La consultation
#LeJourdAprès consultation
L'Europe n’a ni visage ni rivages, ni contours ni compteurs…
"… Le signe d’une démission et d’un renoncement historique. Flasque et ectoplasmique. Fade car fondée sur le consensus, car à 27 on ne peut dire que des lieux communs." Tel est, en 2019, le constat pessimiste du philosophe français Regis Debray à propos de l’Union Européenne.
L'Europe un sujet inépuisable, qui finit cependant par épuiser, sans que l'on puisse finalement discerner la cause de l'effet. « Quand j'entends parler d'Europe, je sors mon oreiller. » ironisait le journaliste Claude Imbert.
Alors, faut-il peut-être imaginer malicieusement, pour garder espérance à défaut d’espoir, que les « lieux communs » dénoncés par Régis Debray pourraient-être aussi « (..) une géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace. » selon la très belle formule d’Elisée Reclus.
Parmi les principaux reproches fait à l’Europe on retiendra, le dessaisissement des pouvoirs souverains de l’Etat (maitrise de la monnaie, de l’endettement, de la politique économique et commerciale, etc.) au profit de l’entité supranationale qu’est l’Union Européenne, dont une partie de ses organes actifs, comme la commission Européenne a force de proposition de loi, alors qu’elle n’est composée d’aucun élu.
Ainsi, quel que soit le gouvernement en place au niveau national, le sentiment que la politique est toujours la même domine. Enfin, la règle de l’unanimité, semble nier les intérêts divers qui animent les états, et rendent de fait impossible toute entente générale sur les principaux sujets.
De fait, cet ensemble à la fois très contraignant et très dilutif de la volonté des nations, est perçu comme ultra-technocratique. Incapable d’orienter de grandes politiques cohérentes, il donne fortement l’impression aux électeurs, d’être inadapté, à la fois aux grands enjeux sociétaux, comme à leurs préoccupations individuelles. Lors d’un sondage (Odoxa - Dentsu Consulting), publié à l’occasion des élections Européennes de mai 2019, seuls 29 % des Français considèrent l’Europe comme une source d’espoir, contre 61 % en octobre 2003.
Quand il n'y a plus d'espoir, peut-il vraiment encore y avoir de l'espérance ?
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