La consultation
#LeJourdAprès consultation
Refonte du système de formation et de travail
Je n’ai pas attendu la crise sanitaire que nous traversons pour reconnaître la valeur des personnes qui exercent des métiers que vous qualifiez d’invisibles au quotidien et savoir qu’ils sont d’intérêt général. Pour moi la valeur d’une personne n’est pas définie par son statut professionnel. Je m’intéresse à la personne point. Par exemple, quand je vais faire les courses je dis bonjour à tous les salariés que je croise, je demande des nouvelles des enfants et des petits enfants après la rentrée scolaire, je présente mes vœux. A force des liens se sont créés avec eux et même si c’est une minute j’ai plaisir à avoir ces quelques mots et à voir l’équipe tout simplement. J’ai déjà été regardé bizarrement parce que je demandais des nouvelles à une des personnes qui s’occupe de l’entretien du magasin que je n’avais pas vu depuis longtemps. J’ai d’ailleurs renvoyer un regard qui disait oui je lui parle et alors. Quand quelqu’un se permet de manquer de respect à un membre de l’équipe j’interviens, je lui fais remarquer qu’on leur doit le respect. Quand je fais du bruit le soir à 20 h 00 comme partout dans le monde avec mes voisins, nous le faisons pour tous ceux qui prennent des risques vitaux pour nous permettre d’être soignés, nourris, d’avoir notre courrier ou encore qui prennent en charge nos poubelles pour ne citer qu’eux tellement ils sont nombreux. Dans ma famille, j’ai eu la chance, qu’on m’apprenne le respect de l’autre et le sens de la solidarité que j’ai toujours connus et qui sont encrés en moi.
Dans le monde du travail il est plus qu’urgent de replacer l’humain au centre car sans l’humain l’économie ne fonctionne pas.
De nos jours il est demandé aux nouveaux salariés quand ils ont eu la chance de franchir l’étape du recrutement d’être opérationnels avant d’avoir mis un pied dans l’entreprise. Dans les entretiens, il est reproché le manque : d’expérience, de diplôme ou de maîtrise de l’outil utilisé. Avant les anciens formaient les nouveaux et on permettait aux salariés de se former au fur et à mesure. Alors oui les formations ne sont pas toujours adaptées aux attentes des employeurs mais il me semble que si quelqu’un leur convient c’est leur rôle d’investir sur la personne sur le long terme en la formant sur le tas. Dans ce cas tout le monde est gagnant. Après il est un peu trop facile de dire que les gens se complaisent au chômage ou encore le fameux « il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi ».
Que dire des salariés qui perdent leur emploi quand les grands du CAC40 se sont fait de l’argent sur leur dos. Les subventions données largement à tous les échelons par les représentants de l’Etat ne sont pas récupérées. Ces personnes se retrouvent en situation où on leur renvoie qu’elles ne valent rien car leur savoir était adapté uniquement à l’entreprise qui les a licenciées. Là encore les plans de requalification si bien mis en image dans les médias ne servent qu’à une minorité de salariés.
Une refonte de la formation est plus que nécessaire que se soit pour la formation initiale des plus jeunes, celle prévue après un bilan de compétences ou tout au long de sa vie professionnelle. Et encore il faudrait un véritable partenariat avec pôle emploi, les centres de formations et le monde du travail. Combien sont promenés de formations en formations pendant leur période de chômage et ne voient pas leur situation changer au sortir ce celles-ci où il y a toujours quelque chose qui leur fait défaut quand ils retournent sur le marché du travail.
Que dire encore de ceux qui ont un budget logement et / ou de transport indécent par rapport à ce qu’ils touchent en travaillant.
Vous aborder le télétravail. Là encore on voit bien le manque criant des moyens pour ceux qui le pratiquent. Beaucoup n’ont pas accès à des outils adaptés, rencontrent des problèmes pour se connecter et n’ont pas la possibilité d’échanger avec leur entreprise via leur chef ou leurs collègues bref sont laissés à l’abandon. Beaucoup doivent en plus gérer la scolarité des enfants et partager les créneaux de connexion avec leur famille ce qui implique de se lever plus tôt et de se coucher plus tard donc des risques de ne pas en ressortir indemne après.
Remettre à plat tout ça est essentiel si on veut une meilleure situation pour tous après la crise.
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