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Former les enseignants à l’empathie : l'empathie modifie le cerveau des enfants
L’empathie du professeur est un puissant levier de réussite scolaire. Catherine Guéguen, Pédiatre spécialisée dans le soutien à la parentalité, s’appuie sur les travaux des neurosciences et appelle à une formation des enseignants à la gestion des émotions : les leurs et celles des élèves. Un enseignant empathique est une personne qui va aider l’enfant à exprimer ce qu’il ressent en lui proposant tout un panel d’émotions. Puis, il va s’efforcer de soulager les tensions de l’enfant et lui apporter du bien-être, ce qu’on appelle la sollicitude empathique. L’empathie que va recevoir un enfant va modifier en profondeur son cerveau affectif et intellectuel, les molécules qu’ils sécrètent, les neurones, la myéline, les structures cérébrales, l’expression de ses gènes. Cela va également favoriser ses capacités cognitives telles que sa compréhension, sa mémoire, ses apprentissages, sa motivation, sa créativité. Les bénéfices sont multiples. L’empathie est innée chez tous les êtres humains. Et pourtant, beaucoup d’enseignants ne savent pas comment s’y prendre pour être empathiques. Car pour être empathique en tant qu’adulte, il faut soi-même avoir reçu de l’empathie étant enfant. Or, la plupart des enfants reçoivent des humiliations physiques et verbales qui viennent freiner le développement de leur empathie innée. Il ne suffit donc pas de dire « Il faut être bienveillant et empathique avec vos élèves ! ». Il est nécessaire de former les enseignants à l’empathie car même si l’enseignant a lui-même reçu une éducation bienveillante et qu’il se conduit de manière naturellement empathique avec ses élèves, il ne saura pas forcément comment réagir à telle ou telle situation. Cela s’apprend. Dès la maternelle, les retombées sont positives. Les enfants s’épanouissent davantage, sont plus enclins à coopérer, à s’entraider. Ces compétences, liées à la réussite scolaire, favorisent également les préapprentissages de la lecture et de l’écriture. Chaque jour, dans nos écoles, des élèves continuent à être victimes de maltraitances émotionnelles, d’humiliations verbales. On les dévalorise : « t’es nul, t’es bon à rien » auxquelles s’ajoutent les compétitions, les punitions, les menaces, les notes. L’humiliation et les punitions ne peuvent faire progresser l’enfant. Rapidement, ils perdent confiance en eux, se marginalisent du groupe, souffrent et ne veulent plus aller à l’école. Il est donc temps d'ouvrir une nouvelle voie.
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