La consultation
#LeJourdAprès consultation
Le télétravail ne doit pas être une fin en soi.
Le télétravail devrait être pensé comme un moyen -et non une fin - de contribuer à un rééquilibrage, tant au niveau pro/perso que sociétal. Voici quelques pensées -utopiques? - désorganisées (et probablement inabouties) pour contribuer au débat. Le niveau est assez macro et vise plus à dresser la toile de fond. Attention, je rêve grand:
- Favoriser le télétravail permettrait de désengorger les villes et décentraliser les centres de décision/ stratégiques: cela pourrait avoir des impacts positifs sur le bien-être général des travailleurs (travailler dans un environnement moins urbains/ stressant), l'environnement mais aussi développer le tissus social et économique au niveau local (moins de 'brain-drain' vers les grandes villes, augmentation de la demande en local et donc création d'opportunité éco/business).
- Impact environnemental positif ? l'empreinte environnementale résultant des outils digitaux serait répartie sur un territoire plus grand au lieu d'être localisée dans les centres d'affaires donc le gain ici n'est peut-être pas évident? Cependant, on peut imaginer que cela réduirait le besoin de grosses infrastructures consommatrices d'énergie et la pollution résultant des transports (en communs et individuels)?
- Repenser les techniques de management et les business models: les rencontres entre collègues et avec les clients restent nécessaires mais seraient limitées à l'essentiel (plus de sobriété dans la pratique des affaires?). On peut imaginer des séminaires d'entreprises réguliers essentiels à la vie de l'organisation/entreprise (strategic meetings, formations, rassemblements mensuels) pour maintenir la cohésion.
- Un des défis sera de convaincre les employeurs car le 'business case' n'est pas évident. Certains employés seront plus concentrés et productifs loin de la pression managériale, d'autres non. Cela va demander aux employeurs de la flexibilité et surtout de la confiance pour éviter un renforcement des techniques de micromanagement. Les RH ont un rôle à jouer pour aider à repenser les techniques d'intégration (quelques mois dans l'entreprise avant le télétravail?) et de gestion.
- Télétravail ne veut pas forcément dire travailler de la maison, mais travailler hors d'une structure centralisatrice. Ceux qui ne souhaitent pas travailler de chez eux devraient avoir l'option d'accéder à des espaces de coworking. Bien sûr, on peut répondre que l'espace de co-working ne sera qu'un nouvel avatar de la "tour" mais les dynamiques seront différentes: variétés dans les métiers exercés, contrôle hiérarchique dilué, environnement idéalement moins urbanisé etc.
- On peut imaginer l'impact général que cela aura sur le bien-être de l'individu en réduisant les facteurs de stress externes (éloignement familiale et 'sacrifice divers' que l'on fait pour la 'carrière', coût de la vie, urbanisation et pollution etc).
- Voir plus loin que les frontières nationales? Est- ce que la prochaine étape serait le "nomadisme digital" ? Dans ce cas, quelles sont les implications au niveau réglementaire et fiscale? Est-ce la fin du salariat? Quid des régimes de domiciliation fiscale? Est-ce nécessaire d'agir à un niveau européen?
- Le défi bien sûr reste l'accès au digital et la protection des données. De manière plus globale, il s'agira de réfléchir au pouvoir que cela conférerait à certains secteurs d'entreprises / certaines multinationales et quels garde-fou peuvent/ doivent être mis en place.
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