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04/04/2020 09:21
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Nouvelle proposition à La consultation
Le moteur du capitalisme
Bonjour, Ce qui généralement sous-tend les discours dont l’objet concerne l’après coronavirus, c’est l’opinion ou la croyance que la gravité de la crise doit ou devrait permettre à chacun de remettre en cause ce qui dysfonctionne, en particulier dans la production et la consommation. Mais pourquoi et comment une crise pourrait-elle être, en soi, par elle-même, un outil permettant de procéder à l’analyse pertinente de ce qui détermine le moteur de la production et de la consommation ? Autrement dit, en quoi l’expérimentation du risque immédiat de la mort individuelle et massive (ce qui est le cas aujourd’hui) suffirait-elle à créer chez chacun puis dans la collectivité, comme par magie, un discernement nouveau ? Quand une pandémie a-t-elle jamais produit du discernement ? La grippe dite espagnole de 1918 a tué entre 20 et 100 millions de personnes. Pour quel gain de discernement ? Vingt ans plus tard, la seconde guerre mondiale en tuait entre 50 et 70 millions. Deux exemples : - la pénurie des masques conduit certains à préconiser le retour vers une autonomie de production au nom du refus de la dépendance. - la dégradation du service public de santé en conduit d’autres à proposer une augmentation mensuelle de 200€ des personnels soignants. En quoi ces mesures sont-elles le produit d’une analyse des causes ? Le lien entre crise et discernement s’accompagne du discours « on doit, on devrait, il faut, il faudrait… » qui est de type incantatoire. Il suppose l’existence, quelque part, d’une idée ou morale ou religieuse ou autre, de nature transcendante que la catastrophe (virale en l’occurrence) permettrait de contacter et qui jouerait un peu le rôle de l’esprit saint descendant sur les apôtres le jour de Pentecôte. Tant que ne se manifestera pas le discours qui expose la problématique de ce qui nous est objectivement commun, c’est-à-dire de ce qui conduit à la démesure du « vouloir avoir et avoir toujours plus » qui détermine la production et la consommation du système capitaliste généralisé, rien qui soit efficace et qui touche à l’essentiel de la vie individuelle et sociale ne sera le produit de notre choix, de notre décision. Si mon discours vous intéresse, vous pouvez vous rendre sur mon blog (le-blog-de-jean-pierre.com) ou me joindre sur je.peyrard@orange.fr Cordialement. Jean-Pierre Peyrard
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04/04/2020 09:21