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18/04/2020 16:08
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16/04/2020 17:40
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Nouvelle proposition à La consultation
Une école efficace, une université ouverte
L’une des causes de la dégradation de notre système éducatif, et de la baisse du niveau des élèves est à rechercher dans les errements qui ont caractérisé les différentes refontes des programmes du primaire et du secondaire, depuis de trop nombreuses années. On ne peut laisser les "pédagogistes" responsables de cette déroute continuer à jouer les "docteurs Folamour", et il y a lieu de les mettre hors jeu. A contrario, la parole doit être davantage donnée au corps enseignant, dont les carrières ont, à l’instar des personnels soignants, besoin d’une forte revalorisation. Il est inacceptable que des enfants sortent du primaire, sans maîtriser les bases de la lecture, de l’écriture et du calcul, et un premier pas a déjà été fait en ce sens. Une évaluation doit être faite dans chaque classe, au moment opportun, pour évaluer les acquis, suivi d’un accompagnement personnalisé dans le cadre de l’école elle-même. Dans une démocratie, l’appartenance à une famille défavorisée (socialement ou culturellement) ne doit pas prédisposer à l’échec. En ce qui concerne le secondaire, nous devons apporter la considération qu’il mérite à l’enseignement technique et professionnel, y compris dans le secteur agricole. Tous les jeunes ne sont pas aptes à aller à l’université, ou n’en ont pas envie, et les métiers manuels, industriels ou agricoles, sont aussi utiles à la société que ceux du secteur tertiaire. Ce qui n’exclut pas l’acquisition d’une culture générale de base, nécessaire pour l’épanouissement tant personnel que professionnel. Dans toutes les filières, le sens critique doit être développé, pour former des citoyens éclairés. Cet aspect va de pair avec le renforcement d’une laïcité exigeante, qui est trop souvent mise en cause. Enfin, pour l’enseignement supérieur, il ne peut être admis que le statut social des familles soit un frein à l’accès à ces études. Le coût des inscriptions doit rester faible, et les bourses sont à réévaluer, par rapport aux dépenses de scolarité et de logement. Sur ce dernier point, la création auprès de chaque université, d’un parc de logements étudiants en nombre suffisant est à instituer, réunissant les offres des CROUS et du secteur privée, avec des loyers encadrés. Dans le domaine spécifique des disciplines économiques, la pluralité des approches doit être représentée, sans mise à l’écart des économistes hétérodoxes, afin de faciliter l’agilité intellectuelle pour remédier aux failles des systèmes économiques actuels et futurs.
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16/04/2020 15:33
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16/04/2020 15:22
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Nouvelle proposition à La consultation
Sortir de la dictature du PIB
C’est là une des grandes difficultés à surmonter pour faire évoluer le monde. Notre approche actuelle est axée quasi exclusivement sur le PIB, indicateur présentant son intérêt, mais qui réduit le regard que nous portons sur nos sociétés à sa composante économique. Échappant à cette évaluation, on trouve à côté de nombreux facteurs de développement et de bon fonctionnement de nos communautés humaines : la santé, la justice, l’éducation, la protection sociale, la préservation de l’environnement, l’aménagement du territoire, la protection du pays et de ses citoyens, etc. Chacun d’eux à un prix, mais nous ne sommes pas capables de quantifier la richesse qu’ils représentent. C’est à l’occasion de crises, comme celle que nous traversons, que nous prenons la mesure du coût des carences dans ces domaines. Une évaluation "en creux" par les conséquences financières des économies réalisées sur notre système de santé. Il en est de même pour l’éducation (quelles seraient les pertes de richesses résultant d’un défaut de formation?), la justice (quel serait le coût induit par une aggravation de l’insécurité ?), la protection de l’environnement (combien coûteront les conséquences du réchauffement climatique ?), etc. Je ne crois pas qu’une estimation financière soit possible. Il faudrait nous en tenir à l’idée que ces "richesses" immatérielles sont vitales pour l’homme, et que nous devons les financer, pour éviter de devoir prendre, comme aujourd’hui, des mesures en catastrophe « quoi qu’il en coûte »…. Sachant que ces mesures ne parviennent pas à régler tous les problèmes créés. (Pour le financement, cf thème 11)
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16/04/2020 15:19
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Nouvelle proposition à La consultation
Revitaliser les territoires
A chaque crise, nous semblons redécouvrir le rôle des structures locales pour les affronter. Et nous déplorons régulièrement le déclin de régions entières, et les déséquilibres qui, à l’instar des inégalités sociales, se creusent. A l’heure où nous vérifions toutes les possibilités du télétravail, où nous constatons que la délocalisation vers des pays plus ou moins lointains pose finalement problème, certaines pistes (parfois évidentes) sont à explorer. - Revenir à une planification, établie en concertation entre l’état et les différents acteurs économiques, pour répartir les activités (préalablement réorientées dans une optique environnementale) sur le territoire national. - Assurer les services publics pour tous. - Freiner le développement des mégalopoles – qui concentrent trop souvent les problèmes de transport, les problèmes environnementaux, sociaux, la pollution – et favoriser le transfert de certaines de leurs activités vers des villes moyennes. - Revenir sur le découpage de certaines régions, aux limites incompréhensibles, trop vastes et ayant ainsi perdu le contact avec leurs habitants. D’autant plus que la dernière réforme territoriale n’a pas apporté les économies de fonctionnement escomptées... - Faire vivre une réelle décentralisation, en écoutant et respectant les élus locaux, en leur donnant les moyens financiers des actions qu’ils ont à mener.
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16/04/2020 15:17
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Nouvelle proposition à La consultation
Restaurer la démocratie et entendre les citoyens
Le peuple doit pouvoir faire entendre sa voix, et être consulté, à trois niveaux : européen, national, et local. Au plan européen, le sentiment partagé par beaucoup de citoyens est celui d’un fonctionnement non démocratique et opaque. La complexité des institutions n’est pas étrangère à cette perception, mais il faut compter aussi avec la mauvaise foi de dirigeants nationaux qui se réfugient souvent derrière la responsabilité de l’Europe, alors qu’ils ont participé à la prise de décision (remontant parfois à plusieurs années, et faisant l’objet d’autres marchandages). En tout état de cause, un problème existe. La construction européenne, essentiellement économique et monétaire, basée sur un modèle néolibéral et ordolibéral, n’est plus adaptée à la réalité environnementale et sociale d’aujourd’hui, encore moins à celle de demain. Les transferts de compétence vers des structures n’ayant aucun compte à rendre devant les citoyens sont devenus insupportables aux yeux de beaucoup d’européens. Trop souvent, des tractations "en privé" débouchent sur des consensus mous et des décisions défavorables aux citoyens. L’Europe est donc à reconstruire, ou à tout le moins, à réformer en profondeur. Cela semblait impossible jusqu’à maintenant. La crise économique qui vient en offrira peut-être l’opportunité. (Ces propos sont à relier à ceux du thème 9) Au plan national et local, il serait nécessaire de créer des instances de concertation et de consultation des citoyens, pour discuter en amont des orientations et des prises de décision. Enfin, il serait temps de revenir à l’usage du référendum, notamment pour les sujets les plus importants qui engagent la nation. Et de ne pas en ignorer les résultats...
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16/04/2020 15:16
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Nouvelle proposition à La consultation
Contrôler et bien utiliser le numérique
Le développement du numérique est incontournable, et il porte en lui de réelles opportunités de progrès social et humain. Tout réside donc dans la manière dont on l’utilise, et les barrières seront difficiles à installer dans notre environnement mondialisé. L’un des principaux problèmes se situe au niveau du pouvoir accaparé par les géants du numérique. Il conviendrait de faire une priorité du démantèlement de ces groupes. Compte tenu de la rapidité des évolutions dans ce domaine, et de la nécessité de réagir très vite face à des dérives, la mise en place d’un comité d’éthique, inspiré de ce qui existe dans le domaine médical, pourrait permettre des décisions et des réponses rapides. Par ailleurs, la question se pose de plus en plus souvent de l’utilisation des outils numériques pour le traçage et la surveillance des citoyens, face à des situations exceptionnelles (terrorisme, pandémie…), risquant de porter atteinte aux libertés individuelles. De telles décisions, totalement dérogatoires, ne doivent être prises qu’après avis des organismes compétents et autorisation du parlement. Mais surtout, elles doivent être soumises au contrôle judiciaire, même s’il ne peut intervenir qu’a posteriori. Il est vital que les cas d’abus qui pourraient être alors mis à jour soient sanctionnés de manière exemplaire, s’agissant de crimes contre la démocratie : peines de prison, amendes lourdes, révocation définitive des fonctionnaires, inéligibilité des politiques qui s’en seraient rendus coupables… Enfin, le développement du numérique ne devra, en aucun cas, ignorer les personnes qui en sont exclues. Toutes les démarches doivent pouvoir se faire sans cet outil.
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16/04/2020 15:14
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Nouvelle proposition à La consultation
Encourager et renforcer ce qui existe déjà
La crise actuelle met en valeur et en lumière les solidarités qui se tissent naturellement entre les citoyens. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de les réinventer, mais il serait déjà intéressant de ne pas chercher à les faire disparaître par la promotion d’un individualisme forcené, comme nous l’avons fait ces dernières années ! Le premier mot d’ordre s’adresse aux femmes et aux hommes politiques : cessez de dresser des catégories de la population les unes contre les autres (salariés du privés contre fonctionnaires, actifs contre retraités et/ou chômeurs, jeunes contre vieux…) ! Nous avons, par ailleurs, un formidable tissu associatif, qui maintient un lien social et culturel, qui fait que nos communes sont de véritables lieux de vie, et qui, dans de nombreux domaines, évitent une explosion sociale en palliant aux défaillances des structures publiques. Reconnaissons ce rôle, sanctuarisons le, et apportons aux bénévoles toute l’aide dont ils ont besoin. La lutte contre les individualismes sera fortement favorisée, si nous renonçons à notre modèle économique, qui ne jure que par la concurrence et la compétition. Mettons davantage en avant la coopération des groupes et la complémentarité des individus. Enfin, l’urbanisme a aussi son rôle à jouer dans cette affaire. Il doit retrouver une taille humaine, s’inscrire dans une logique globale d’aménagement des territoires, et dans le refus de la ghettoïsation et de la gentrification.
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16/04/2020 15:13
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Nouvelle proposition à La consultation
La sobriété n'est pas l'austérité
Notre société et notre système économique actuels reposent sur une fuite en avant consumériste. Le modèle néolibéral et le développement des dettes, tant publiques que privées, imposent de produire et de consommer toujours plus, en surexploitant nos ressources naturelles, et la logique du profit maximum a abouti aux délocalisations que l’on connaît. A ce jour, même si elle a plus ou moins conscience de l’insoutenabilité de ce système, une partie importante de la population ne voit pas comment sortir de cet engrenage, et ceux qui en profitent feront tout pour préserver leurs privilèges et le pouvoir qui va avec. Le mode de fonctionnement de l’Europe, et les multiples traités commerciaux qui sont signés ou sont en cours de signature seront autant de lourds obstacles à une évolution pacifique dans ce domaine. La crise que nous connaissons peut être une opportunité pour une remise en cause globale. Mais pour cela, il faut que les politiques reprennent la main, dans une sorte de "coup d’état" démocratique. En ce qui concerne les biens matériels, la lutte contre l’obsolescence programmée pourrait passer par la mise en place de normes, imposant aux fabricants une durabilité et une réparabilité accrues : allongement important des durées de garantie, obligation de tenir compte de la facilité de réparation lors de la conception des produits, encadrement du prix des pièces de rechange et obligation d’en assurer la fourniture pendant plusieurs années après la cessation de la commercialisation du modèle de base. Le choix des consommateurs est important. Encore faut-il qu’il soit éclairé. Informons les, de manière exhaustive, de l’impact environnemental de chaque produit. Combien, par exemple, sont aujourd’hui conscients de celui de leurs smartphones et de leurs ordinateurs ? Utilisons, de manière intelligente, l’outil fiscal pour orienter les modes de vie et de consommation. Mais avec une attention portée à l’existence de solutions alternatives, pour ne pas reproduire les réactions que provoquent chez les plus modestes des augmentations de prix auxquelles ils ne peuvent échapper. Taxons, par exemple, les carburants utilisés pour les transports aériens et maritimes, mais examinons le niveau actuel d’impôts sur les carburants automobiles, encore indispensables à beaucoup, avant de rajouter de nouvelles taxes. Généralisons les transports en commun gratuits, pour réduire la place de l’automobile, en créant si nécessaire un impôt local dédié. Revoyons de fond en comble notre approche de l’urbanisme, et en particulier de l’urbanisme commercial. Ce dernier, dans sa forme actuelle, incite à la surconsommation, nécessite des déplacements automobiles, et entraîne la disparition des commerces de proximité. Toutes ces mesures, et bien d’autres, devront s’accompagner de l’ouverture de nouvelles perspectives de consommation, pour éviter qu’elles soient vécues par les citoyens comme un nouvel appauvrissement. Il ne peut s’agir, en effet, de faire reposer cette transition écologique sur une baisse des revenus et du pouvoir d’achat, mais au contraire sur une réorientation de l’utilisation de ceux-ci, vers des objets respectueux de l’environnement, et vers des biens immatériels. Et l’une des premières actions à envisager est la réindustrialisation de notre pays, pour relocaliser les activités stratégiques, mais aussi pour réduire l’empreinte carbone liée au transport des marchandises. Je n’ai pas développé ici une liste de mesures précises, car je pense qu’il faut d’abord redéfinir les principes d’une politique, avant d’en décliner les actions détaillées qui en sont les instruments.
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16/04/2020 15:13
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Nouvelle proposition à La consultation
Le monde du travail, reflet de nombreux choix
Le monde du travail actuel traduit l’horizon indépassable de notre modèle économique : course à la rentabilité, financiarisation de l’économie, marchandisation de toutes les activités et de tous les services, mise en coupe réglée des services publics. Le monde du travail de demain sera la résultante des choix politiques, économiques, sociaux et environnementaux que nous ferons dans les toutes prochaines années. Le communisme a échoué, le capitalisme néolibéral est en cours de décomposition… Il nous reste à nous inspirer de ce qui a fonctionné durant les trente glorieuses, en l’adaptant au monde d’aujourd’hui. C’est à dire revenir à un capitalisme régulé, à côté d’un service public fort et efficace. Accepter une mondialisation contrôlée, et non une globalisation destructrice. Et ces choix impacteront fortement et naturellement le monde du travail. Un certain nombre d’orientations concernent à la fois le secteur public et le secteur privé : - Prise en compte des bouleversements induits par la révolution numérique et la robotisation, pour en réguler les effets indésirables, et au contraire, pour faire profiter le plus grand nombre des améliorations qu’elles peuvent apporter. - Abandon de la réforme des retraites, telle qu’elle avait été envisagée, au profit d’une démarche plus vaste visant à tenir compte du vieillissement des populations, d’une pénibilité réévaluée des différents métiers, et de l’importance de la transmission des savoir-faire (départs en retraite progressifs). Ceci n’exclut pas de parvenir, sur la durée, à un système universel équitable, bien au contraire. - Priorité donnée à la formation professionnelle, au cours des carrières, avec un accompagnement renforcé des salariés obligés de changer de métier pour s’adapter aux progrès techniques et aux bouleversements économiques. - Remise à plat de nos textes législatifs et réglementaires, pour en améliorer la compréhensibilité et l’efficacité. - Répartition des activités sur le territoire, ayant aussi pour corollaire de réduire le coût du logement et les temps de transport. Dans le secteur privé, des pistes seraient à suivre : - Renationalisation des entreprises privatisées dans les secteurs stratégiques. - Interdiction des rachats d’entreprises en LBO, mécanisme qui pousse jusqu’à la caricature les dérives néolibérales, et qui se traduit trop souvent par une mise en coupe réglée et par des licenciements. - Installation en urgence d’établissements de formation, pour assurer la qualification de la main d’œuvre dont nous aurons très vite besoin, dans le cadre de la transition énergétique et environnementale, et pour pourvoir les emplois créés par des relocalisations. - Partage du pouvoir dans les entreprises, entre l’actionnariat et ses représentants, d’une part, et les personnels, d’autre part, dans un cadre juridique garantissant l’efficacité de l’entreprise, s’accompagnant d’un renforcement du rôle des organisations syndicales dans une logique de concertation. - Encouragement à la création de SCOP, avec un outil financier leur permettant de financer leur développement et échappant à la logique bancaire actuelle. - Recours à des sociétés d’économie mixte, pour des activités en lien étroit avec les collectivités. - Abandon des partenariats public / privé, ruineux pour les finances publiques, avec des résultats souvent décevants. - Lutte contre la précarité, en protégeant le secteur du salariat, et en interdisant le détournement du statut d’autoentrepreneur pour échapper à la responsabilité d’employeurs de fait. De même pour le secteur public : - Refonte globale et simplification de l’ensemble des textes qui régissent les différentes administrations. - Modernisation du statut des fonctionnaires, en tenant compte de leurs spécificités, pour faciliter l’adaptabilité de ces métiers à un monde en constante évolution, et revalorisation des carrières leur assurant une juste rémunération. - Redéfinition des buts des services publics, qui doivent être orientés vers la recherche du bien commun, sans méconnaître les contraintes d’une utilisation optimisée des budgets qui leur sont alloués.
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16/04/2020 15:11
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Nouvelle proposition à La consultation
De l'échec de l'Europe à sa refondation
Comme beaucoup, je pense que l’Europe devrait être pour nous le cadre naturel d’un développement des solidarités. Mais nous ne sommes pas dans "le monde des Bisounours", et nous devons regarder en face la réalité actuelle du terrain. L’Europe a été (mal) construite sur les préceptes néolibéraux qui se sont imposés à toute la planète. Nous sommes donc face à un totalitarisme soft qui a su contourner les exigences démocratiques, et qui est un frein aussi puissant à toute évolution que l’était le communisme à la fin de l’ère soviétique… Les traités européens n’ont eu de cesse de mettre en avant la concurrence de chacun contre tous, et le dogme allemand de l’ordolibéralisme. L’élargissement à marche forcée rend quasiment impossible la mise en œuvre de mesures visant à redonner une indépendance en faveur des peuples : l’Allemagne sacrifiera tout idéal à la préservation des exportations de son industrie vers les États-Unis et la Chine, les Pays Bas profitent largement des avantages fiscaux et juridiques qu’elle offre aux grandes multinationales, les ex pays de l’est sont attachés au dumping social et à leurs relations avec l’OTAN… Nous pourrions poursuivre longtemps cette liste ! Cerise sur le gâteau, les traités commerciaux qui se multiplient consacrent la prééminence des intérêts privés sur les intérêts publics, et interdisent toute marche arrière. Notre seule "chance" (le simple fait d’écrire ce mot en dit long…) réside dans la durée de la crise sanitaire, et dans la violence de la crise économique qui s’annonce, en espérant qu’elles signeront la mort du néolibéralisme. Alors, nous pourrons envisager une autre forme d’économie : - La fin de la mise en concurrence sociale et fiscale entre états. Et, au contraire, un vaste mouvement de convergence dans les domaines des salaires, de la protection sociale, et des impôts. - La transparence, dans les tractations en coulisse de l’union, qui se traduisent par in fine des mesures qui finissent par s’imposer aux citoyens. - L’interdiction du lobbying, cette mesure devant concerner aussi chaque état. - La prise en compte de la valeur (non marchande) du bien commun. - La mise en place de règles – car il en faudra pour faire perdurer un modèle viable – ayant pour finalité le bien-être des peuples, la préservation de notre planète, tout en encourageant le travail et les initiatives. - Des investissements massifs, à destination des pays pauvres, pour les aider dans un développement durable, adapté aux réalités de ces pays, et éviter ainsi les migrations massives qui, à défaut, seront inéluctables. En résumé, il s’agit d’inventer totalement pour l’Europe un autre système économique, financier, et même politique, et de défendre nos spécificités par rapport au reste du monde. Mais l’ampleur de cette tâche déborde largement du périmètre de cette consultation. Je voudrais également parler du sort de l’Italie. Malgré le dernier accord obtenu à l’arraché, il est à craindre que l’Allemagne et les Pays Bas arguent de l’augmentation de la dette (insoutenable) de l’Italie, pour tenter d’imposer à ce pays un traitement "à la grecque", dont on a pu mesurer les résultats… Il nous appartient de nous y opposer, par tous les moyens, et de ne pas être complices de ce nouveau crime contre la démocratie. A moins que nous n’acceptions que le peuple italien soit soumis à son tour à une austérité punitive, que le bien public de ce pays soit cédé au privé à prix cassés (comme les aéroports grecs rachetés par un consortium allemand), et que les entreprises italiennes deviennent des sous-traitants low cost de l’industrie allemande.
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16/04/2020 15:08
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Nouvelle proposition à La consultation
De l'échec de l'Europe à sa refondation
Comme beaucoup, je pense que l’Europe devrait être pour nous le cadre naturel d’un développement des solidarités. Mais nous ne sommes pas dans "le monde des Bisounours", et nous devons regarder en face la réalité actuelle du terrain. L’Europe a été (mal) construite sur les préceptes néolibéraux qui se sont imposés à toute la planète. Nous sommes donc face à un totalitarisme soft qui a su contourner les exigences démocratiques, et qui est un frein aussi puissant à toute évolution que l’était le communisme à la fin de l’ère soviétique… Les traités européens n’ont eu de cesse de mettre en avant la concurrence de chacun contre tous, et le dogme allemand de l’ordolibéralisme. L’élargissement à marche forcée rend quasiment impossible la mise en œuvre de mesures visant à redonner une indépendance en faveur des peuples : l’Allemagne sacrifiera tout idéal à la préservation des exportations de son industrie vers les États-Unis et la Chine, les Pays Bas profitent largement des avantages fiscaux et juridiques qu’elle offre aux grandes multinationales, les ex pays de l’est sont attachés au dumping social et à leurs relations avec l’OTAN… Nous pourrions poursuivre longtemps cette liste ! Cerise sur le gâteau, les traités commerciaux qui se multiplient consacrent la prééminence des intérêts privés sur les intérêts publics, et interdisent toute marche arrière. Notre seule "chance" (le simple fait d’écrire ce mot en dit long…) réside dans la durée de la crise sanitaire, et dans la violence de la crise économique qui s’annonce, en espérant qu’elles signeront la mort du néolibéralisme. Alors, nous pourrons envisager une autre forme d’économie : - La fin de la mise en concurrence sociale et fiscale entre états. Et, au contraire, un vaste mouvement de convergence dans les domaines des salaires, de la protection sociale, et des impôts. - La transparence, dans les tractations en coulisse de l’union, qui se traduisent par in fine des mesures qui finissent par s’imposer aux citoyens. - L’interdiction du lobbying, cette mesure devant concerner aussi chaque état. - La prise en compte de la valeur (non marchande) du bien commun. - La mise en place de règles – car il en faudra pour faire perdurer un modèle viable – ayant pour finalité le bien-être des peuples, la préservation de notre planète, tout en encourageant le travail et les initiatives. - Des investissements massifs, à destination des pays pauvres, pour les aider dans un développement durable, adapté aux réalités de ces pays, et éviter ainsi les migrations massives qui, à défaut, seront inéluctables.
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16/04/2020 15:06
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Nouvelle proposition à La consultation
Revitaiser les territoires
A chaque crise, nous semblons redécouvrir le rôle des structures locales pour les affronter. Et nous déplorons régulièrement le déclin de régions entières, et les déséquilibres qui, à l’instar des inégalités sociales, se creusent. A l’heure où nous vérifions toutes les possibilités du télétravail, où nous constatons que la délocalisation vers des pays plus ou moins lointains pose finalement problème, certaines pistes (parfois évidentes) sont à explorer. - Revenir à une planification, établie en concertation entre l’état et les différents acteurs économiques, pour répartir les activités (préalablement réorientées dans une optique environnementale) sur le territoire national. - Assurer les services publics pour tous. - Freiner le développement des mégalopoles – qui concentrent trop souvent les problèmes de transport, les problèmes environnementaux, sociaux, la pollution – et favoriser le transfert de certaines de leurs activités vers des villes moyennes. - Revenir sur le découpage de certaines régions, aux limites incompréhensibles, trop vastes et ayant ainsi perdu le contact avec leurs habitants. D’autant plus que la dernière réforme territoriale n’a pas apporté les économies de fonctionnement escomptées... - Faire vivre une réelle décentralisation, en écoutant et respectant les élus locaux, en leur donnant les moyens financiers des actions qu’ils ont à mener.
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16/04/2020 15:04
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Nouvelle proposition à La consultation
Restaurer la démocratie et entendre les citoyens
Le peuple doit pouvoir faire entendre sa voix, et être consulté, à trois niveaux : européen, national, et local. Au plan européen, le sentiment partagé par beaucoup de citoyens est celui d’un fonctionnement non démocratique et opaque. La complexité des institutions n’est pas étrangère à cette perception, mais il faut compter aussi avec la mauvaise foi de dirigeants nationaux qui se réfugient souvent derrière la responsabilité de l’Europe, alors qu’ils ont participé à la prise de décision (remontant parfois à plusieurs années, et faisant l’objet d’autres marchandages). En tout état de cause, un problème existe. La construction européenne, essentiellement économique et monétaire, basée sur un modèle néolibéral et ordolibéral, n’est plus adaptée à la réalité environnementale et sociale d’aujourd’hui, encore moins à celle de demain. Les transferts de compétence vers des structures n’ayant aucun compte à rendre devant les citoyens sont devenus insupportables aux yeux de beaucoup d’européens. Trop souvent, des tractations "en privé" débouchent sur des consensus mous et des décisions défavorables aux citoyens. L’Europe est donc à reconstruire, ou à tout le moins, à réformer en profondeur. Cela semblait impossible jusqu’à maintenant. La crise économique qui vient en offrira peut-être l’opportunité. (Ces propos sont à relier à ceux du thème 9) Au plan national et local, il serait nécessaire de créer des instances de concertation et de consultation des citoyens, pour discuter en amont des orientations et des prises de décision. Enfin, il serait temps de revenir à l’usage du référendum, notamment pour les sujets les plus importants qui engagent la nation. Et de ne pas en ignorer les résultats...
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16/04/2020 15:02
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Nouvelle proposition à La consultation
Contrôler et bien utiliser le numérique
Le développement du numérique est incontournable, et il porte en lui de réelles opportunités de progrès social et humain. Tout réside donc dans la manière dont on l’utilise, et les barrières seront difficiles à installer dans notre environnement mondialisé. L’un des principaux problèmes se situe au niveau du pouvoir accaparé par les géants du numérique. Il conviendrait de faire une priorité du démantèlement de ces groupes. Compte tenu de la rapidité des évolutions dans ce domaine, et de la nécessité de réagir très vite face à des dérives, la mise en place d’un comité d’éthique, inspiré de ce qui existe dans le domaine médical, pourrait permettre des décisions et des réponses rapides. Par ailleurs, la question se pose de plus en plus souvent de l’utilisation des outils numériques pour le traçage et la surveillance des citoyens, face à des situations exceptionnelles (terrorisme, pandémie…), risquant de porter atteinte aux libertés individuelles. De telles décisions, totalement dérogatoires, ne doivent être prises qu’après avis des organismes compétents et autorisation du parlement. Mais surtout, elles doivent être soumises au contrôle judiciaire, même s’il ne peut intervenir qu’a posteriori. Il est vital que les cas d’abus qui pourraient être alors mis à jour soient sanctionnés de manière exemplaire, s’agissant de crimes contre la démocratie : peines de prison, amendes lourdes, révocation définitive des fonctionnaires, inéligibilité des politiques qui s’en seraient rendus coupables… Enfin, le développement du numérique ne devra, en aucun cas, ignorer les personnes qui en sont exclues. Toutes les démarches doivent pouvoir se faire sans cet outil.
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16/04/2020 14:59
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Nouvelle proposition à La consultation
Un autre ordre économique
Je suis persuadé que la crise économique qui est devant nous peut nous obliger à reconsidérer totalement notre approche du rôle de la monnaie, et contraindre les plus récalcitrants à réfléchir sur les dettes accumulées. Nous aurons vraisemblablement la conjonction d’un effondrement de l’activité – assez long pour laisser des traces indélébiles – d’une baisse des recettes fiscales des états, et de l’accumulation des sommes injectées pour tenter de limiter la crise (qui s’ajouteront à l’endettement actuel, qui résulte en partie des crises précédentes). Sans oublier la probable explosion des bulles financières accumulées (par exemple, les produits dérivés représentaient, il y a un an, six fois le PIB mondial…). A cela s’ajoutera peut-être, et on doit le souhaiter, la nécessité de financer une transition écologique pour conjurer la probabilité de nouveaux drames. Alors, je ne vois pas où trouver des solutions, ailleurs que dans des options qui paraissent aujourd’hui utopiques. C’est le moment de redécouvrir que l’argent est un outil, un moyen, et non une fin ; une invention humaine, qu’on vénère aujourd’hui bien plus qu’on ne respecte les ressources naturelles qu’on pille allégrement. Et de sortir de ce nouveau "culte du veau d’or", qu’a renforcé la financiarisation de toutes nos activités. Le discours sur la dette relève d’une stratégie d’asservissement. Pouvons nous accepter que, face aux défis environnementaux, démographiques et sociaux, on condamne à mort des millions – voire des milliards – d’individus, parce que « nous ne savons pas où trouver l’argent » ?... Nous pourrions conserver un système proche de l’actuel, pour tout ce qui ressort de l’activité purement commerciale, en veillant néanmoins à lutter contre les dérives spéculatives, celles-ci allant, par exemple, des produits dérivés aux acquisitions d’entreprises en LBO. Pour les activités non commerciales, et pour les investissements relevant de l’urgence environnementale et sociale, il ne semble plus possible de s’en tenir seulement au financement par un prélèvement (impôts, contributions sociales…) sur l’activité marchande. Il faut considérer la "valeur", non fiduciaire, de ces activités, et des autres formes de richesse qu’elles créent. Et surtout le fait que – et la pandémie actuelle nous en offre l’illustration – leur absence ou leur carence ont, elles, des conséquences coûteuses et dramatiques. On voit aujourd’hui le coût induit par un système de santé défaillant, mais il en est de même pour l’éducation, la justice, la sécurité énergétique, etc... Nous pourrions imaginer un financement reposant sur plusieurs sources, dans des proportions à définir. - Une partie de financement public, ayant pour source le budget des états ou de l’Europe. - Des prêts auprès des banques centrales, revenues dans le giron des états, à l’exclusion des banques privées. - Et pour compléter ces sommes, une création monétaire, qui aurait un effet de levier, et qui aurait pour contrepartie la richesse commune, créée ou préservée. Cette dernière mesure pourrait être réduite progressivement, au fur et à mesure de la transition de nos économies. Les deux premiers éléments de ce financement permettraient de responsabiliser les états et les collectivités, et d’éviter l’effet "argent magique". Mais pour leur redonner des marges de manœuvre, il faudra régler la question de l’endettement actuel, qui sera aggravé par les dernières mesures prises suite à la pandémie, et dont une grande partie est la conséquence des crises à répétition qui ont secoué le monde et l’Europe – en particulier celle de 2008. Cet endettement est devenu insoutenable pour bon nombre d’états, sur tous les continents, et il faudra bien un jour l’annuler, d’une manière ou d’une autre. Sur ce sujet, il est déplorable que l’Allemagne semble avoir évacué de sa mémoire l’effacement de sa dette, en 1953, grâce auquel elle a pu se rétablir, et aboutir à sa réussite économique actuelle. Tirons également les leçons de ce qui se passe : les banques centrales, et en particulier la BCE, devront dorénavant financer à nouveau directement les états, sans passer par les établissements financiers, intermédiaires inutiles qui en tirent une manne indue, sachant que les collectivités doivent couvrir leurs pertes éventuelles en cas de krach. Too big to fail... Cela n’empêche pas que, au plan national, notre système fiscal est à remettre à plat dans sa totalité, pour supprimer les complexités inutiles, limiter les avantages fiscaux, et assurer une réelle progressivité de l’impôt ainsi que la juste répartition des richesses. Quant à la protection sociale dont le coût repose exclusivement sur le travail, les sources de son financement ont besoin d’être diversifiées. L’instauration d’une TVA sociale mériterait d’être réétudiée, car elle pourrait permettre de lutter également contre le dumping social pratiqué par trop de pays. Il nous faudra beaucoup de péripéties et de drames avant, peut-être, d’en arriver là...
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16/04/2020 14:38
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Nouvelle proposition à La consultation
Une autre approche de la santé
La pandémie du covid-19 a mis au grand jour les risques liés à la dégradation de notre système de santé. Certes, l’apparition de cette maladie n’était pas expressément prévisible, mais il appartient à des dirigeants politiques dignes de ce nom d’envisager les différents risques encourus par les populations (épidémies, catastrophes naturelles, conséquences du réchauffement climatique, actes terroristes d’envergure, etc.), d’imaginer les réponses que nous pouvons leur apporter, et d’évaluer notre niveau de préparation pour y faire face. Or, tous les clignotants étaient au rouge dans le domaine de la santé : manque de praticiens, hôpitaux au bord de l’asphyxie, délocalisation de la fabrication des principes actifs de nombreux médicaments. Mettre en place une autre politique de la santé consiste d’abord à comprendre comment et pourquoi nous en étions arrivés là, et à en éradiquer les causes. Nos médecins et nos scientifiques ne sont pas en cause, mais les soumettre à la seule logique financière et comptable a mené à la catastrophe, et nous ne devons qu’à l’engagement du personnel soignant d’avoir pu éviter le pire. Les politiques ne doivent plus subir, dans ce domaine, les diktats de gestionnaires (institutions européennes, fonctionnaires du ministère des finances, Cour des comptes...) dans un domaine où ils n’ont aucune compétence, et dans lesquels, hélas, leur responsabilité n’est jamais recherché pour les catastrophes humaines qu’ils provoquent. La question du financement sera abordée dans les thèmes 10 et 11. Mais il faudra aussi sortir, dans ce domaine, de la doxa de la "concurrence libre et non faussée", et de la logique de globalisation et de marchandisation. Quant aux traductions pratiques de cette reprise en main du secteur de la santé, les pistes semblent assez évidentes : - Prioriser la remise à niveau du secteur hospitalier public, en le soustrayant à des impératifs purement comptables totalement inadaptés (exemple : la facturation à l’acte), en revenant sur les fermetures d’établissements et de lits, et en revalorisant le statut et les rémunérations des personnels. - Imposer aux laboratoires la relocalisation de la fabrication des médicaments et de leurs principes actifs, et exiger d’eux des tarifs raisonnables, en échange des aides et avantages publics dont ils peuvent bénéficier. - Développer la recherche publique dans le domaine de la santé, et mieux retenir les compétences. - Lutter contre les déserts médicaux, par des mesures incitatives ou, si elles s’avèrent insuffisants, en exigeant par exemple des jeunes médecins qu’ils exercent dans des secteurs en difficulté au début de leurs carrières, en échange de la gratuité des études. - Mieux évaluer les besoins futurs en personnels de santé, notamment liés aux départs en retraites, et adapter le nombre de places disponibles dans les facultés, tant en médecine générale que dans les spécialités. - Et – comme la crise actuelle en démontre la nécessité – établir des scénarios de crise, et prévoir l’adaptation de nos structures médicales et de protection civile à de telles éventualités. Tout cela nécessitera de revenir à un "état stratège", et à une planification, c’est à dire, là encore, de rompre avec la logique néolibérale.