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Végétaliser les villes
Je voudrais reprendre un point qui a été mentionné plusieurs fois sur la végétalisation en ville pour aller un peu plus loin.
Le végétalisation en ville peut se faire de différentes façons : création d’espaces verts (parcs, jardins…), murs et toits végétalisés, d’arbres en pleine terre, pots de plantes/arbustes dans les rues…
Outre les impacts positifs sur la qualité de vie liés à l'aspect esthétique de la végétation en ville, ou encore le rôle que celle-ci peut jouer dans la biodiversité urbaine, la végétalisation permet aussi un assainissement des différents compartiments de l'environnement :
1) Dépollution de l’air : la végétation permet une phytoépuration de l’air, notamment des COVs et des particules fines (dégradation directe ou stockage dans les tissus). Comme des études l’ont mis en évidence, la qualité de l’air joue un rôle majeur dans la santé en ville (notamment contre le COVID-19 ; études en Italie et aux USA).
2) Dépollution des eaux de pluies (acides et chargées de polluant de l’air) et des eaux de ruissellement (chargées des hydrocarbures et autres polluants fixés aux sols).
3) Fixation du CO2 : directe (pour la croissance l’arbre ou la plante), ou indirecte (qualité des sols ; je vous invite à vous renseigner sur le projet 4 pour 1000 contre le changement climatique)
4) Jouer un rôle tampon en période de pluies, en absorbant une partie des précipitation (redistribuée en période chaude par évapotranspiration). La plantation d'arbres joue aussi le rôle de désimperméabilisassions des sols ce qui permet l'infiltration en profondeur et la réduction des eaux de ruissellement
5) Amélioration des conditions climatiques à l’échelle locale (ombre et évapotranspiration, libérant de l’eau) créant un effet de refroidissement des températures en ville (contre l'îlot de chaleur urbains).
6) Écologique : une végétation diversifiée améliorera la biodiversité en ville (insectes, oiseaux, etc.), pouvant avoir un effet régulateur sur les espèces nuisibles. Elle rendrai également la ville moins perméable à la circulation des espèces en ville s’inscrivant dans les politiques territoriales de trames écologiques.
Les inconvénients (ou opportunités) :
- Nécessite un entretien, mais ces coûts sont à mettre en balance avec l’amélioration du cadre de vie et de santé des populations en villes. Enfin cela pourra être l’occasion d’ouvrir des postes (facilitant la relance économique post COVID-19). Elle pourrait également être portée bénévolement ou par des condamnées en Travaux d’Intérêts Générale.
! Une étude mener par Soares et al. (2011 ; Benefits and costs of trees in Lisbon), a estimé les coûts et bénéfices de l’implantation d’arbre en ville : à Lisbonne, l’investissement de 1$ dans la gestion des arbres en ville permet une économie de 4,48$ grâce à certain services écosystémiques tel que l’économie d’énergie, l’amélioration de la qualité de l’air, l’augmentation de la valeur foncière à proximité, la réduction des eaux pluviales et la réduction du CO2 dans l’air. !
- Les déchets verts produits lors de l’entretient de la végétation en ville pourraient être valorisés en terre végétale, compostage ou production énergétique.
- Dans le cas d’installation d’arbres en ligne en ville, il est important de prendre en compte la hauteur et le port des arbres, la hauteur des bâtiments et l’orientation des vents afin de ne pas y réduire la circulation de l’air.
Suggestions pour la mise en place :
- Intégrer ces démarches dans les PLU. Notamment en dédiant des espaces verts dans les zones à construire, imposer une part de mur/toit végétalisé. Il pourrait être pertinent de combiner ces mesures avec une directive pour limiter l’artificialisation des sols (améliorant la fixation du CO2, limitant les inondations et le changement climatique tout en favorisant la biodiversité )
- Mettre à contribution les citoyens : il est important d’intégrer la population dans les projets de développement durable. Unicité avait proposé un programme à Marseille pour végétaliser certaines rues à l’aide de grands pots en béton/fer, gérés par des habitants. L’idée serait de fournir du matériel adapté et donner des autorisations à la population et à des associations (comme le Visa Vert à Marseille) pour pouvoir installer de tels pots et de mettre à disposition des jardinières pour les balcons, les fenêtres, les terrasses et les jardins, à l’image de la mise à disposition de composteurs par certaines mairies
- Proposer une aide financière, à l’image des panneaux photovoltaïques, pour ceux qui souhaiteraient végétaliser leurs bâtiments
- Mettre en place un programme de végétalisation des grandes villes
NB : il sera recommandé d’utiliser des matériaux écologiques (terre végétale, remblais des zones de constructions etc.) et surtout d’utiliser des essences végétales adaptées aux conditions climatiques de chaque ville, de préférences des espèces locales.
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