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Le salaire à vie à la qualification plutôt que le revenu de base
Le système de rémunération dans l’économie capitaliste ne valorise pas l’utilité sociale mais la capacité à enrichir un capital.
Une même tâche est considérée comme une absence de travail, une création de richesse ou un coût pour la société selon respectivement qu’elle est bénévole, qu’elle est effectuée par un employé du privé ou enfin du public.
Ce mode de pensée nous fait confondre « création de richesse » et « valorisation du capital » ; « coût pour la société » et « manque à gagner pour l’économie capitaliste » ; « travail » et « emploi ». Bref, il nous fait confondre l’intérêt général et l’intérêt du capitalisme, il laisse aux propriétaires des moyens de production la prérogative de décider ce qui mérite d’être considéré comme du travail.
Cette logique nous interdit de penser que le plus utile est parfois de ne rien faire, elle fait du progrès technologique une source d’exclusion plutôt que de progrès social, elle nous condamne à devoir inciter à la surproduction et à la surconsommation. Elle justifie les privatisations en masse et fait artificiellement apparaître un trader comme plus utile qu’un éboueur, qu’une mère au foyer ou qu’un retraité.
Plutôt qu’un « revenu de base » qui ne serait qu’un « droit à la survie » pour ceux dont le capitalisme ne daigne pas reconnaître l’utilité, nous devons mettre en place un système de salaire inconditionnel, basé uniquement sur la qualification, dont le premier échelon serait attribué automatiquement à l’âge adulte. Bref, nous devons changer de logique et nous réapproprier la définition de la valeur économique pour dépasser l’absurdité et le chantage à la productivité dans lesquels nous enferme le mode de production capitaliste. Cela implique de dépasser la propriété privée des grands moyens de production et de généraliser les modes de production coopératifs.
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