins qu'une série de méfaits sont bien palpables. De ce point de vue la crise du COVID 19 en cours joue le rôle de révélateur chez un plus grand nombre. Elle met évidence les nouvelles vulnérabilités qui sont les nôtres du fait même de l'émiettement des chaines de valeurs et de la répartition mondiale des productions qui en découle. La désorganisation des chaines de sourcing et les tensions actuelles que subit la chaine logistique vont assuréement contribuer à une crise de l'offre dont les effets vont se cumuler à ceux d'une crise de la demande déjà là avec le confinement de 3 milliards d'homme à l'échelle de la planète... L'impact environnemental et humain (du point de vue des ressources engagées, du bilan carbone des produits finis) est souvent décrit plus qu'il n'est réellement et objectivement apprécié et mesuré : quel est le coût réel induit par cette organisation mondiale sur nombre de dépenses socialisées (dépenses de santé entre autre). Le fait que les profits de la mondialisation soient privatisés et que les coûts environnementaux et humains soient socialisés est il un élément intangible qui ne saurait être remis en cause ? Faute de disposer d'instruments de mesure globale de la performance, l'instrumentation de gestion nous conduit à souffrir de myopie collective : notre qualification de la performance et sa mesure ne rendent que très partiellement de l'efficacité réelle et de l'efficience réelle Par ailleurs, mesurant des coûts, ces outils ne savent nullement mesurer et rendre compte de la valeur créée et passent notamment sous silence la valeur procurée par toute une série d'attributs immatériels. Admettre ces manques dans l'instrumentation de gestion et reconnaître le déficit des instruments existants pour rendre compte de ces couts- globaux est un enjeu politique majeur. Ne pas les faire entrer dans le calcul économique (tel que le prônait déjà le rapport GANDOIS publié dans le cadre du feu Commissariat Général au Plan) revient de fait à ne donner qu'un statut de second rang aux enjeux écologiques et aux questions relatives à la soutenabilité de notre modèle actuel de développement Pour immense qu'il soit l'enjeu écologique n'a pas suffisamment pénétré le champ économique ; de ce fait il n'est pas instruit à sa juste mesure, et ne permet de soutenir le débat démocratique "argument objectif contre argument objectif".. Mes questions : Peut-on remettre en selle une telle approche globale de la performance, en la considérant tout à la fois dans ses dimensions micro, meso et macro économique ? Comment ne pas réduire cette quête, (par ailleurs indispensable à mes yeux), à sa seule dimension technique et la faire pénétrer dans le champ politique ?
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10/04/2020 18:07
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Nouvelle proposition à La consultation
Forger des instruments de mesure globale de la performance et de la valeur
La mondialisation, "interdépendance non démocratiquement décidée" se caractérise par une nouvelle division internationale du travail fondée sur un émiettement des chaines de valeur. Reposant sur l’idée fausse mais bien ancrée selon laquelle tout serait devenu marché, pas une production, pas un service, pas un territoire n'échappe à cet étalonnement mondial. Nombre de territoires se retrouvent marginalisés et des pans entiers d'activité relevant précédemment de la "chose publique" ont basculé dans le domaine marchand. La mondialisation est un fait protéiforme. Elle est une réalité ambivalente qu'il ne s'agit ni de diaboliser ni de déifier : Ses effets positifs sur l'économique sont indéniables ; en revanche un certain nombre des méfaits qu'elle génère sont abordés sans réelle mise en perspective ou lorsque c'est le cas dans une vision romantique du changement (appels à la décroissance) : Il n'en demeure pas moins qu'une série de méfaits sont bien palpables. De ce point de vue la crise du COVID 19 en cours joue le rôle de révélateur chez un plus grand nombre. Elle met évidence les nouvelles vulnérabilités qui sont les nôtres du fait même de l'émiettement des chaines de valeurs et de la répartition mondiale des productions qui en découle. La désorganisation des chaines de sourcing et les tensions actuelles que subit la chaine logistique vont assuréement contribuer à une crise de l'offre dont les effets vont se cumuler à ceux d'une crise de la demande déjà là avec le confinement de 3 milliards d'homme à l'échelle de la planète... L'impact environnemental et humain (du point de vue des ressources engagées, du bilan carbone des produits finis) est souvent décrit plus qu'il n'est réellement et objectivement apprécié et mesuré : quel est le coût réel induit par cette organisation mondiale sur nombre de dépenses socialisées (dépenses de santé entre autre). Le fait que les profits de la mondialisation soient privatisés et que les coûts environnementaux et humains soient socialisés est il un élément intangible qui ne saurait être remis en cause ? Faute de disposer d'instruments de mesure globale de la performance, l'instrumentation de gestion nous conduit à souffrir de myopie collective : notre qualification de la performance et sa mesure ne rendent que très partiellement de l'efficacité réelle et de l'efficience réelle Par ailleurs, mesurant des coûts, ces outils ne savent nullement mesurer et rendre compte de la valeur créée et passent notamment sous silence la valeur procurée par toute une série d'attributs immatériels. Admettre ces manques dans l'instrumentation de gestion et reconnaître le déficit des instruments existants pour rendre compte de ces couts- globaux est un enjeu politique majeur. Ne pas les faire entrer dans le calcul économique (tel que le prônait déjà le rapport GANDOIS publié dans le cadre du feu Commissariat Général au Plan) revient de fait à ne donner qu'un statut de second rang aux enjeux écologiques et aux questions relatives à la soutenabilité de notre modèle actuel de développement Pour immense qu'il soit l'enjeu écologique n'a pas suffisamment pénétré le champ économique ; de ce fait il n'est pas instruit à sa juste mesure, et ne permet de soutenir le débat démocratique "argument objectif contre argument objectif".. Mes questions : Peut-on remettre en selle une telle approche globale de la performance, en la considérant tout à la fois dans ses dimensions micro, meso et macro économique ? Comment ne pas réduire cette quête, (par ailleurs indispensable à mes yeux), à sa seule dimension technique et la faire pénétrer dans le champ politique ?