La consultation
#LeJourdAprès consultation
Diminuer le temps consacré à l’emploi, augmenter celui lié à des activités sociales, rémunérer le travail domestique des ménages
Changer notre conception du travail : il n’est pas réductible à l’emploi mais englobe toute activité qui apporte une plus-value au fonctionnement d’un groupe (familial ou social). Toute activité qui produit une valeur doit être rémunérée. Ainsi on pourrait distinguer 3 formes de travail : l’emploi (travail pour le fonctionnement économique de la société), le travail domestique (au bénéfice de sa famille) et l’activité sociale au service d’autrui (bénévolat, solidarité, entraide, partage de compétences en jardinage, bricolage, informatique, lecture, couture, musique…).
Je propose de répartir de façon égale le temps de travail entre ces trois domaines : économique, domestique, social. Il s’agirait de travailler moins pour l’économique et plus pour le social, tout en conservant l’irréductible travail domestique. Diviser par 2 le temps de travail consacré à l’emploi permettrait de le partager avec ceux qui n’en ont pas.
Rémunérer le travail domestique des ménages reviendrait à attribuer une part de revenu universel de base. Rémunérer le bénévolat indispensable au fonctionnement de la société obligerait chacun à participer à des activités sociales au service des autres et à développer les solidarités dont l’intérêt pour le bien vivre ensemble est essentiel. Enfin, un complément de rémunération serait apporté par l’emploi participant au fonctionnement économique du pays. Ainsi le revenu d’une famille serait assuré à parts égales par son activité domestique, sociale et économique. Plus personne ne dépendrait de l’emploi comme unique source de rémunération, on pourrait alors supprimer le système du chômage.
Des économistes ont conceptualisé cela, mais je n’ai pas retrouvé les références. Seule source : article de l’INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/2123967 dont j’ai extrait le résumé ci-dessous.
Selon l’étude de l’INSEE n°1423 parue le 22/11/2012 : Chaque jour, en moyenne, nous consacrons plus de 3 heures à des tâches domestiques (cuisine, ménage, courses, soins aux enfants, etc.). Ce faisant, nous produisons des services dont nos proches et nous-mêmes pouvons profiter. Mais ces services ne sont pas comptabilisés dans le produit intérieur brut (PIB), alors qu’ils le seraient si nous les achetions, sous la forme par exemple d’heures de ménage. Dans une optique de mesure élargie des niveaux de vie, il importe de connaître la valeur de cette production. Selon les activités que l’on retient comme productives, le temps consacré à la production domestique sur une année en France représente une à deux fois le temps de travail rémunéré. Avec des choix intermédiaires de champ et de valorisation, cette production est évaluée à 33 % du PIB. Ce travail est majoritairement réalisé par les femmes (64 % des heures de travail domestique).
Le temps de travail domestique représente une à deux fois le temps de travail rémunéré.
Au niveau macroéconomique, en 2010, entre 42 et 77 milliards d’heures de travail domestique ont été effectuées en France. Rapporté aux 38 milliards d’heures de travail rémunéré réalisées sur la même période, le temps de travail domestique est donc au minimum égal au temps de travail rémunéré. Si l’on retient la définition extensive, il en représente le double.
La valeur du travail domestique représente 33 % du PIB selon une valorisation intermédiaire. La valorisation au coût des « substituts spécialisés » du travail domestique dans son acception la plus large (qui reste dans les critères généralement admis au niveau international) porterait sa valeur à 71 % du PIB.
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