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02/05/2020 16:49
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29/04/2020 22:12
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Nouvelle proposition à La consultation
Santé, socle essentiel mais pas suffisant
Oui, la santé apparaît un élément essentiel d'un bien vivre. Nous avons la chance de bénéficier d'un système de solidarité qui porte fort les principes d'égal accès aux soins et de fraternité envers les plus fragiles. Il est d'ailleurs essentiel de ne pas mollir, en évitant des choix uniquement guidés par le volet comptable des moyens à mettre en oeuvre. Il ne faudrait pas pour autant s'autoriser à sacrifier les libertés fondamentales sur l'autel des soins à tout prix. C'est-à-dire au prix de l'accès à l'éducation et à la culture, à la dignité d'un logement, d'un emploi, et enfin à une vie sociale épanouissante. D'autant plus que ce serait finalement au prix aussi d'un accès digne à un système de santé et d'assurance reposant sur une responsabilité solidaire plutôt que clivante. Pour aller plus loin : https://www.franceinter.fr/idees/le-coup-de-gueule-du-philosophe-andre-comte-sponville-sur-l-apres-confinement
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29/04/2020 22:10
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28/04/2020 14:36
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Nouvelle proposition à La consultation
Travail, contrat social et bien-être
• Contexte La notion de travail a été peu à peu réduite à la notion de salariat, même si certaines formes non salariées demeurent tolérées : les artisans, les professions libérales, les chefs d'entreprise. Cependant, ces formes sont étroitement associées au statut de patron, de responsable. Il n'y aurait donc que les patrons et les salariés, les responsables et les exécutants. Or, nous constatons bien depuis quelques années que la notion de travailleur-se indépendant-e n'est pas nécessairement associée à la création d'une entreprise, et qu'être salarié-e ne signifie pas qu'il y a absence de responsabilité. Un-e pédagogue, un infirmier-ère, un-e auxiliaire de vie sont pleinement responsables alors qu'ils ont un statut de salarié. Il en va de même pour un-e salarié-e qui permet de compter les finances d'une entreprise ou d'une association, un-e conducteur-trice qui conduit un bus, camion, train…, un-e compagnon-ne qui fabrique un mur, ou un ingénieur-e qui mène des travaux d'antennes TELECOM, etc. Au vu de ce que chacune de ces personnes apporte aux équipements et services qui soutiennent la société dans laquelle nous vivons, notre mode de vie, il est essentiel de s'interroger sur la valorisation de leur travail au service de la société, y compris dans leur rémunération. C’est d’autant plus important que leur contribution est essentielle au bon fonctionnement desdits équipements et services. Mais qu’elle ne suffit pas. En effet, il y a tout ce que nous pourrions appeler le « travail informel » dont on ne parle que peu. Les parents qui renoncent en tout ou partie à un poste salarié ou à la création d'une entreprise pour prendre soin de leurs enfants, ceux qui prennent soin de leurs proches vieillissants ou malades, les bénévoles qui permettent la vivacité du tissu social, local et/ou national, en particulier dans des engagements environnementaux et solidaires. Pour la plupart, ces bénévoles sont des personnes retraitées, étudiantes ou avec une forte disponibilité en dehors de leurs heures « travaillées". Or, être bénévole nécessite responsabilisation et compétences, soit du professionnalisme. L’exemple des secouristes est tout particulièrement illustratif, mais pas seulement. Le soutien scolaire, l’alphabétisation, l’accès à la culture, l’aide alimentaire font partie des éléments essentiels qui permettent la construction et le maintien d’un véritable contrat social, souvent en réponse aux absences des collectivités ou des acteurs économiques qui font également partie de la société. Ce travail non-marchand est donc particulièrement essentiel. Or, les bénévoles manquent souvent à l’appel au vu des besoins criants, parfois de plus en plus. • Solutions Il y a donc 2 propositions à combiner qui se dégagent de ces constats : 1. Mettre en place une réelle politique publique autour de la rémunération des métiers, publics ou privés, est lancée afin de définir les moyens suffisants pour rémunérer correctement les travailleurs, avec des seuils et plafonds pour éviter les excès à la baisse ou à la hausse. Cette politique devrait permettre d’ailleurs d’en tirer les conséquences en termes de retraite. A cet égard, elle devrait alors contenir une véritable valorisation les missions participant au lien social, et au-delà aux services publics dont l’Education mais aussi la Formation continue afin de favoriser les passerelles et l’agilité à changer de métier, la Santé et les démarches inclusives afin de ne pas marginaliser intrinsèquement les personnes « hors normes ». En effet, elles sont aujourd’hui considérées comme accessoires alors qu’elles sont au fondement du « vivre ensemble ». En somme, s’il y avait un REVE à réaliser, ce serait que l’économie soit effectivement sociale et solidaire, alors qu’aujourd’hui, l’ESS demeure un « marché de niche ». 2. Mettre en place un revenu universel réel qui permette une réelle autonomie financière, évitant ainsi l’extrême pauvreté et la dépendance soit à un employeur, soit à un conjoint. Mis en place de manière conjuguée avec la proposition 1, c’est donc un véritable appel à la responsabilité et à l’égale liberté de nos concitoyens, sur la base de la fraternité, ciment fondamental d’une société qui n’oublie pas les plus fragiles. Sources Stratégie du REVE (Résister, Expérimenter, Voir loin, Evaluer) http://lelabo-ess.org/2017-et-apres-nous-avons-un-reve-2381.html Revenu de base à définir et à tester : https://www.huffingtonpost.fr/nicole-teke/le-revenu-de-base-universel_a_21877213/
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28/04/2020 14:35