La consultation
#LeJourdAprès consultation
La psychiatrie abandonnée ....
Il faut revenir très vite (après la crise actuelle) sur l’organisation fonctionnelle des hôpitaux psychiatriques. D’une part parce que comme tous les établissements hospitaliers, l’administratif a pris le pas sur le soin. Pour les soins psychiatriques les Groupements Hospitaliers de Territoires, sont des usines à gaz qui ne produise pas de gaz mais qui s’autoalimente en réunions compte rendus, personnel administratif mis à disposition … vraiment d’aucune utilité pour les établissements psychiatriques censé produire du soin. La Ministre de la Santé antérieur avait parlé de ne pas dissocier le soin psychiatrique du somatique et je suis tout à fait d’accord avec cette vision, mais malheureusement ça ne marche pas avec les GHT …Nous sommes maintenant dans des gouvernances qui ne débouchent sur le néant, même si ça occupe les Directeurs et autres administratifs. Encore une remarque sur le Conseil de Surveillance qui ne surveille rien, puisqu’il s’agit d’une simple chambre d’enregistrement.
Vu les dépenses des maladies psychiques au niveau de l’assurance maladies, on est en droit d’attendre autre chose. En terme de propositions, puisque je ne peux pas trop détailler. Il faut d’abord un vrai Directeur dans chaque établissement, qui se batte pour son hôpital et qui donne le la qui face sens auprès de tout le personnel. Pas quelqu’un qui est aux ordres de l’ARS qui décide de tout, le Directeur devient donc un simple exécutant. Il faut une organisation soignante (pas administrative) graduée de territoire pas interdépartemental, partir du bas pour aller vers le haut. Il faut changer le Conseil de Surveillance ou lui donner du pouvoir. La démocratie sanitaire dans les hôpitaux psychiatrique passe par la mise en place dans chaque hôpital psychiatrique d’un Pôle des Usagers et Familles. Ca supprimerait la commission des usagers, ce n’est pas la peine de mettre en place une nouvelle organisation sans en supprimer d’autres. Développer dans tous les territoires la prévention et la prise en charge précoce. Malheureusement dans nos territoires ruraux les moyens ont fondus considérablement (humains et financiers) de fait l’accès aux soins s’est réduit. En terme de psychiatres et plus encore de pédopsychiatres c’est la catastrophe et maintenant il devient difficile de trouver des infirmiers, qui devraient comme avant être spécialisés.la catastrophe des moyens se pose (comme tous les autres services publics) dans les territoires ruraux. Ca nous donne une France à deux vitesse et pourtant l'accès aux soins est un droit.
Pour rappel les soins psychiatriques première des dépenses maladies (20,3 milliard en 2007). Selon l'OMS une personne sur quatre sera touchée par des troubles psychiques dans les proches années. La santé mentale c'est une affaire de territoire, donc de politique de territoire donc des élus aussi. Déterminants sociaux de la santé, prévention et promotion de la santé. Facteurs de risques, inégalités sociales. C'est donc au niveau local que tout ça se joue. Bref il est très, très urgent de mettre les moyens et de définir des organisations satisfaisantes pour les usagers et leurs familles.
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