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18/04/2020 22:29
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Nouvelle proposition à La consultation
Une monnaie complémentaire nationale au service du bien commun
Au XXIieme siècle il s'agit moins de relancer l'économie que de distinguer entre l'économie marchande d'intérêt privé, et l'économie de Bien commun relevant par nature de l'intérêt collectif qui ne se mesure pas en profit financier mais en qualité de vie. Confondre les deux, comme c'est le cas aujourd'hui, conduit à ne voir dans le Bien commun qu'une dépense et non une richesse en soi. Et c'est l'impasse car si on prend en considération le Bien commun, on augmente les dépenses publiques financées par la fiscalité et l'emprunt. Cela détériore la compétitivité des entreprises et la balance commerciale du pays. Et si on privilégie l'intérêt des entreprises, on marchandise les gens et la planète. La pandémie du Coronavirus nous met face à l’extrême fragilité et la non résilience du modèle économique et financier qui conditionnent notre destin. Elle révèle que le défi majeur que nous avons à relever est celui de la qualité de vie (et de façon sans doute encore plus urgente) préserver la Vie sous toutes ses formes, tout simplement. Il n’y a pas d’issue dans le système actuel car il condamne à viser un objectif insoutenable: relancer l'économie de façon significative pour espérer pouvoir tirer de cette prospérité les ressources financières nécessaires pour relever ce défi! Logique du pompier incendiaire… Qu’espérer d’un système qui considère rare ce qui est infini, la monnaie, et infini ce qui est limité, les ressources naturelles? La clé réside donc dans le fait de rendre autonome le financement du Bien commun de sorte que les questions sociales et environnementales puissent être traitées au fond et non en fonction des budgets disponibles et des intérêts particuliers dominants. Il suffit pour ce faire de mettre en service une monnaie complémentaire nationale à cours forcé, non convertible, fléchée vers une consommation socialement et écologiquement responsable. Elle est créée sans dette en contrepartie des projets sociaux et environnementaux validés démocratiquement dans le cadre d’une démocratie plus participative. L'intérêt particulier et l'intérêt collectif se trouvent ainsi réconciliés au lieu de s'opposer car ils sont mis en complémentarité au lieu de se parasiter. Bien sûr, cette présentation succincte ne peut que soulever de nombreuses questions auxquelles nous serons ravis de répondre. Pour une présentation plus complète voir : https://lhed.fr/action-politique et le livre « une monnaie au service du bien commun » Ce texte est celui de Philippe Derudder transmis à M Macron après qu'il ait dit que l'après coronavirus ne serait pas comme l'avant... Philippe Derudder est économiste. Il a publié de nombreux livres et donne des conférences sur le sujet de la monnaie complémentaire.
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18/04/2020 22:29