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04/05/2020 19:00
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Nouvelle proposition à La consultation
Santé, usage et qualité de fabrication des logements
La crise sanitaire et le confinement qu’elle nous impose nous obligent, littéralement, à considérer d’un autre œil nos logements: comme des lieux contenant tous les usages. On y dort, on s’y nourrit, on y travaille, s’y divertit, s’y aime, s’y éduque, s’y soigne, on y est normalement à l’abri... N’est ce pas finalement ce que signifie habiter? Sans présager ni du futur, ni d’une généralisation de l’isolement dans lequel nous a précipités cette pandémie, mais en imaginant que d’autres types de crise pourront se produire, il faut sans doute réfléchir à ce que signifie ce verbe, notamment aux usages qu’il réserve à l’intime et à ceux qu’il désigne comme «à partager». Et aux échelles, le palier, l’immeuble, l'îlot ou la ville, qu’il conviendrait, à l’avenir, d’envisager La France manque de logements, soit. Mais la «crise du logement» est aussi qualitative. Et les temps que nous vivons nous démontrent que sans espaces extérieurs, avec des cuisines trop petites, des chambres dans lesquelles il faut choisir entre le lit et le bureau, les logements sont sans doute «vivables», mais ne procurent aucun plaisir à leurs habitants. Qu’on y est bien souvent trop à l’étroit quand tous les occupants sont là. Que l’on s'y croise, mais que l’on ne peut s’y éviter. Le logement n’est décidément pas un bien comme les autres, ni une marchandise et sa fabrication réclame plus d’attention que l’application d’équations économiques dans un environnement normé. Promoteurs, architectes, urbanistes, ingénieurs, paysagistes, sociologues, aménageurs et acteurs publics.. c’est le moment de mettre tous ces talents, en même temps, autour de la même table pour tenter de faire mieux et d’adapter les projets en cours et qui peuvent encore l’être.
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04/05/2020 19:00