La consultation
#LeJourdAprès consultation
Le monde du travail, reflet de nombreux choix
Le monde du travail actuel traduit l’horizon indépassable de notre modèle économique : course à la rentabilité, financiarisation de l’économie, marchandisation de toutes les activités et de tous les services, mise en coupe réglée des services publics.
Le monde du travail de demain sera la résultante des choix politiques, économiques, sociaux et environnementaux que nous ferons dans les toutes prochaines années.
Le communisme a échoué, le capitalisme néolibéral est en cours de décomposition… Il nous reste à nous inspirer de ce qui a fonctionné durant les trente glorieuses, en l’adaptant au monde d’aujourd’hui. C’est à dire revenir à un capitalisme régulé, à côté d’un service public fort et efficace. Accepter une mondialisation contrôlée, et non une globalisation destructrice. Et ces choix impacteront fortement et naturellement le monde du travail.
Un certain nombre d’orientations concernent à la fois le secteur public et le secteur privé :
- Prise en compte des bouleversements induits par la révolution numérique et la robotisation, pour en réguler les effets indésirables, et au contraire, pour faire profiter le plus grand nombre des améliorations qu’elles peuvent apporter.
- Abandon de la réforme des retraites, telle qu’elle avait été envisagée, au profit d’une démarche plus vaste visant à tenir compte du vieillissement des populations, d’une pénibilité réévaluée des différents métiers, et de l’importance de la transmission des savoir-faire (départs en retraite progressifs). Ceci n’exclut pas de parvenir, sur la durée, à un système universel équitable, bien au contraire.
- Priorité donnée à la formation professionnelle, au cours des carrières, avec un accompagnement renforcé des salariés obligés de changer de métier pour s’adapter aux progrès techniques et aux bouleversements économiques.
- Remise à plat de nos textes législatifs et réglementaires, pour en améliorer la compréhensibilité et l’efficacité.
- Répartition des activités sur le territoire, ayant aussi pour corollaire de réduire le coût du logement et les temps de transport.
Dans le secteur privé, des pistes seraient à suivre :
- Renationalisation des entreprises privatisées dans les secteurs stratégiques.
- Interdiction des rachats d’entreprises en LBO, mécanisme qui pousse jusqu’à la caricature les dérives néolibérales, et qui se traduit trop souvent par une mise en coupe réglée et par des licenciements.
- Installation en urgence d’établissements de formation, pour assurer la qualification de la main d’œuvre dont nous aurons très vite besoin, dans le cadre de la transition énergétique et environnementale, et pour pourvoir les emplois créés par des relocalisations.
- Partage du pouvoir dans les entreprises, entre l’actionnariat et ses représentants, d’une part, et les personnels, d’autre part, dans un cadre juridique garantissant l’efficacité de l’entreprise, s’accompagnant d’un renforcement du rôle des organisations syndicales dans une logique de concertation.
- Encouragement à la création de SCOP, avec un outil financier leur permettant de financer leur développement et échappant à la logique bancaire actuelle.
- Recours à des sociétés d’économie mixte, pour des activités en lien étroit avec les collectivités.
- Abandon des partenariats public / privé, ruineux pour les finances publiques, avec des résultats souvent décevants.
- Lutte contre la précarité, en protégeant le secteur du salariat, et en interdisant le détournement du statut d’autoentrepreneur pour échapper à la responsabilité d’employeurs de fait.
De même pour le secteur public :
- Refonte globale et simplification de l’ensemble des textes qui régissent les différentes administrations.
- Modernisation du statut des fonctionnaires, en tenant compte de leurs spécificités, pour faciliter l’adaptabilité de ces métiers à un monde en constante évolution, et revalorisation des carrières leur assurant une juste rémunération.
- Redéfinition des buts des services publics, qui doivent être orientés vers la recherche du bien commun, sans méconnaître les contraintes d’une utilisation optimisée des budgets qui leur sont alloués.
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