La consultation
#LeJourdAprès consultation
Tracer la consommation et les émissions CO2 sur la durée de vie des véhicules.
En préalable, déterminons quelle est la puissance raisonnable pour le service de déplacement fourni par une voiture. La limite du niveau d'émissions entre bonus et malus nous en donne une idée. La puissance supplémentaire doit être considérée comme puissance de confort, voire une puissance superflue, voire une puissance gaspillée. Pensons au positionnement de notre véhicule sur la courbe de l’Indice de Développement Humain (IDH). Voir la figure en PJ.
Pour verdir le parc automobile, il faut mobiliser l’ensemble de la chaîne de valeur du producteur au consommateur.
D'abord, les constructeurs doivent être motivés pour trouver un modèle économique qui ne passe pas par le surdimensionnement énergétique (et la surconsommation de matériaux). Car pourquoi est-ce que les constructeurs font l’essentiel de leurs marges sur les SUV ? Cela pousse toute l’industrie dans le mauvais sens. Ils devraient gagner leur marge sinon sur la sobriété, du moins sur la modération.
Ensuite, il faut mobiliser les concessionnaires et la presse spécialisée automobile, qui sont des prescripteurs en lien direct avec les consommateurs. Ils doivent aussi devenir des acteurs de la modération. Ils devraient être incités à vendre des voitures économes et dissuadés de vendre des voitures énergivores.
Bien sûr, il faut mettre ces principes en musique dans un environnement international, notamment de commerce international. Nous ne voulons pas handicaper notre industrie et menacer ses emplois. Que ces mesures permettent à l’industrie nationale de devenir compétitive à l’exportation sur les nouvelles solutions plus respectueuse de l’environnement ! Et convaincre d'autres pays de faire de même.
Après ces considérations générales, voici une ou deux propositions concrètes.
Proposition 1: les constructeurs devraient développer un système de traçage de la consommation et des émissions de tout véhicule sur l’ensemble de la durée de vie du véhicule. Ces données seraient affichées régulièrement, et permettraient au conducteur de prendre conscience de son empreinte, et par ailleurs, anonymisées, elles seraient certainement bien accueillies par le Ministère en l'Environnement et l'INSEE pour consolider les statistiques. Un courrier serait envoyé annuellement par le constructeur au propriétaire de la voiture avec son bilan CO2 détaillant son kilométrage, la part d'émissions correspondant au service normal de déplacement, et la part d'émissions supplémentaires correspondant à la part de confort, de superflu, ou de gaspillage.
Proposition 2: Décliner le principe des Certificats d'Economie d'Energie (CEE) du secteur de l'énergie à l’industrie automobile, par exemple sous forme de Certificats d'Incitation à la Modération (CIM). Par exemple les constructeurs fourniraient aux automobilistes un service, des systèmes et applications de modération pour les aider les à maîtriser et réduire les émissions de leur déplacement (tous moyens confondus, car il ne s'agit surtout pas de remplacer la voiture par l'avion).
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