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05/04/2020 19:06
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Nouvelle proposition à La consultation
Déconfiner les écoles et universités, sous quelles conditions ? plus que 5 semaines pour une révolut...
La crise que nous traversons est d’abord une crise sanitaire, dont une réponse importante et durable est l’hygiène. La solidarité envers les autres, c’est déjà de leur donner une main propre à serrer quand on veut leur dire bonjour et non de leur faire un cadeau empoisonné. Or nous avons encore deux enfants en études secondaires et nous vous livrons un témoignage glaçant qui rejoint celui que rapportent des étudiants que nous connaissons : alors même que depuis 20 jours déjà, nous étions abreuvés de messages quant à l’application de règles d’hygiène strictes, il n’y avait toujours pas de savon dans les toilettes de l’établissement de nos enfants, un lavabo sur deux était inutilisable, voire deux sur trois dans certains sanitaires. Par ailleurs, le vendredi 13 mars, des élèves ont trouvé intelligent de déposer une serviette hygiénique bien sanguinolente sur une table de classe. L’hygiène déplorable à l’école a encore fait l’objet de nombreux articles fin février début mars 2020 ; d’après notre expérience récente, c’est l’ensemble de la population Française qui ne pratique pas une hygiène suffisante, depuis le surveillant jusqu’au président d’université et président de région, en passant par le chef d’établissement, le maire (la responsabilité de la gestion matérielle des établissements étant partagée entre tous ces acteurs), les parents et les enfants … : tous doivent effectuer une véritable révolution hygiéniste d’ici le mois de mai et passer à une hygiène à la suédoise, allemande, japonaise ou sud-coréenne, face à une probable deuxième vague; Nos enfants sont des porteurs sains et les vecteurs les plus rapides de propagation des virus. C’est donc une priorité nationale, il faut veiller à ce que toutes les écoles (publiques et privées) et universités soient systématiquement équipées pour permettre une hygiène ultra stricte ; redémarrer les classes avec des cours d’hygiène, tant pour les élèves que pour les parents (mères et pères, la saleté n’ayant rien à voir avec la virilité),… . L’implication des pères est capitale pour l’hygiène des garçons. De plus, si le code du travail est très clair quant aux obligations d’hygiène dans les entreprises, la réglementation est en revanche très molle pour ce qui est des écoles, universités et bâtiments accueillant du public. Vu l’urgence, un choc législatif s’impose pour espérer changer radicalement les conditions matérielles d’hygiène en un temps si court et pour changer les mentalités ; ainsi, il y a longtemps, pour lutter contre l’épidémie de la variole, une loi avait été promulguée qui punissait d’amende toute personne qui crachait par terre. Enfin, nous proposons que les médecins du travail aient pour première mission à la rentrée d’aller inspecter de façon systématique ces établissements et qu’ils inspectent bien aussi les sanitaires réservés aux élèves, aux étudiants, pour peu qu’une nouvelle loi leur donne le pouvoir. Compte tenu de l’urgence et de la charge que cela représente, nous proposons, comme mesure d’exception, que les médecins scolaires et les médecins du travail de l’ensemble de la fonction publique soient également mis à contribution.
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05/04/2020 19:05