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Une politique en faveur des Gens du Voyage
Il n'existe toujours pas de politique sérieuse vis-à-vis des « Gens du Voyage », malgré l'arrêt des mesures agressives opérées du temps où Manuel Valls était Premier Ministre.
Certes, il existe les CASNAV (Centres académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage), qui mélangent tous les enfants connaissant mal le français. Mais ces centres académiques se sont peu fait remarquer par leurs succès, malgré la bonne volonté des enseignants.
L’une des causes des échecs des politiques d’intégration des Gens du Voyage est le manque de réflexion sur leurs spécificités culturelles. Or, la valorisation des diverses cultures des Gens du Voyage pourrait être fort positive. Certes, la musique de Django Reinhardt et le « jazz manouche » sont particulièrement populaires, mais il faudrait aller plus loin. Récemment, le « Cirque Romanès » a connu de multiples problèmes avec nos autorités : une persécution dont on ne comprend pas la justification.
En dehors de l’industrie du spectacle, on peut faire porter des efforts dans d’autres domaines culturels. Les Gens du Voyage sont assez étrangers au monde de l’écrit, qui est fondamental dans notre modernité. Pour remédier à cela, il serait bon que leurs langues maternelles soient désormais écrites. Les Gitans de tout le sud de la France sont en majorité des locuteurs de catalan. Il serait possible que le système éducatif à destination de ces Gitans intègre le catalan. Cependant, à part à Perpignan, les autorités locales n’ont jamais envisagé ce genre d’action.
Les Roms, récemment immigrés en France, parlent la langue «Rromani». De même que le catalan, le Rromani est reconnu comme langue minoritaire de France (par le ministère de la Culture). Il serait bon de créer une graphie pratique, qui n’utiliserait pas de caractères phonétiques spéciaux (ce qui est malheureusement le cas de la graphie pseudo-scientifique établie par le linguiste qui s’est emparé du sujet).
Les Yéniches du nord de la France, qui sont à cheval sur la Suisse et l’Allemagne parlent souvent un dialecte germanique (notamment en Alsace). Dans le cadre d’une scolarité spécifique, il serait difficile d’enseigner le yéniche (qui a un caractère d’argot secret), mais il serait possible d’enseigner la langue allemande en plus du français. Cela contribuerait à la valorisation économique de la communauté.
Maintenant, il faut souligner que les Gens du Voyage sont traditionnellement des artisans (notamment des forgerons) et pas seulement des musiciens. Il n’y a aucune raison qu’ils ne s’adaptent pas à la civilisation technique moderne. Il est évident que les Voyageurs souhaitent conserver une partie de leurs spécificités. Cela reste possible, tout en s’adaptant à notre cadre moderne.
Par contre, il est vrai que l’attitude de certains Roms ne facilite pas la bienveillance à leur égard. L’on pense bien sûr à ces enfants entraînés à voler dans les lieux touristiques et à cette sorte d’organisation méthodique de la mendicité. Dans ces cas précis, il importe de séparer les acteurs directs (enfants ou personnes vulnérables) de leurs commanditaires (parents ou chefs de clans). Tout le monde sait très bien qui sont les responsables de cette situation.
Vu les considérations précédentes, il est possible de concevoir une politique d’intégration des Gens du Voyage dans l’espace français, à différentes conditions:
— Collaboration entre les autorités politiques françaises et les dirigeants des diverses associations représentatives des Gens du Voyage.
— Réelle utilisation des budgets de l’Union Européenne, destinés aux Gens du Voyage.
— Réserver une partie des allocations familiales pour financer des stages de formation techniques et des colonies de vacances pour les enfants et adolescents.
— Ouvrir les CASNAV aux métiers traditionnels des Gens du Voyage, notamment ceux en rapport avec la métallurgie (ex. chaudronnerie) ou avec la réparation (bien sûr réparation de voitures, mais aussi réparation de chaises et autres meubles).
— Encourager chez les Gens du Voyage l’utilisation de l’écrit dans leurs langues maternelles (catalan, Rromani, etc.).
— Promouvoir chez les Yéniches d’Alsace et de Moselle un bilinguisme français-allemand.
— Ecrire le Rromani avec un alphabet simple ne nécessitant pas de caractères phonétiques spéciaux et permettant l’interface avec les autres langues européennes.
— En ce qui concerne les Roms d’Europe de l’Est, lorsque cela est nécessaire, séparer les enfants voleurs et les mendiants involontaires de leurs commanditaires (parents ou chefs de clans). Puis, expulser les commanditaires. Enfin, donner le choix aux jeunes victimes entre suivre des formations artisanales dans des centres adaptés, ou repartir dans le pays d’origine. Cela serait une politique bien plus humaniste que les destructions systématiques de campements sous prétexte d’insalubrité, à l’époque du gouvernement socialiste de Manuel Valls.
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