La consultation
#LeJourdAprès consultation
De l'échec de l'Europe à sa refondation
Comme beaucoup, je pense que l’Europe devrait être pour nous le cadre naturel d’un développement des solidarités. Mais nous ne sommes pas dans "le monde des Bisounours", et nous devons regarder en face la réalité actuelle du terrain.
L’Europe a été (mal) construite sur les préceptes néolibéraux qui se sont imposés à toute la planète. Nous sommes donc face à un totalitarisme soft qui a su contourner les exigences démocratiques, et qui est un frein aussi puissant à toute évolution que l’était le communisme à la fin de l’ère soviétique…
Les traités européens n’ont eu de cesse de mettre en avant la concurrence de chacun contre tous, et le dogme allemand de l’ordolibéralisme.
L’élargissement à marche forcée rend quasiment impossible la mise en œuvre de mesures visant à redonner une indépendance en faveur des peuples : l’Allemagne sacrifiera tout idéal à la préservation des exportations de son industrie vers les États-Unis et la Chine, les Pays Bas profitent largement des avantages fiscaux et juridiques qu’elle offre aux grandes multinationales, les ex pays de l’est sont attachés au dumping social et à leurs relations avec l’OTAN… Nous pourrions poursuivre longtemps cette liste !
Cerise sur le gâteau, les traités commerciaux qui se multiplient consacrent la prééminence des intérêts privés sur les intérêts publics, et interdisent toute marche arrière.
Notre seule "chance" (le simple fait d’écrire ce mot en dit long…) réside dans la durée de la crise sanitaire, et dans la violence de la crise économique qui s’annonce, en espérant qu’elles signeront la mort du néolibéralisme.
Alors, nous pourrons envisager une autre forme d’économie :
- La fin de la mise en concurrence sociale et fiscale entre états. Et, au contraire, un vaste mouvement de convergence dans les domaines des salaires, de la protection sociale, et des impôts.
- La transparence, dans les tractations en coulisse de l’union, qui se traduisent par in fine des mesures qui finissent par s’imposer aux citoyens.
- L’interdiction du lobbying, cette mesure devant concerner aussi chaque état.
- La prise en compte de la valeur (non marchande) du bien commun.
- La mise en place de règles – car il en faudra pour faire perdurer un modèle viable – ayant pour finalité le bien-être des peuples, la préservation de notre planète, tout en encourageant le travail et les initiatives.
- Des investissements massifs, à destination des pays pauvres, pour les aider dans un développement durable, adapté aux réalités de ces pays, et éviter ainsi les migrations massives qui, à défaut, seront inéluctables.
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