La consultation
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Fonds marins, réserve et tourisme
Moniteur de plongée professionnel depuis 20 ans j'ai vu le tourisme évoluer. Le tourisme de masse est apparu avec des gens toujours plus pressés toujours plus consommateurs d'activités multiples. N'oublions pas que ces gens ont souvent pris l'avion et trop souvent pour des séjours très court et pour un billet pas assez cher à mon goût vu l'impact sur notre planète. En effet comme chacun sait les fonds marins sont à l'agonie de la Polynésie à la Guadeloupe ( blanchiment des coraux cet hiver dans un assourdissant silence) en passant par la Méditerranée. Rappelant que la France détient le deuxième domaine maritime mondial. Amoureux de la nature j'ai pourtant cherché à rendre mon métier plus ecoresponsable sans y parvenir réellement.Un peu de pédagogie pour se donner bonne conscience mais surtout m'opposant alors à la société de consommation (chef d'entreprise souvent passionnés coincés dans un cercle vicieux entre l'amour de la nature et le profits) l'appétit insatiable des clients (société de consommation) et immobilisme des administrations (rencontre avec le maire d'Ajaccio et le sous préfet de Corse pour la mise en place de bouée d'amarage sur les sites de plongées: promesses non tenues) mailing avec la FFESSM ( pour l'arrêt ou au moins une meilleure régulation de la chasse sous marine:pas de réponse. Pour quoi en 2020 est il encore si facile d'acheter un harpon). Bien sûr je n'oublierai pas une forte procrastination de ma part. De plus Il faut savoir qu'aujourd'hui les réserves naturelles ne parviennent pas à leurs fins. Pire au lieu de protéger elles attirent toujours plus de touristes. En parlant de se que je connais. La réserve de Scandola en Corse viens de perdre son Label espace protégé. Elle qui est patrimoine de l'UNESCO depuis 1985. Son responsable a été menacé de mort en avril 2019 pour avoir averti l'an passé des risques que courait la réserve. Il en est de même à La réserve Cousteau en Guadeloupe qui est également surfrequenté les coraux disparaissent. Les gens sont souvent déçu de la surfrequentation et de voir que les fonds sont en moins bon état qu'ailleurs sur la côte. Je pense qu'il faut rapidement reprendre le contrôle des réserves. Elles doivent drastiquement fermer leurs portes au tourisme si elles veulent réellement opérer leur rôle de protection. Il n'est pas concevable que tant de bateaux et opérateurs puissent visiter ces lieux (la poule aux oeufs d'or s'épuise). Je pense qu'également les sites de plongée devrait être des zones protégées à la responsabilité des clubs de plongée. Bouée de mouillage et interdiction de pêche avec les retombées halieutiques qui suivront bénéfique pour les pêcheurs avec qui le dialogue est souvent difficile voire impossible. On peut imaginer des protocole de réhabilitation des sites en hors saison avec réimplantation de coraux par exemple. L'immobilisme tue. Si mon métier ne change pas et qu'un virage a 180 degrés n'est pas opéré il doit disparaitre. Je n'en reviens pas décrire ça. En effet si le seul but de la plongée est d'attirer toujours plus de touristes sur les derniers ecueils de vie sous marine la plongée doit disparaitre de ce nouveau monde que nous cherchons à concevoir. Je pense que bien d'autres activités sont dans le même cas comme les jet ski (pollution sonore perturbant les cétacés et un moteur par personnes !)ou autres activités de plein air dont l'impact est négatif sur de fragile écosystème . Ce problème n'est pas que sur l'eau je ne connais pas assez la montagne pour m'avancer plus. Mais que dire de la pollution du mont blanc. Je ne sais pas, mais pourquoi pas imposer que chaque personne sélectionné de par leur CV ( de passionnés) soit autorisé de monter en contrepartie de le nettoyer. Réinventons protégeons ce que nous aimons pour pouvoir aller de l'avant avant qu'il ne soit trop tard. Ceci ne sera possible que par des choix forts du gouvernement pour axer le tourisme vers une activité responsable. Prendre l'avion oui mais pour faire le bien pas pour larver au soleil un mojito à la main. Un amoureux de la nature et des hommes qui se navrent de la situation, mais qui ne perdra jamais espoir comme le prouve ces lignes.
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