La consultation
#LeJourdAprès consultation
Faciliter les candidatures sans étiquette, mettre fin aux carrières politiques, sanctionner les partis qui imposent une ligne
Il faut retrouver le sens de l'intérêt général ainsi que la saine confrontation des idées, dans le respect de leur diversité et de leur complémentarité, à tous les échelons de la démocratie représentative, et dans toutes les chambres.
Les partis politiques font obstacle à ces objectifs de par leur mode de fonctionnement militaire, voire dictatorial, bridant les individualités. Il faut réguler ces comportements antidémocratiques sur deux plans :
1. Ouvrir le monde politique aux candidats sans étiquette en réformant en profondeur les modes de financement. Le financement des partis proportionnellement au nombre d'élus renforce leur volonté de verrouiller les troupes, et de décourager les prises de position personnelles car se faire exclure du parti c'est perdre une grande partie de ses chances d'être élu. Pour financer les élections on pourrait se baser sur une plateforme numérique permettant à chacun de présenter son programme et d'obtenir un financement en fonction de la popularité de celui-ci.
2. Sanctionner comme un délit d'atteinte à la liberté d'expression toute mesure prise par un parti politique pour imposer une ligne à ses élus et visant à brider leurs convictions et points de vue personnels. La pauvreté navrante des débats dans l'ensemble de nos assemblées résulte largement de la confrontation systématique, stéréotypée et théâtralisée de lignes partisanes psycho rigides. C'est ainsi que le fossé se creuse chaque jour un peu plus entre les politiques et le monde réel.
Il est par ailleurs indispensable de mettre fin à la professionnalisation de la politique, source d'éloignement entre élus et citoyens, voire de clientélisme, de conflits d'intérêts et de corruption, tant il est vrai qu'il faut être un saint pour résister aux tentations sur la durée et avec le mauvais exemple de ses prédécesseurs et contemporains. Ce qui choque en début de mandat se banalise petit à petit jusqu'à paraître normal, d'autant que notre société manque cruellement de vrais contre-pouvoirs et de sanction des dérives.
La politique doit donc se limiter à un passage, ce qui permettra par ailleurs un bien meilleur renouvellement des représentants, et par conséquent des idées. Cela facilitera aussi l'action en politique, toujours porteuse de risques de réactions négatives à court terme, puisque l'objectif principal sera moins la réélection que le fait de laisser de son passage limité une trace durable et positive.
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