La consultation
#LeJourdAprès consultation
Pour des administrations publiques numériquement responsables
Les risques liés au numérique sont de + en + connus :
- Risque environnemental. Selon l’ADEME, un salarié français émet en 1 an, pour son utilisation numérique, 360 kg d’équivalent CO2. Il faut y ajouter le poids carbone de la fabrication, du transport, et du traitement et de l’éventuel recyclage.
- Risque social du tout-numérique dans l’administration. 6M de personnes souffrent d’illectronisme en France, et le numérique peut conduire à l’aggravation de l’isolement. Le recours au tout-numérique devient de + en + une contrainte plutôt pour les citoyens, qui sont beaucoup à renoncer à leurs droits, faute de pouvoir faire une demande en ligne.
- Plus nous déléguons de services au numérique, plus nous nous en rendons dépendants. Or, le contexte de crise doit nous inciter à réduire notre dépendance (à l'électricité, aux réseaux que nous ne maîtrisons pas publiquement), et donc à limiter la numérisation des services publics essentiels.
1. Réduire l’empreinte écologique de l‘administration publique
oRéduire l’empreinte écologique des équipements numériques publics : fixer des objectifs sur l’allongement de leur durée d’utilisation, l’augmentation du taux de réemploi, l’achat d’équipements neufs labellisés ou d’équipements reconditionnés...
oRéduire l’empreinte écologique des personnels et services numériques publics (conception responsable, clauses écologiques dans les appels d’offres, plan de formation, etc.).
oEvaluer précisément l’impact carbone des usages numériques publics et engager une stratégie de sobriété numérique ;
o Faire une revue de l’application effective de la loi contre l’obsolescence programmée, identifier les freins à son application, les lever pour permettre son application intégrale.
2. Vers un service public socialement responsable vis à vis du numérique
o Lancer un grand plan sur l’inclusion numérique du service public, en évaluant l’inclusivité des services en ligne (accompagnement des usagers en particulier des plus âgés, simplification des démarches) et les risques de renoncement aux droits ;
o Engager une étude d’impact (environnemental, social) avant toute nouvelle numérisation des services publics ;
o Evaluer l’impact de la transition numérique de l’administration sur le bien-être au travail des personnels, proposer des remédiations.
Enfin, systématiquement considérer l'alternative au tout-numérique dans les démarches et la communication de service public.
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