La consultation
#LeJourdAprès consultation
Prendre des mesures économiques incitatives au développement de l'économie locale et des circuits courts et pérenniser les drives des producteurs.
Le temps que nous vivons nous semble tout à coup réduit à sa plus simple expression. Limités dans nos projets, dans notre liberté, examinons cependant le temps d'hier qui s'est effondré face à l'incertitude de la pandémie. Hier, nous étions "affairés sans rien faire", engloutis dans un rythme qui n'était pas le nôtre, subissant la fuite du temps sans même en savourer le goût. Alors la pause est arrivée comme un silence nécessaire et vital, et le bruit de nos vies, l'agitation perpétuelle a été remplacée par le chant, celui des oiseaux et celui de notre âme.
C’est avec une certaine humilité que le comité citoyen Parolla di a Ghjuventù a fait le choix de répondre aux 11 questions du collectif de députés « Le jour d’après ». Si nous ne nous positionnons pas comme experts de chacune de ces thématiques nous pensons que la jeunesse doit être écoutée. Nous sommes ouverts à engager davantage de discussions avec l’ensemble des forces citoyennes pour élaborer un nouveau projet de société avec l’humain comme fil conducteur.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour penser le monde de demain, trop tôt pour formuler des propositions et que nous pensons que cette concertation doit être poursuivie, la crise du COVID19 nous questionne sur nos pratiques et notre mode de vie. Le confinement nous a permis de nous rendre compte de l’impassibilité des murs qui nous enferment et de la nécessité de retrouver la ferveur d’être ensemble. Le nouvel élan d’humanisme, qui émanera de la crise, saura-t-il tarir notre incroyable capacité à condamner nos différences ?
3. Consommation et sobriété : vers une société de la sobriété ?
Notre mode de consommation fera, demain, l’objet de nombreuses remises en cause. Ce phénomène est le propre des situations d’après crise. Cependant, il ne faudrait pas oublier que c’est notre modèle de société qui a permis d’arriver à notre niveau de confort d’avant crise et que tout n’est pas à jeter.
Pour autant, ces dernières années ont été celles du déclin du bon sens. Alors que dans le passé nous consommions pour satisfaire des besoins de base, aujourd’hui nous consommons davantage pour exister socialement. Cela se traduit par le développement rapide du marché du bien-être, du tourisme et des loisirs. Notre façon de consommer est intimement liée à notre culture et à notre identité. Or dans une société mondialisée, les populations qui avaient des habitudes de consommation raisonnées se sont peu à peu tournées vers la consommation de masse.
Par ailleurs, notre mode de consommation s’avère paradoxal. Nous sommes régulièrement sensibilisés aux méfaits de l’hyper consommation sur l’environnement et pourtant si on en regarde les chiffres, nous n’avons jamais autant consommé, nous n’avons jamais autant voyagé. Ce paradoxe nous questionne sur les aspirations réelles des citoyens. Sommes nous réellement prêts à consommer moins ou prenons nous des positions uniquement dans le but de satisfaire notre nouveau besoin de rayonnement social ?
La réponse doit être nuancée. Avec le COVID19 nos habitudes de consommation ont été partiellement modifiées. En effet, de nombreuses initiatives se sont mises en place pour rapprocher les consommateurs et les producteurs. Nous devons appliquer et faire appliquer les principes de l’économie circulaire, et prendre les mesures incitatives qui permettront de pérenniser ce nouveau modèle de consommation. Les autorités publiques doivent montrées l’exemple, les cantines publiques (scolaires, universitaire, etc…) doivent être les premiers clients de nos producteurs. La réflexion sur le développement de l’économie circulaire doit inclure la question des coûts. Aujourd’hui, acheter ailleurs coûte souvent bien moins cher qu’acheter local. Dans une société où les inégalités se creusent toujours davantage, peut-on promouvoir une nouvelle façon de consommer seulement par des actions de communication, tout en oubliant la question sociale ? Ce n’est pas en créant des cadres règlementaires contraints que nous changerons les choses mais plutôt en créant des cercles vertueux.
Pour favoriser le développement de l’économie circulaire, nous proposons de mettre en place des politiques incitatives pour favoriser les « bons comportements », par exemple : incitation financière au tri sélectif, taxe plus importante sur les produits issus de l’importation, financement supérieur de l’éco-tourisme, financement supérieur des structures de l’économie circulaire, subvention pour les producteurs qui pratiquent la vente direct et qui proposent des livraisons, etc ...
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