-
07/04/2020 12:33
-
Nouvelle proposition à La consultation
Rendre indépendante les instances de mesure ; définir des responsabilités et appliquer des peines à ...
Les dommages causés à l'environnement sont très souvent estimés par les entreprises en terme de coût et bénéfice. Mais aujourd'hui en France, il est bien plus rentable pour celles-ci de polluer, détruire les milieux et enfreindre la loi que de chercher à la respecter. Les peines sont ridiculement basses. En conséquence de quoi, un grand nombre d'études environnementales, bien qu'obligatoire, ne sont que des fumisteries (ex : barrage de Sivens) – quand ce n'est pas l'Etat lui-même qui cherche à en masquer les conclusions (ex : Aéroport de Notre-Dame-des-Landes). Tant que la législation environnementale et le système de contrôle étatique sera défaillant, il n'y aura pas de mesure correcte des destructions écologiques. Comment faire en sorte, alors, d'avoir une législation et des forces de contrôle suffisante ? Le problème dépasse largement le cadre français. Plus de 2000 scientifiques du monde entier ont signé un appel à la rébellion. Soyons réaliste. Les indicateurs pertinents existent : Émission de CO2, particules fines, érosion des sols, Biodiversité, Création/destruction d'emploi, espérance de vie en bonne santé, Bonheur Intérieur Brut... Ces indicateurs sont trop souvent ignorés. Et lorsqu'ils sont mis en place dans un pays, alors les entreprises délocalisent leurs productions dans des zones de non-droit. (ex : exploitation du cobalt au Congo pour les smartphones) Là encore, la mesure de la destruction ne peut se faire que si les produits et matières premières sont tracés. Cela suppose là encore des contrôles et une législation forte. Le citoyen doit-il agir par lui-même, s'engager dans une désobéissance civile, qui sera par la force des choses – l'urgence sociale et écologique – de plus en plus vitale pour sa propre survie ? Nos instances « par suffrages » ne semblent plus fonctionnelles. Les postes de ministres, députés, et autres, ne sont parfois plus que des tremplins pour des emplois privés. Les assemblés citoyennes, constituées de membres tiré-es au sort, représentatif-ves de la population française, sans partis pris ni influences directes des lobbys, pourraient être plus à même de prendre les décisions qui s'imposent aujourd'hui. Plus à même de mesurer les enjeux pour le pays, et non pour le compte en banque de quelques individus privilégiés. Si nos instances ne sont plus fonctionnelles, alors il est temps d'en changer.
-
07/04/2020 12:33