La consultation
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Une stratégie urbaine ambitieuse pour rapprocher lieux de vie et de travail
La localisation des emplois par rapport aux logements est un enjeu à la fois pour la qualité de vie (temps de transport) et l’impact environnemental (pollution locale et globale). En ce sens, l’étalement urbain est un phénomène qui doit être combattu, par exemple en réduisant les vitesses de déplacement pour moins inciter à des modes de vie dispersés géographiquement.
Mais il faut aussi diversifier les tissus urbains : de nouvelles zones d’emplois doivent être créées à proximité directe (distance de marche) des logements existants et vice versa. Cette mixité fonctionnelle permet de s’inscrire en rupture par rapport au zoning résultant des stratégies passées, et réoriente profondément la forme urbaine vers un développement plus harmonieux qui limite les déplacements quotidiens. Elle est aussi favorable à la réduction essentielle de l’empreinte énergétique des villes, y compris en favorisant la création de zones fraîches.
Pour y parvenir, il est cependant essentiel de sensibiliser les acteurs économiques, par exemple en encourageant les entreprises et collectivités à évaluer l’intensité carbone des déplacements engendrés par leur activité.
Quant au télétravail, qui peut avoir des avantages pour la productivité, le bien-être et les émissions polluantes, il n’a également d'intérêt qu’en tant que brique permettant la création d’un territoire des courtes distances. La possibilité de télétravailler emporte en effet avec elle le risque que les ménages s’installent encore plus loin de leur lieu de travail (effet rebond). Les gains sont également annulés si la généralisation du télétravail incite à choisir des logements plus grands ou à créer des tiers-lieux, qu’il faut construire et chauffer, dans un contexte où les aires urbaines continuent de grandir. A l’inverse, ces tiers-lieux peuvent être intéressants pour revitaliser et diversifier des centres historiques de villes petites et moyennes.
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