La consultation
#LeJourdAprès consultation
Repenser nos pratiques agricoles, partager la terre, protéger la biodiversité
1/ Partager et protéger la terre
Inscrire dans la loi le principe selon lequel le sol, comme les autres ressources naturelles, est un « élément du patrimoine commun de la Nation ».
Réguler l’ensemble des marchés fonciers agricoles en assurant leur transparence, leur contrôle et leur orientation sur l’usage et la propriété
Permettre un accès à la terre à la nouvelle génération grâce au partage, au portage et au financement du foncier agricole.
Préciser le statut de l’actif agricole et celui du fermage dans sa dimension sociale et environnementale.
Tendre vers l’objectif de zéro artificialisation nette avec des règles d’urbanisme cohérentes et une fiscalité qui limite la spéculation.
Moderniser et démocratiser les instruments de prospective et de mise en œuvre des politiques foncières.
Créer les conditions favorables au développement de l’agroécologie permettant une nourriture de qualité pour tous, la protection de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique (notamment via la captation carbone des sols).
Défendre un ambitieux programme de recherche sur la santé des sols à l’échelle de l’Union européenne, en appui à la future Politique Agricole Commune.
Lancer, au nom de la paix, un plaidoyer pour un traité onusien visant à lutter contre l’accaparement des terres.
2/ Agriculture : La polyculture-élevage comme modèle de référence
Reconnecter cultures et élevage. La mise en synergie des cultures et des élevages de tous types (ruminants et monogastriques), à l’échelle la plus petite possible, permet que ces deux types de production soient mutuellement bénéfiques et profitables sur le plan économique et contribuent à réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement et le climat. Des fourrages aux effluents, il faut construire un dispositif vertueux d’économie circulaire à toutes les échelles de territoire. Cela suppose notamment de défendre une armature d’équipements et de services, en amont et en aval des exploitations, propice au maintien et au développement de l’activité d’élevage.
Préserver de façon effective les surfaces et la qualité des prairies permanentes. Les évolutions de la consommation vers moins de protéines animales ne doivent pas se traduire par une baisse des surfaces en prairies. En effet, outre qu’elles sont les productions les plus adaptées à certains territoires (montagne, zones humides…), les prairies permanentes, par leur valeur économique et écosystémique, réduisent les consommations d’intrants de synthèse et contribuent à l’atténuation du changement climatique. Il importe de préserver la superficie en prairies permanentes et de protéger les surfaces qui ont un intérêt écologique important reconnu (biodiversité, lutte contre l'érosion, protection des ressources en eau).
Allonger les rotations : Les politiques agricoles, dont la PAC, doivent inciter à augmenter le nombre de cultures dans l’assolement avec des rotations plus longues. Les prairies temporaires ont toute leur place dans les rotations. Ce pourrait être une exigence minimale de la PAC. La valorisation des petites productions par une collecte, un tri, et une transformation adaptés conditionne l’atteinte de cet objectif.
3/ Contre la déforestation, pour la biodiversité
Réduire la consommation d’huile de palme. Le lien entre la déforestation et propagation de maladies est désormais scientifiquement établi. La production d’huile de palme (qui intervient dans la composition de 80 % des produits alimentaires du monde) a causé une vague de déforestation en Indonésie et Malaisie. L’Europe doit développer une politique limitant la déforestation. Le Green Deal doit prévoir des mesures réglementaires ou autres, pour promouvoir les produits importés et les chaînes de valeur qui n'impliquent pas la déforestation et la dégradation des forêts.
Atteindre l’autonomie en protéines végétales en 2030. Il faut développer des filières de protéines végétales 100 % origine France et sans OGM, pour l’alimentation animale et humaine. Il convient pour cela d’investir, de façon systémique, dans tous les domaines pour développer la production et la commercialisation des légumineuses à graines et des légumineuses fourragères.
L'UE doit élaborer une stratégie de négociation pour le sommet UE-Chine à Leipzig en septembre 2020 pour mettre en œuvre un programme efficace contre le braconnage et pour un contrôle très strict de la consommation des animaux sauvages Une grande partie de toutes les nouvelles maladies infectieuses qui touchent l'homme sont des zoonoses. Le génome du nouveau coronavirus a déjà été séquencé et suggère qu'il a d'abord été hébergé par des chauves-souris puis transmis à l'homme via un animal sauvage.
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