La consultation
#LeJourdAprès consultation
Privilégier la réhabilitation du parc immobilier social et privé / Pour le vivre ensemble
Ces dernières années, s'est jouée une course folle à la construction.
Dans la même lignée que la réflexion sur l'artificialisation des sols, nous devons repenser nos priorités entre la construction neuve et la réhabilitation. Si le manque de logement est certain, il devra cependant , à la sortie de la crise du COVID 19 passer en second lieu par rapport à l'intervention sur notre parc,
pourquoi ?
- parce qu'il faut urgemment maintenir notre parc immobilier, et notamment HLM à niveau, pour que le vivre ensemble que nous souhaitons réactiver après cette période, se fasse au bénéfice des occupants des nombreux logements qui doivent être rénovés
- parce qu'il faudra urgemment soutenir les entreprises de second oeuvre ( plaquistes, peintres, carreleurs, menuisiers etc..) qui pour beaucoup étaient déjà dans des situations compliquées avant la crise .
Quel est le lien alors avec des travaux de gros entretien ( remplacement de composants) ou de réhabilitation ?
Et bien , ils pourront être lancés beaucoup plus rapidement qu'un plan national de construction neuve : aujourd'hui action logement et la caisse des dépôts prennent des engagements sur la construction neuve, mais ces opérations ne pourront être lancées au mieux que fin 2021, entre temps, combien d'entreprises auront disparu.
La réhabilitation du parc, les remplacements de composants auront cette double force :
ils pourront intervenir très rapidement à la sortie de la crise ( pour peu également qu'on leur permette d'être effectués avec des autorisations d'urbanisme allégées).
Contrairement à un plan de relance par le neuf, ils ne participeront pas à la relance d'une bulle de spéculation immobilière ; car c'est un des risques post-Covid : que le marché de l'immobilier veuille rattraper son retard, et reparte, comme avant, en étant déconnecté de la réalité.
Enfin , ils seront dans la droite ligne des objectifs de performance énergétique qui devront guider demain toutes nos décisions.
Pour ce faire:
il faudra des directives claires auprès des préfets de privilégier la réhabilitation du parc immobilier plutôt que la course au chiffre de la programmation de construction neuve ( logements privés et sociaux)
Pour les bailleurs sociaux qui auront un défi d'investissement à relever pour ces réhabilitations : demander à la CDC de reporter toute annuité d'emprunt de l'année 2020 à partir de 2025.
Il faudra ramener la TVA à 5,5% pour tous les travaux de rénovation ( aujourd’hui uniquement pour les travaux énergétiques)
Il faudra réorienter les produits de défiscalisation immobilière du neuf, afin qu'ils soient quasi intégralement destinés aux propriétaires qui mettront en ouvre ces travaux de réhabilitation.
il faudra également ramener la TVA à 5,5% pour tout type d'accession sociale pouvant permettre à des primo accédants de retrouver le chemin de la propriété ( aujourd'hui uniquement pour PSLA et BRS)
Et la liste des ajustements pourra encore être complétée.
L'objectif est bien de faire un vrai lien entre la politique sociale que nous devrons mener et la politique immobilière qui soit véritablement au service de ceux qui en ont le plus besoin
Nicolas
Annecy
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