La consultation
#LeJourdAprès consultation
Renforcer la protection sociale
La récession économique va entraîner dans les entreprises des batailles autour des salaires, de la durée et du partage du travail, des licenciements. Des mesures doivent être prises pour permettre aux salariés d’être parmi les acteurs des choix stratégiques qui seront faits.
- Contrôler les prix des produits alimentaires et des biens de première consommation. Supprimer la TVA sur les produits de première nécessité.
- Faciliter l’accès au fond de solidarité logement pour la durée de la pandémie. Stopper immédiatement les expulsions de logement, reverser les APL et bloquer les loyers dans le secteur privé.
- Supprimer tous les frais bancaires, agios, intérêts débiteurs par les banques pour la durée de la pandémie.
- Geler les remboursements des prêts pour les plus précaires.
- Mettre en place des commissions départementales,
coordonnées et centralisées, appuyées sur les préfets, l’administration fiscale et les Directions régionales du travail (DIRECCTE), et sur la Banque publique d’investissement, avec des représentants des organisations
de salariés, pour contrôler et orienter les choix des banques dans le financement des entreprises en difficulté ou en reconversion (pour les emprunts avec garantie d’État).
- Soutenir les entreprises en difficulté (entreprises individuelles, artisans, commerces, paysans, TPE de moins de 11 salariés). Faciliter la procédure d’accès à une aide de 1 500 €.
- Maintenir intégralement les salaires, les retraites, les aides aux gardes d’enfants, les aides alimentaires, les aides aux handicapés. Permettre un moratoire sur les factures d’eau, de gaz, d’électricité et sur les loyers.
- Déployer massivement des mesures spécifiques pour la prise en charge des personnes isolées, maltraitées, des SDF, des immigrés sans logis et de ceux qui sont récemment sortis de prison.
- Contrôler, verbaliser et poursuivre en référé les employeurs
qui mettent en danger leurs salariés, trichent sur les prix et spéculent sur les marchandises vitales .
- Renforcer les services publics qui ont été affaiblis par la crise en veillant tout particulièrement à leur renforcement et leur retour dans les quartiers populaires, les zones rurales et périurbaines.
- Établir des minima sociaux qui ne doivent pas être inférieurs au seuil de pauvreté 2019 (1 026 € mensuels en 2019) pour une personne seule.
- Ne pas diminuer le montant des APL et ne pas supprimer les tarifs réglementés du prix du gaz comme le veut la loi du 8 novembre 2019.
Plafonner les prix des loyers.
- Annuler le gel de la valeur du point dans la Fonction publique. Augmenter substantiellement le SMIC. Indexer le montant des retraites sur l’inflation comme le prévoit la loi du 22 juillet 1993.
- Abroger la réforme de l’assurance chômage décidée par la loi du 5 septembre 2018 qui diminuait les droits des allocataires, les personnes les plus fragiles étant les plus impactées. Muriel Pénicaud justifiait cette réforme en prétextant une diminution du nombre de chômeurs. Avec la récession et la montée du chômage de masse qu’elle provoquera, ce prétexte apparaîtra vite pour ce qu’il est : une mascarade.
- Abroger la réforme des retraites. La pandémie a mis en évidence l’utilité sociale de ceux et celles qui en pâtiraient le plus. Les enseignants
perdraient jusqu’à 30 % de leur retraite. Les salariés à temps partiel comme les caissières seraient lourdement pénalisés. Les salariés de la RATP, de la SNCF, les aides aux soins, à l’entretien, à la sécurité, à la propreté comme les égoutiers, et éboueurs perdraient leur droit à partir plus tôt en retraite alors qu’ils sont aussi « utiles à la nation » que les militaires et les policiers qui conserveraient ce droit.
- Limiter à 5 % les précaires dans les entreprises et titulariser les contractuels de la Fonction publique. Les précaires lourdement ont été impactés par la pandémie et, de peur de perdre leur gagne-pain, sont bien souvent restés au travail, la boule au ventre.
- Mettre hors-la-loi toute forme de contrat commercial visant à remplacer des contrats de travail, ce qui signifie la fin de l’ « ubérisation ». Tous les contrats en cours seront requalifiés en contrats de travail.
- Déployer un plan national d’accueil des immigrés sur notre sol afin de les recevoir dans des conditions décentes, de logement , d’éducation de soins
- Dénoncer unilatéralement la directive « travailleurs détachés ».
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