La consultation
#LeJourdAprès consultation
Sanctuariser le débat démocratique tout en responsabilisant ses acteurs
Le jour de ses 42 ans, le Président Macron a renoncé à sa future pension d’ancien chef d’État. Une manière de se démarquer de la dérive monarchique dont la cinquième République est régulièrement accusée. Et de mettre fin à ce qui était considéré comme un privilège à l’époque où le débat sur les régimes spéciaux de retraite faisait rage. Cette initiative a été accueillie avec fraîcheur par la classe politique française, n’y voyant qu’une opération de diversion ou de communication. Ou par crainte d’une « contagion » alors que le Covid 19 était encore inconnu ?
Alors que le politiquement correct a imposé une autocensure aussi redoutable que celle pratiquée par les états totalitaires, les Assemblées nationale ou régionales sont, avec les Conseils municipaux les seuls lieux où le débat démocratique est sanctuarisé. L’engagement financier de la République envers les élus est une manière de garantir la sérénité des débats et de préserver ceux-ci des pressions. Mais l’impact budgétaire de cette prise en charge des frais de vie des élus, pendant et après leur mandat, est loin d’être négligeable. Si l’opportunité d’une telle dépense est acquise, elle devrait être réexaminée à l’aune du service effectivement fourni à la collectivité. Et, la manière calamiteuse dont le débat sur les retraites a été escamoté, entre la guerre de tranchée des dizaines de milliers d’amendements déposés et le recours à l’arme fatale du 49.3 n’incline ni à la réconciliation avec le politique ni à la générosité envers ses élus. A moins que le Jour d’après les élus tentent de se présenter aux citoyens sous un jour plus responsable ?
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