La consultation
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Agriculture décarbonée et obsolescence programmée
• Une stratégie volontariste (si possible à l’échelle européenne, sinon française) de mutation de l’agriculture vers des modalités de production décarbonées, sans déforestation ni intrants chimiques (y compris dans les importations agricoles). L’étude de l’IDDRI « Ten Years for Agroecology in Europe » (TYFA) de 2018 (https://www.iddri.org/sites/default/files/PDF/Publications/Catalogue%20Iddri/Etude/201809-ST0918-tyfa_0.pdf) montre que cela est possible et souhaitable, avec des co-bénéfices majeurs en termes de biodiversité, de pollution de l’eau, de paysages, et probablement d’emplois locaux. Cette transition nécessite un accompagnement conséquent pour sortir du modèle productiviste encouragé par les pouvoirs publics jusqu’à aujourd’hui, mais permettrait de créer des emplois, d’améliorer la rémunération des agriculteurs, leur qualité de vie au travail et leur santé, ainsi que les conditions sanitaires de l’ensemble de la population (alimentation plus équilibrée, plus saine), réduisant probablement la pression sur le système de santé.
• L’enjeu énergétique est un autre pilier nécessaire et aujourd’hui presque inexistant d’un projet de société collectif adapté aux enjeux actuels. Il pourrait se décliner de diverses manières, par exemple :
• Investissement massif dans la production d’énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse,…), peut – être en considérant le nucléaire (et son impact carbone nul) comme un pis-aller temporaire nécessaire
• Rénovation énergétique également massive du parc de logements existant, et réorientation de la production du neuf en béton et acier (à l’impact environnemental très important) vers la rénovation et les matériaux biosourcés (réorientation rendue possible entre autres par le frein à la concentration métropolitaine développé plus haut)
• En termes de transport, au-delà de la baisse du trafic automobile individuel (cf télétravail) et éventuellement du fret agricole (relocalisation) qu’on peut attendre des politiques et évolutions ci-dessus, l’intensification de l’incitation du recours aux modes de déplacement doux (marche, vélo), couplé selon les nécessités avec du transport collectif public ou privé (autopartage), permettrait de limiter encore l’utilisation de la voiture individuelle, avec des impacts positifs en termes de santé publique (et donc de moindre coût sanitaire), liés à la pratique d’activité physique associée.
• Mise en place d’une politique forte de régulation et d’incitation à la limitation des impacts environnementaux et à l’augmentation de la durée d’usage des biens de consommation semi-durables et durables, à partir de la généralisation de l’analyse de cycle de vie (de l’extraction des matières premières jusqu’à la destination finale), par la promotion du réemploi, de la réparation, de l’économie de la fonctionnalité, et une réglementation plus stricte contre l’obsolescence programmée (il existe une loi de 2015 en France mais elle n’est pas réellement appliquée) . Voir les propositions en 2019 du livre blanc sur la question (https://www.halteobsolescence.org/wp-content/uploads/2019/03/Livre-Blanc.pdf). Plus généralement, le développement du partage, de la mutualisation et de l’échange de biens (construits pour durer) et services, à titre onéreux et gratuit, favorisé par les technologies numériques, pourrait permettre à la fois de diminuer l’empreinte environnementale de notre consommation et de renforcer le lien social.
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