La consultation
#LeJourdAprès consultation
Revaloriser la force de travail
Bonjour,
Aujourd'hui, le système éducatif semble plus répondre aux besoins de la demande de travail que ceux de l'offre du travail.
Quand on parle du marché du travail, l'offre est constituée des travailleurs, en recherche ou pas d'emploi : ils offrent leur force de travail. La demande de travail correspond donc aux savoirs/connaissances dont une entreprise, une organisation aurait besoin et qu'un employé pourrait lui apporter.
Dans l'imaginaire collectif, et on le lit souvent dans les articles de presse, on considère que c'est l'inverse : les entreprises offrent du travail et les individus en demandent.
Au delà du simple biais de langage, ce syllogisme révèle un vice plus profond.
Le monde du travail serait anxiogène et le marché du travail serait de plus en plus concurrentiel. Ce discours martelé a pour effet d'accroitre l'incertitude, le doute. Est-il normal qu'un diplômé de master soit prêt à accepter n'importe quelle proposition (conditions de travail dégradées, salaire à la baisse) sous prétexte qu'il peine à trouver un emploi ?
La sainte sacralisation des entreprises et le fait de laisser penser à tout travailleur que si ce n'est pas lui ce sera un autre a complètement déséquilibré le rapport de force entre la demande et l'offre de travail.
Afin de rééquilibrer ce rapport, et pour le bien de toutes les parties prenantes, ne serait-il pas envisageable de réfléchir à des solutions encadrant les contrats de travail ? N'est-il pas possible d'imposer par décret un salaire minimum selon le niveau de diplôme ou d'expérience d'un salarié pour tout les secteurs d'activités (accord branche si trop contraignant) ?
Le système éducatif a parfaitement répondu à la demande des entreprises en leur offrant une force de travail munie de compétences en finance, rh, management, marketing. Désormais, c'est aux entreprises d'offrir des emplois à la hauteur.
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