La consultation
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Finances et Union Européenne
Se doter des moyens d'action financiers
Là où il n’y avait pas « d’argent magique », notre gouvernement a bien fini par trouver des dizaines de milliards nécessaires pour éviter la catastrophe.
Nous n’avons pas la mémoire courte. Nous n’accepterons pas que, comme après la crise de 2008, l’UE suspende les limites imposées aux dettes et aux déficits publics le temps de sauver les banques et le système capitaliste, mais ferme aussitôt la parenthèse pour faire payer l’addition de la crise aux salariats européens avec l’appui enthousiaste de tous les gouvernements néolibéraux. Nous attendons de l’UE trois autres mesures, immédiatement nécessaires pour lutter contre la pandémie et ses suites :
- Abrogation du pacte de stabilité. La Commission européenne a suspendu l’application du pacte de stabilité : ce n’est pas suffisant.
- Une augmentation du budget européen de 1 % à 5 % du PIB de l’UE, avec la création de nouvelles ressources propres, notamment par des impôts sur les sociétés et sur les grosses fortunes.
- L’émission de « coronabonds à hauteur de 1000 milliards d’euros par l’UE pour financer trois types de dépenses : les dépenses liées à la lutte contre la pandémie, la transition énergétique et de décarbonisation et les investissements en infrastructures numériques.
- La Banque centrale européenne qui a annoncé un plan de monétisation des dépenses publiques doit prêter directement aux États sans passer par les banques. La BCE a également suspendu les limites qu’elle s’imposait pour l’achat de dettes publiques. Cette suspension et ce plan de monétisation doivent être pérennisés au-delà de l’urgence sanitaire.
La crise était inimaginable, elle a rendu un autre monde imaginable. Il faudra alors aller chercher l’argent où il est :
- en accroissant le nombre de tranches de l’impôt sur le revenu,
- en augmentant la contribution des tranches les plus élevées,
- en augmentant les droits des grosses successions,
- en abrogeant les exonérations de cotisations qui minent les caisses de la Sécurité sociale,
- en rétablissant l’ISF et en le complétant par un impôt exceptionnel « 2020 pandémie »,
- en interdisant de verser des dividendes aux actionnaires pour les entreprises recevant une aide publique.
- en taxant tous les profits non réinvestis,
- en taxant à 90 % tout salaire ou revenu supérieur à vingt SMIC,
en mettant en place un vaste plan de lutte contre la fraude et l’optimisation fiscale…
Si cela ne suffit pas, il faudra aller plus loin en n’hésitant pas à :
- faire des incursions dans la propriété privée des moyens de production et des banques,
- imposer une planification écologique impérative pour les entreprises concernées,
- imposer un moratoire de notre dette publique et un audit de cette dette.
- organiser un processus constituant pour refonder le pacte constitutionnel européen.
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