-
04/04/2020 18:16
-
Nouvelle proposition à La consultation
BOIS- ENERGIE : Simplifier/régionaliser/agréger les financements publics et privés
Le chauffage collectif et industriel au bois a atteint sa maturité. Qu’il s’agisse des technologies de production/distribution, de l’exploitation/maintenance des équipements ou de la qualité des biocombustibles, avec des entreprises en capacité de fournir à leurs clients des produits de qualité, respectant un cahier des charges. Pourquoi alors, dans un discours ambiant occupé en permanence par la transition énergétique et le changement climatique, la filière bois-énergie ne se développe-t-elle pas plus vite ? Pour deux raisons, principales : - La première, c’est son manque de compétitivité, face aux prix des combustibles fossiles effondrés ; le baril de pétrole est actuellement à 30 $ et le gaz sur le marché de gros (PEG) à 10 €/MWh, alors que la taxe carbone est gelée depuis 2 ans et pour une durée ... indéterminée ! - la seconde tient aux financements publics et privés, quelle que soit la taille des projets ou leurs applications (industrielle, habitat/tertiaire ou réseau de chaleur). Les collectivités territoriales, les opérateurs énergétiques et les industriels ont beaucoup de mal et mettent énormément de temps pour boucler le financement de leur projet de chaleur renouvelable. On est typiquement face à un mal hexagonal : si les choses sont considérées comme simples par les organismes et les banques qui octroient les subventions et les prêts bancaires, c’est un « parcours du combattant » pour ceux qui se présentent aux guichets. Pour corriger cet état de fait, il importe de prendre rapidement trois décisions : - simplifier les procédures et limiter les critères d’éligibilité à l’origine pertinents, mais dont certains ne subsistent que par habitude/inertie, - régionaliser l’instruction des dossiers et l’attribution des aides et des crédits, au plus près des réalités de terrain, certaines décisions n’ayant aucune raison d’être prises à Paris, - créer des entités régionales agrégeant les financements publics et privés, interlocutrices uniques des collectivités, de leurs opérateurs ou des industriels, dans l’approche globale d’un projet, indépendante des points de vue « corporatistes » des uns et des autres. Dans un contexte particulièrement difficile, ces conditions sont incontournables, avec une remontée du prix des énergies fossiles et un retour à la taxe carbone, si on veut atteindre les objectifs très ambitieux pour la chaleur renouvelable que nous assignent les pouvoirs publics français et européens, dans un laps de temps très court.
-
04/04/2020 18:16