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03/05/2020 19:38
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03/05/2020 19:26
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Nouvelle proposition à La consultation
Consensus pour évaluer l’utilité des activités économiques.
En annexe, on présente le dessin d’une « matrice utilité/carbone », qui positionne différents types d’activités économiques dans des cases en fonction d’une échelle d’utilité à cinq niveaux « vital/utile/confort/superflu/gaspillage » et d’une échelle d’intensité des émissions carbone, également à cinq niveaux. Les activités à très faibles émissions carbone sont colorées en vert, quelle que soit leur échelle d’utilité. Cela veut dire qu’elles ne posent pas de problème du point de vue du changement climatique. Les activités à très fortes émissions sont colorées de manière différenciée du rose pâle au rouge vif, les activités de type gaspillage (de type « faire tourner les camions dans la cour » ) étant en rouge vif, et les activités de type vitales étant en rose pâle. C’est une façon de représenter visuellement le fait que l’effort de décarbonation le plus urgent est à faire sur les activités les moins utiles. Cela ne veut pas dire que c’est facile à faire, car cela correspond à des activités économiques. Verdir ou réduire ces activités ne va pas sans poser des problèmes, sur le plan de l’emploi (c’est là la principale dimension de leur utilité), mais aussi sur la dévalorisation des actifs qui ne pourraient pas faire l’objet d’une transition suffisamment rapide pour tenir l’objectif 2°C . Mais ce sont bien ces activités qui doivent en toute priorité être soumises à l’impératif de la transition énergétique. Une grande difficulté est d’arriver à un consensus social sur la classification des activités selon leur degré d’utilité. Cette classification est très variable d’un individu à l’autre. Tel considère comme essentiel de faire un voyage lointain pour assister aux jeux olympiques, et tel autre considère comme essentiel d’aller à un concert à Berlin. Tel autre considère comme essentiel à sa vie d’avoir une garde-robe très fournie, et tel autre comme essentiel de de faire des excursions touristiques en hélicoptère. Mais si ce travail de consensus est difficile, il faut le commencer tout de suite, c’est une question d’intérêt général pour nous mettre collectivement en mesure d’éviter les effets délétères du changement climatique.
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02/05/2020 12:10
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Nouvelle proposition à La consultation
Carte carbone: permettre à tout un chacun d’évaluer et de visualiser ses dépenses carbonées
On parle beaucoup des inégalités excessives et on souligne le fait que la transition énergétique nécessite une réduction franche des inégalités. C’est vraisemblable. Le thème des inégalités étant un débat politique complexe qui correspond à un clivage gauche droite classique et qui prend beaucoup de temps (et même, qui n’a pas vocation à s’arrêter jamais), il me semble peu productif de le poser en termes classiques d’inégalités de revenus, alors qu’on recherche un consensus pour passer à l’action au sein de nos démocraties européennes, ainsi que dans de nombreux autres pays moins démocratiques. Il me semble plus logique, et je l’espère moins clivant et moins paralysant, et plus à même de conduire à des décisions consensuelles permettant de lutter efficacement contre le changement climatique (je mets de côté les autres problèmes environnementaux pour faciliter le raisonnement), de les poser en terme d’inégalités de dépenses. Au fond, quel est le résultat qu’on veut obtenir ? Réduire drastiquement les émissions de CO2 (je mets les autres GES de côté, une fois de plus pour faciliter le raisonnement). Aussi je propose une approche plus nuancée. La richesse excessive qui pose problème est celle qui conduit à des émissions de CO2 excessives, et plus précisément, ce qui pose problème, ce sont les dépenses qui donnent lieu à ces émissions. Inversement, les dépenses qui ne conduisent pas à ces émissions ne posent pas de problème en regard du changement climatique. Est-ce que cela nous gêne si telle ou tel dépense des fortunes en concerts, théâtre, cours de chant, formations personnelles, activités sportives sous réserve qu’elles soient faiblement carbonées ? Concentrons-nous donc sur les dépenses carbonées. J’avais proposé lors du Grand Débat de 2019 « une taxe kilométrique progressive » sur les déplacements, tous confondus (automobiles, aériens, etc). L’idée était de donner un budget kilométrique annuel à tout un chacun, permettant de travailler et de vivre raisonnablement, et même confortablement, mais sans aller vers le superflu encore moins le gaspillage. (cf. en référence une courbe stylisée de l’Indice de Développement Humain avec l’échelle à cinq niveaux vital/utile/confort/superflu/gaspillage pour rappeler qu'à partir d'un certain niveau de richesse on dépense beaucoup pour augmenter peu sa satisfaction). Mais mon point de vue a évolué depuis un an, car les français sont réticents aux taxes. Qui plus est, la part des transports dans notre empreinte carbone n’est que de l’ordre d’un quart, que faisons nous de toutes nos autres dépenses (logement, alimentation, habillement, objets manufacturés, etc) ? Or justement l’idée de la carte carbone fait son chemin. Les anglais l’avaient étudiée il y a plus de dix ans. Certes, ce n’est pas simple en raison des collectes de données carbone à réaliser, mais certains la proposent de nouveau aujourd’hui. Elle est rendue possible par la numérisation poussée de notre société. Elle permettrait de comptabiliser l’empreinte liée à tous les achats, pas seulement ceux liés au transport. Certains acteurs économiques la testent déjà en Suède, en Corée. Alors, grâce à un projet à grande échelle « Carte Carbone », avant de penser taxe, pensons prise de conscience par comptage, évaluation et visualisation. Ce qui compte c’est de permettre régulièrement à tout un chacun, de manière confidentielle, de visualiser son empreinte carbone, d’en comprendre les composantes, de la comparer à la moyenne nationale, à la moyenne européenne, mondiale et à la cible de la neutralité carbone, et de s’en inspirer pour faire des arbitrages. C’est un peu comme le compteur linky d’ENEDIS pour gérer ses consommations d’électricité. Un effet espéré est qu’une part significative de la population ferait les arbitrages de consommation pour restreindre ses dépenses très carbonées, au profit des dépenses peu carbonées. Cela préparerait aussi à une deuxième étape si cette première étape n’était pas suffisamment efficace (mais elle pourrait l’être, dans la prise de conscience des "jours d'après"), où les dépenses carbones excessives seraient taxées de manière progressive, au nom de l’intérêt général. Enfin, cela apporterait un bel outil de résilience en cas de pénurie d’énergies carbonées en permettant en cas de crise, toujours pour l’intérêt général, le rationnement des émissions pour les besoins vitaux et utiles. Tout rapprochement avec la situation connue aujourd’hui n’est évidemment pas fortuit.
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25/04/2020 18:50
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25/04/2020 18:30
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Nouvelle proposition à La consultation
Le numérique comme outil de résilience ! Et la résilience du numérique ?
Nous vivons dans un monde où les crises de diverses natures se succèdent. Il y a eu une crise financière en 2008, il y a la crise sanitaire aujourd'hui en 2020, mais un jour nous aurons probablement des pénuries d’approvisionnement, en carburant ou bien en alimentation. Et le changement climatique va augmenter la probabilité de ces crises. Il nous faut désormais renforcer notre capacité de résilience aux crises de toute nature ! Or, le numérique, dont certaines soulignent l’empreinte environnementale grandissante, et d’autres soulignent les effets positifs sur l’environnement, nous a montré qu’il est un extraordinaire outil de résilience. Il permet de rester en contact en renonçant à tout déplacement. C’est en cette occasion la preuve d’un effet positif majeur du numérique, que le numérique peut se substituer aux déplacements et aider à diminuer les émissions de CO2 ! Mais attention, le numérique dépend de la production électrique, si nous avions un problème sur le réseau électrique, ou bien un problème sur le réseau télécom, que deviendrions nous ? Il faut donc aussi examiner la question de la résilience du numérique. Par exemple, il faut passer à l’analyse de la grille des services numériques selon l’échelle à cinq niveaux « vital, utile, de confort, superflu et gaspillage » pour pouvoir les débrayer en bon ordre, en cas de nécessité. Voir ces cinq niveaux sur la courbe de l'Indice de Développement Humain (IDH), en annexe.
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25/04/2020 18:01
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Nouvelle proposition à La consultation
Tracer la consommation et les émissions CO2 sur la durée de vie des véhicules.
En préalable, déterminons quelle est la puissance raisonnable pour le service de déplacement fourni par une voiture. La limite du niveau d'émissions entre bonus et malus nous en donne une idée. La puissance supplémentaire doit être considérée comme puissance de confort, voire une puissance superflue, voire une puissance gaspillée. Pensons au positionnement de notre véhicule sur la courbe de l’Indice de Développement Humain (IDH). Voir la figure en PJ. Pour verdir le parc automobile, il faut mobiliser l’ensemble de la chaîne de valeur du producteur au consommateur. D'abord, les constructeurs doivent être motivés pour trouver un modèle économique qui ne passe pas par le surdimensionnement énergétique (et la surconsommation de matériaux). Car pourquoi est-ce que les constructeurs font l’essentiel de leurs marges sur les SUV ? Cela pousse toute l’industrie dans le mauvais sens. Ils devraient gagner leur marge sinon sur la sobriété, du moins sur la modération. Ensuite, il faut mobiliser les concessionnaires et la presse spécialisée automobile, qui sont des prescripteurs en lien direct avec les consommateurs. Ils doivent aussi devenir des acteurs de la modération. Ils devraient être incités à vendre des voitures économes et dissuadés de vendre des voitures énergivores. Bien sûr, il faut mettre ces principes en musique dans un environnement international, notamment de commerce international. Nous ne voulons pas handicaper notre industrie et menacer ses emplois. Que ces mesures permettent à l’industrie nationale de devenir compétitive à l’exportation sur les nouvelles solutions plus respectueuse de l’environnement ! Et convaincre d'autres pays de faire de même. Après ces considérations générales, voici une ou deux propositions concrètes. Proposition 1: les constructeurs devraient développer un système de traçage de la consommation et des émissions de tout véhicule sur l’ensemble de la durée de vie du véhicule. Ces données seraient affichées régulièrement, et permettraient au conducteur de prendre conscience de son empreinte, et par ailleurs, anonymisées, elles seraient certainement bien accueillies par le Ministère en l'Environnement et l'INSEE pour consolider les statistiques. Un courrier serait envoyé annuellement par le constructeur au propriétaire de la voiture avec son bilan CO2 détaillant son kilométrage, la part d'émissions correspondant au service normal de déplacement, et la part d'émissions supplémentaires correspondant à la part de confort, de superflu, ou de gaspillage. Proposition 2: Décliner le principe des Certificats d'Economie d'Energie (CEE) du secteur de l'énergie à l’industrie automobile, par exemple sous forme de Certificats d'Incitation à la Modération (CIM). Par exemple les constructeurs fourniraient aux automobilistes un service, des systèmes et applications de modération pour les aider les à maîtriser et réduire les émissions de leur déplacement (tous moyens confondus, car il ne s'agit surtout pas de remplacer la voiture par l'avion).
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25/04/2020 17:16
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25/04/2020 15:35
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Nouvelle proposition à La consultation
Du bon usage de la publicité. Trois propositions.
La publicité (tout comme la finance, les transports, le numérique, etc) ne constitue pas un problème en soi. Ce sont ses excès qui posent problème. Avec ses excès , ce sont ses effets indirects significatifs sur l’environnement qui posent problème, puisqu’elle incite à surconsommer des produits et services à fort impact environnemental. Une publicité suffisante permet au consommateur de trouver le produit qui répond à son besoin. Une publicité excessive, manipulatrice, est gouvernée par un marketing qui vise à vendre le plus de produits possibles. Dans les pays riches, elle vise à vendre des produits dont le consommateur n’a pas besoin, des voitures trop puissantes par rapport au besoin de se déplacer, des voyages trop lointains par rapport au besoin de vacances, des activités de loisir trop énergivores, etc Comment le consommateur peut-il résister à ces tentations, s’il a les moyens de se les offrir ? Proposition 1: La publicité doit indiquer de façon lisible (surtout pas en petits caractères illisibles !) les caractéristiques environnementales du produit ou du service. Proposition 2: La publicité doit donner libre accès aux sources sur lesquelles sont basées ses affirmations. Les données doivent être compréhensibles, et disponibles, permettant de s'en servir pour vérifier les affirmations. Proposition 3: Peut-on appliquer le principe des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) à la publicité ? Les CEE sont utilisés pour que les fournisseurs d’énergie (d’électricité par exemple) aident leurs clients à limiter leur consommation énergétique. Pourquoi ne pas appliquer cette méthode à d’autres secteurs économiques? Dans le cas de la publicité, ils s'agirait par exemple de Certificats d'Incitation à la Modération (CIM). Les publicitaires pourraient obtenir de tels CIM en consacrant des moyens pour aider les consommateurs à modérer leur consommation. Cela pourrait se faire via le financement de publicités sur les liens entre consommation de produits et services, et impact environnemental.
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25/04/2020 14:30
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Nouvelle proposition à La consultation
Sobriété ? Modération, ce serait déjà pas mal !
Distinguons au moins cinq niveaux de consommation : le vital, l’utile, le confort, le superflu et le gaspillage. Plaçons ces niveaux en regard de leurs empreintes environnementales. Par exemple nous pouvons les situer en regards sur la fameuse courbe de l’Indice de développement humain (IDH). Déduisons-en qu’il faut travailler immédiatement à la réduction de l’empreinte environnementale du gaspillage, et prioritairement à celle du superflu. Ne pas oublier que cela n’interdit pas les activités superflues tant qu’elles ont une faible empreinte environnementale (activités sportives, activités artistiques, etc). Car il faut continuer de vivre d’idéal et de liberté. La sobriété revient à se limiter au vital et à l’utile. Cela risque d'être difficile d'obtenir un consensus social d'emblée sur cet objectif. La modération revient à se limiter au vital, à l’utile et au confort. C’est un objectif plus facile à atteindre que la sobriété.