Nouvelle proposition à La consultation

Recalibrer la parole politique et en finir avec la logorrhée

Les chercheurs en SHS seront les mieux placés pour tenter de comprendre comment la parole politique a pu être la source d'une dramatisation sans précédent avec un rituel qui restera dans les mémoires: le décompte des morts. D'habitude est-ce qu'on nous dit combien il y a eu de morts par mois et par jour ? Il y en a tout de même 600.000 par an, ce qui fait plus de 1600 par jour. Mais ils sont beaucoup moins intéressants que les morts d'exception, les sur-morts. Quelle est/aura été la fonction de cette mise en scène ? La parole publique des gouvernants doit-elle se transformer en discours martial (le président), en liste accablante (comptage des morts), en remarques toutes plus anxiogènes les unes que les autres (oui-non-peut-être-non-oui-unjour-jamais-demain-dans6mois pour le déconfinement, le retour à l'école), en injonctions culpabilisantes (les Français seront responsables de leur déconfinement). Cette crise est donc l'occasion pour les politiques de revenir sur les discours tenus et de prendre la mesure de leur impact. Ce n'est pas parce que les moyens de communication modernes permettent à la planète entière d'être informée du moindre détail en temps réel que les hommes et femmes politiques doivent nous abreuver de n'importe quelle parole en permanence. Et tant pis pour les médias avides de cette parole. À ce stade-là de déversement, ce n'est plus de la transparence, c'est juste de la logorrhée.

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Cacophonie complète

La crise a montré une cacophonie sans précédent au sommet de l'État. Certes la démocratie ne consiste pas en l'énoncé d'une opinion unique, mais elle ne consiste pas non plus à exprimer diverses opinions en permanence sur toutes les radios pour contredire l'annonce du jour d'avant. Personne n'a compris les annonces du gouvernement concernant les masques avec le résultat que l'on sait: un incroyable bazar. La parole du gouvernement et du chef de l'État doit être rare et mesurée. Elle doit permettre au citoyen de comprendre quelle est la voie fixée et non pas le perdre dans un labyrinthe plein de portes en trompe-l'œil. La cacophonie n'est PLUS supportable.

Nouvelle proposition à La consultation

De la centralité et du centralisme

La crise a montré les limites dramatiques du jacobinisme à la française. Un jacobinisme qui a consisté à faire croire qu'il lâchait la bride aux pouvoirs locaux et régionaux, mais en ne leur déléguant que la responsabilité des dégâts et la gestion du quotidien (exemple type: la réouverture des écoles). Bref un jacobinisme fort mais qui ne s'assume pas. Copie à revoir en s'inspirant éventuellement des exemples voisins: ce n'est pas parce que les Allemands ont une autre culture politique qu'on ne peut rien leur emprunter.

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Taxer les transactions financières enfin !

La taxation des transactions financières dont l'idée remonte à J. Tobin constitue aujourd'hui une source de richesse potentielle monumentale et à peu près indolore pour ceux qui la subiraient. Il faut rejoindre ATTAC sur ce plan ! ATTAC = Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne. De quoi a-t-on peur quand on hésite devant cette taxe proposée par un Nobel d'économie en 1972 ? De ne pas avoir son petit profit à la fin de l'année ?

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Un tribunal sanitaire international !

La crise actuelle, même si elle entre dans le cadre plus global de la crise écologique, est d'abord une crise sanitaire. Elle aurait pu être évitée, si les consignes de sécurité sur les marchés chinois avaient été respectées. Le gouvernement chinois, s'il est avéré que l'épidémie a bien commencé en Chine, porte donc une énorme responsabilité vis-à-vis du genre humain en général, qui pourrait aboutir à la qualification de "crime contre l'humanité". Ces consignes étaient parfaitement connues et avaient déjà été données lors d'épidémies précédentes de moins grande ampleur. Il est donc temps d'avoir le courage de prendre des mesures à l'encontre de la Chine, et ce courage doit être capable de ne pas tenir compte des relations commerciales que nous avons tous avec ce pays. Il me semble que l'OMS pourrait constituer un "tribunal sanitaire international" doté de la capacité de procéder à des inspections en Chine et de lui demander des comptes sanitaires. On ne pourra pas se payer une deuxième pandémie comme celle-ci !

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Des médicaments et des matériels hospitaliers produits dans un cadre étatique

L'une des grandes leçons de ce tragique épisode réside dans la dépendance extrême à l'égard de l'industrie privée. Certes il existe une ou plusieurs pharmacies centrales des hôpitaux, mais est-ce qu'il y a une production étatique des médicaments notamment génériques ou bien du matériel hospitalier ? On a déjà vu des pénuries avant le COVID. Si l’État pouvait se garantir à lui-même une production, alors la question des stocks manquants serait au moins en partie réglée.

Nouveau commentaire à Relocaliser voire nationaliser ou européaniser la fabrication des médicaments et de matériels essentiels

Totalement pour ! Le rapatriement d'une partie au moins de la production pharmaceutique est une néce...