La consultation
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Stop à l’inflation des diplômes et revalorisation des filières courtes
Si une certaine prise de conscience est en court pour la reconnaissance de l’intérêt de l’apprentissage et des métiers manuels, on constate que des filières courtes comme les BTS et DUT sont désertées par le manque de perspectives professionnelles, comme dans le monde de l’informatique par exemple.
L’argument souvent avancé par les entreprises est que la complexification des métiers exige une formation plus poussée. Si c’est vrai pour certaines professions, c’est un mensonge pour beaucoup d’autres : la majorité des tâches restent à un niveau de complexité équivalente à ce qu’elle était avant.
Cette inflation du diplôme imposée par les entreprises n’est la plupart du temps qu’une simple posture idéologique et commerciale (pour les ESN – ex-SSII- c’est mieux de vendre à ses clients des CV de BAC+5 que de BAC+2).
Mais cela a des conséquences très sérieuses :
- perte d’attractivité et morts programmées de filières courtes.
- perte de sens au travail pour ces « grosses têtes » qui se retrouvent à faire des tâches « inférieures » à leurs compétences et aspirations (et sous-payés par rapport à leurs diplômes).
- accroissement des inégalités sociales : la multiplication des candidats aux filières longues provoque l’émergence d’une multitude d’écoles privées (les écoles publiques sont trop peu nombreuses) avec des frais d’études qui en interdisent l’accès aux enfants des classes populaires et même moyennes (fréquemment 9000 euros/ans, juste pour les frais de scolarité).
Mais comment faire pour mettre un terme à cette logique ?
Et bien selon moi c’est assez simple :
Revoir les grilles de statuts, descriptions des tâches métiers et salaires minimum des conventions collectives, comme celle de Syntec par exemple (qui ne veut plus rien dire) :
un titulaire d’un BAC+5 devrait accéder dès son embauche à des métiers largement plus payés qu’un BAC+2 à l’embauche (qui lui même aurait un salaire minimum bien supérieur au SMIC).
Cela redonnerait un vrai sens au terme « d’ingénieur » et éviterait d’avoir cette aberration de diplômés BAC+5 qui gagnent à peine plus que le SMIC, cela permettrait à des BAC+2 de trouver du travail dans des entreprises qui leur ferment les portes – à tord - aujourd’hui.
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