La consultation
#LeJourdAprès consultation
Plus d'état pour des décisions fortes.
La crise actuelle bouleverse nos modes de vie. Est-elle une conséquence (la question fait débat) ou simplement un avant goût de la crise climatique qui est déjà là -et qui sera, elle, durable et définitive si on ne révolutionne pas l'algorithme qui fait tourner le monde-?
On le voit, la frugalité à laquelle nous sommes contraints, la mise en suspens des échanges internationaux, l'arrêt du tourisme de masse... ont eu des effets positifs, concrets et immédiats sur notre environnement. La terre souffle. Quelqu'un a dit : "De toute façon, elle avait besoin d'une pause". La décroissance, ça marche. Pour le climat, tout au moins.
Mais je suis assez peu optimiste :
Il faudra bien recréer les capitaux dissous. Partout, dans toutes les banques centrales, dans tous les lieux de pouvoirs et d'argent, on prépare des plans de relance massifs pour au plus vite retrouver le monde d'avant. Et s'il faut pour cela piétiner les impératifs environnementaux, on ne va pas se gêner. Comment sauver le secteur aérien sinon en investissant massivement dans les avions, les aérogares, la publicité pour les voyages ?
Le paradigme de ceux qui pèsent sur l'avenir du monde est Croissance Uber Alles.
Alors que pouvons nous, petits français, dont la mondialisation a assujetti l'économie? Pas grand chose.
Est-ce une raison pour ne rien faire? Non.
Bien sûr, il faudra une relance, il faudra que les gens qui vont perdre leur travail puissent en retrouver un. Mais elle devra être verte et juste socialement. Elle devra favoriser les métiers dont l'importance a été mise en lumière dernièrement.
Et il faudra plus d'état. Un état qui s'oppose au marché à tout crin, qui favorisera la production nationale, qui imposera des normes environnementales strictes. Et qui pourra investir massivement en faveur de l'environnement. L'argent existe ou on peut le créer, c'est une question de volonté politique.
Il faudra aussi un état prêt à prendre des décision fortes et non plus à inciter au changement.
Mais comment imposer un autre modèle en France si nous sommes les seuls à suivre cette voie. Cela passe, selon moi, par l'abandon ou la réforme profonde des accords de libre échange négociés tout azimut.
Sommes nous réellement prêts à changer? A renoncer à certaines facilités?
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