La consultation
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Un passeport carbone par personne/par entreprise pour les voyages en avion
Le tourisme de masse avec voyage en avion a un impact écologique fort.
Et pourtant, serait-il normal que la possibilité de voyager loin ne soit offerte qu’aux personnes aisées, comme avant l’existence des compagnies low cost ?
Un retour en arrière brutal semble impossible tant le droit au voyage nous semble être un acquis et tant il serait catastrophique pour l’économie du tourisme qui, rappelons le, est aussi une ressource très importante pour bon nombre de pays pauvres.
Le but serait de dissuader les voyageurs compulsifs qui abusent de l’avion – et qui à priori sont les plus aisés aussi -, tout en permettant aux autres de voyager à des conditions tarifaires démocratiques.
Aussi je propose la création d’un passeport international carbone qui pourrait fonctionner comme ça :
- une base de données informatique unique accessible et gérée par toutes les compagnies mondiales de trains et d’avions
- dès qu’une personne commande un billet de train grande ligne, ou d’avion, un passeport qui le suivra à vie est créé dans la base de données.
- un nombre de points fixe lui est attribué, tous les ans, ce même nombre de points est ajouté sur son passeport, il est ainsi CUMULATIF (les points non consommés ne sont pas perdus).
- pour les habitants de l’UE, les points annuels correspondent à ceux consommés pour faire un voyage dans un pays de l’UE (et dans l’outre-mer) et ceux du bassin méditerranéen (qui vivent beaucoup du tourisme de masse européen)
- les points consommés sont pondérés par le type d’avion utilisé (on favorise ainsi les compagnies les plus « vertes »)
- les points consommés sont pondérés par la distance de vol (plus c’est loin, plus on consomme de points)
- les points consommés sont pondérés par le PIB du pays de destination. Ce point me semble important pour ne pas pénaliser des pays lointains pauvres pour qui le tourisme est une ressource essentielle mais où les prix sont bas pour les touristes (comme la République Dominicaine), par rapport à des pays où le niveau et le coût de la vie est très élevé (comme les USA) qui n’attirent qu’essentiellement des touristes aisés.
- les ressortissants étrangers vivant dans l’UE consomment le même nombre de points que pour faire un voyage dans l’UE pour aller dans leur pays d’origine (limité à une fois par an)
- à chaque voyage en avion, les points sont déduits du passeport du voyageur
- à chaque voyage en train grande ligne, les points équivalents à ceux qui seraient consommés en avion sont AJOUTES au passeport du voyageur afin de favoriser ce transport plus vertueux.
Prenons le cas par exemple de retraités français qui ont une résidence secondaire en Espagne. Ils font le voyage aller/retour en avion plusieurs fois dans l’année. Avec ce système, une fois leurs points consommés, ils pourraient se dire qu’ils pourraient faire le trajet en train pour recharger leurs passeports
- si on consomme plus que ce qui reste sur le passeport, le prix du vol augmente proportionnellement au dépassement et de façon significative
- le supplément de prix est versé à un fond international destiné à l’aide aux réfugiés et au développement des pays pauvres
- on pourrait aussi étendre le passeport carbone aux croisières
Et si on parle beaucoup du tourisme, on oublie les voyages professionnels.
De très nombreuses entreprises ont délocalisé leurs activités dans des pays à bas coûts de l’UE ou en Chine et en Inde par exemple, une multitude de salariés font fréquemment les trajets en avion sous leur identité et non pas au nom de leur entreprise.
Il faut que ces entreprises qui usent et abusent de la délocalisation et par conséquent contribuent fortement à l’augmentation du trafic aérien, en subissent aussi un impact financier qui les inciterait sans doute à un comportement plus vertueux.
Le principe du passeport carbone Entreprise serait dans les grandes lignes le même que celui décrit avant, le capital de points de base serait par contre plus compliqué à calculer. Il dépendrait du nombre de salariés, de l’activité de l’entreprise, du CA et pourrait être calculé par les branches professionnelles par exemple.
L’intérêt d’un tel passeport serait limité si il n’y avait que la France qui le mettait en place. Il pourrait même fortement pénaliser le tourisme national. Il est évident qu’il devrait être généralisé, par exemple mis en place « obligatoirement »par tous les signataires de l’accord de Paris.
Et pour les pays qui ne le mettraient pas en place, une surcote significative serait appliquée sur tous les vols allant et venant de ces pays, de quoi les faire réfléchir.
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