La consultation
#LeJourdAprès consultation
Vers une Recentralisation de l'organisation territoriale ?
Le diagnostic que vous faites de nos territoires semble être le bon. La crise des gilets jaunes en a été le reflet criant.
Visiblement, les plans locaux d'urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCoT) censés répondre à ces problématiques, n'ont toujours pas portés leurs fruits, alors qu'ils existent depuis maintenant 20 ans.
Ces documents de planification, dont la réalisation relève de la collectivité locale (Commune, EPCI), et donc d'une décision décentralisée semblent donc arriver à leurs limites.
Sur le papier, selon le code de l'urbanisme, ces documents de planification doivent répondre aux enjeux du développement durable et donc réfléchir à une organisation équilibrée de leurs territoires. La réalité est tout autre. Chaque élu local cherchera, par le biais de ces documents de planification, à disposer de "sa propre zone commerciale", "son propre lotissement", "son propre site d'équipement", etc... aboutissant à une concurrence entre les territoires en totale contradiction avec les objectifs initiaux du développement durable.
Ainsi, et en contradiction avec votre vision d'une nouvelle décentralisation, ne faudrait-il pas faire tendre l'organisation de notre territoire vers une nouvelle RECENTRALISATION, en donnant à chaque strate (Métropole, Villes moyennes, Campagnes, "Banlieue") un objectif et un rôle à jouer dans le "développement durable du territoire" au sens large ? La décision finale reviendrait aux services déconcentrés de l'Etat (certainement à l'échelle départementale) en étroite concertation avec les élus locaux et différents acteurs du territoire.
Pourquoi les centres-villes urbains ne pourraient-ils pas être re-naturalisés s'ils continuent d'exercer leur rôle moteur pour l'économie du territoire ?
En quoi les "banlieues" doivent-elles toujours être des territoires délaissés alors que de nombreuses solutions existent pour les rendre attractives : autoroutes cyclables, transports en commun de qualité, mixité sociale et mixité des fonctions, etc...
Quel est le rôle des campagnes dans tout ça ? Doivent-elles se battre à tout prix pour gagner des habitants et des emplois ? Pour autant, doit-on les oublier ? Ne sont-elles pas indispensables pour nous nourrir, nous divertir, pour notre qualité de cadre de vie, et auquel cas, doit-on continuer comme on le fait dans nos PLU, à ne prévoir que de la consommation d'espace pour leur "développement espéré" et doit-on continuer à orienter les dépenses de l'Etat dans le développement du TGV et des autoroutes au détriment de transports en commun locaux efficaces ?
Les pays du Nord de l'Europe semblent avoir cerné cela depuis de nombreuses années, pourquoi pas nous ?
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