La consultation
#LeJourdAprès consultation
L'enseignement des langues dans le département de Mayotte
L'enseignement des langues dans le département de Mayotte est une caricature de ce que l'Education nationale française est capable d'offrir.
A Mayotte, la langue française est enseignée à tous les niveaux de l'éducation, ce qui est parfaitement normal.
Mais l'enseignement des autres langues signale un manque de réflexion, un peu affligeant.
D'abord, la langue locale, le shimaoré (variété du comorien) est absente des différents niveaux d'enseignement. Pourtant, cette langue, en plus d'être le reflet de la culture locale, est une ouverture sur les autres îles des Comores, de même qu'une ouverture sur l'ensemble de l'Afrique orientale dont la langue véhiculaire – le swahili – est très proche du shimaoré.
Dans le secondaire, trois "langues étrangères" sont proposées aux élèves : l'arabe, l'anglais et l'espagnol. Pour l'arabe et l'anglais, pas de problème : ces deux langues présentent effectivement des utilités diverses.
Mais pourquoi l'espagnol ? Tout simplement à cause de la paresse intellectuelle de l'Education nationale qui se contente de dupliquer ce qui est pratiqué en métropole. Il est évident que la langue espagnole ne présente aucune utilité pour nos concitoyens des îles de l'Océan Indien.
En revanche, le portugais aurait présenté un grand intérêt, vu que c'est la langue officielle de l'Etat africain le plus proche : le Mozambique !
Voilà donc mes propositions :
— Dans le primaire, à côté de l'enseignement du français, enseignement généralisé du shimaoré avec un alphabet ne possédant aucun caractère phonétique spécial (sinon c'est l'échec assuré, comme on le constate ailleurs !).
— Dans le secondaire, choix entre différentes langues étrangères, arabe, anglais et portugais.
— Enfin, dans les villages où l'on utilise le kibushi (langue minoritaire, variété locale du malgache), enseignement du kibushi, et introduction du malgache officiel dans le secondaire.
Ces différentes mesures contribueront à réintégrer l'ïle de Mayotte dans son environnement culturel et géopolitique. Mayotte deviendra ainsi un exemple pour tous les pays environnants : Madagascar, Comores, Mozambique, Tanzanie, etc.
(NB : Il est évident que cette amélioration de l'enseignement dispensé à Mayotte pourrait contribuer à augmenter l’immigration venant des pays voisins. Il faudra donc une nouvelle politique d'autorisations provisoires de séjour — par ex. de 5 ans —, non transformables en droits d'installation définitive.)
Signaler un problème
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: